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Série Onivers – Nautilion, naviguer sans Phare

Cet article est le quatrième et dernier de la série portant sur les jeux de l’Onivers, de Shadi Torbey. Pour voir le reste de la série jusqu’à maintenant :

Article #1 : Onirim
Article #2 : Sylvion
Article #3 : Castellion

Cette fois, c’est un jeu de dés ! De prime abord, son matériel se distingue grandement des prédécesseurs : la boîte est beaucoup plus remplie. Le joueur dispose d’une poignée de vaisseaux marins qu’il devra remplir de son équipage, selon des règles de placement bien déterminées.

  • Nombre de joueurs : 1-2
  • Durée : 30 minutes
  • Auteur : Shadi Torbey
  • Éditeur : Filosofia, Z-Man Games
  • Année : 2016

Nautilion boîte

Explorer les profondeurs

Encore une fois, la version de base laisse à désirer : le vaisseau est très facile à remplir, et les embûches très peu nombreuses. Il faudra ajouter quelques modules pour véritablement être mis au défi par Nautilion. D’abord, le jeu a un élément de chance tout à fait nouveau avec les dés. Chaque tour, le joueur lance les trois dés et les dispose de cette manière : un au Phare, un au Navigateur et un pour lui. De cette manière, il doit s’assurer d’éviter les périls invoqués avec le premier, il doit ralentir la progression du second avec le deuxième et optimiser la descente du sous-marin avec le troisième. Cela oblige à savoir quand prendre les coups, puisqu’ils sont passablement inévitables.

Nautilion se positionne bien dans la série Onivers : il n’est ni le meilleur, ni le pire. Définitivement, son plus gros point fort est la rejouabilité. L’ordre aléatoire des numéros (qui représentent les membres d’équipage), les différents vaisseaux disponibles, les quelques modules et le hasard des dés se combinent bien pour offrir des parties diversifiées. Cela en fait même, à mon sens, le plus étoffé en terme de contenu. Étrangement, son point le plus faible est la sensation de répétition. Après quelques parties, le joueur réalise assez vite qu’il n’y pas dix chemins vers la victoire : il faut optimiser ses choix tactiques.

Autrement dit, il y a relativement peu de stratégie ou de long terme. Le maintenant prime sur le plus tard. « Pourquoi encaisser un coup durant ce tour quand l’avenir des dés pourrait m’être plus favorable au prochain tour ? » Étant donné que la mécanique et les choix reposent en très grande partie sur le résultat des dés, des mauvais roulés successifs seront assez difficiles à rattraper. Vous me direz que c’est pareil pour tous les jeux à dés (qui n’a jamais sous-optimisé un 6 à Catane alors qu’un adversaire roulait sur l’or grâce à son 8 ?), mais dans celui-ci, j’ai l’impression que les choix sont parfois futiles, qu’ils se présentent d’eux-mêmes.

Appréciation générale

Par rapport aux autres jeux de la série, Nautilion apparaît comme un jeu avec une véritable diversité : on peut varier les navires, les modules sont très différents dans leur apport et le joueur a accès à une série d’actions un peu moins linéaires. Néanmoins, c’est sans doute ici que le facteur chance est le plus élevé. Les dés peuvent être un facteur de défaite, et c’est définitivement à garder en tête. Pour moi, il se positionne dernière Sylvion et Onirim, mais demeure un meilleur jeu que Castellion. Par contre, au niveau esthétisme et production, il remporte la palme avec ses couleurs vibrantes et les nombreuses pièces distinctes.

Appréciation générale de la série

Vous l’avez constaté, j’aime beaucoup cette petite série de jeux. Certes, aucun ne figure parmi mes jeux favoris, mais ils sont certainement d’excellents choix pour passer le temps pendant un petit 20, 30 minutes. Je suis toujours en quête d’Urbion, question de pouvoir le comparer aux autres. En attendant, espérons qu’un cinquième titre s’ajoutera sous peu à la série.

Page BoardGameGeek

Nautilion

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

Rafraichissant

Nautilion a quelque chose d'unique : il propose un jeu solo centré sur le hasard des dés. Pour le pire comme le meilleur, cet aspect sera central à votre expérience. Idéal pour un petit 15 minutes sympathique.

À propos de Charles Mercier-Paquin

Je suis historien, technophile, voyageur et passionné de jeux de société. Je suis tombé très jeune dans le plaisir des jeux, mais c'est véritablement le fameux Colons de Catane qui m'a ouvert à cet univers ludique. Dix ans plus tard, les jeux de société sont mon obsession. Geekbecois, c'est mon exutoire. Au plaisir de partager avec vous!

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