En salle depuis le 1er décembre, Radius vaut la peine d’être découvert. C’est un bon thriller qui, s’il n’est pas complètement envoûtant, nous tient en haleine pendant 1h27.
Commençons par l’histoire
Liam se réveille après un accident de voiture, complètement désorienté et sans souvenirs. Il essaie de trouver de l’aide mais ne rencontre que des cadavres aux yeux blancs. Effrayé et inquiet, il finit par trouver son adresse et rentrer chez lui. Commence alors une quête pour découvrir qui il est et ce qui se passe. Assez rapidement, il se rend compte qu’il est peut-être responsable de la mort des gens qui l’approchent. Arrive alors Jane qui semble immunisée contre lui.
Comme d’habitude, je ne vais pas entrer dans les détails pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui ne l’ont pas encore vu. C’est un film lent mais sans longueurs, il prend le temps de poser les bases et de développer l’intrigue. Ce qui renforce cette impression c’est le peu de personnages, toute l’histoire est basée sur la relation des deux protagonistes. De plus, Liam est seul pendant un bon moment au début du film. J’ai trouvé rafraîchissant de voir un film de science-fiction sans grands effets spéciaux, c’est de plus en plus rare. Et pourtant, ce n’est pas toujours nécessaire !
De la science-fiction locale à petit budget
Fait plutôt rare avec le cinéma de science-fiction dans notre univers de blockbusters, on a ici une production canadienne à petit budget. Caroline Labrèche et Steeve Léonard nous prouvent qu’on peut très bien faire des bons films de SF sans explosion magistrale ou vaisseaux spatiaux. Co-réalisateurs et co-scénaristes, ils ont commencés à travailler sur le film en 2006. Ils ont donc pris le temps de le construire comme il faut et ça se sent. Le duo avait déjà collaboré sur la comédie Sans dessein, sortie en 2009. Même si on se doute que dans un monde parfait, ils auraient aimé avoir plus de budget et d’effets, ça ne manque pas du tout au film. En effet, l’histoire se tient très bien et n’en souffre pas.
La musique, signée Benoît Charest (Les Triplettes de Belleville), aide beaucoup à l’ambiance générale. Elle lui correspond parfaitement. Le scénario, quant à lui, est simple mais efficace. On ne voit pas venir le punch final et le dénouement pose quelques questions très intéressantes. Au niveau des acteurs, on retrouve Diego Klattenhoff (Blacklist) qui joue Liam et, pour lui donner la réplique, Charlotte Sullivan (Rookie Blue) dans le rôle de Jane/Rose. Dans ce genre de film plus intimiste, tout repose sur le jeu d’acteur et la relation entre les deux personnages principaux. C’est de mon point vue la faiblesse de Radius, on n’est pas toujours convaincu. Certains moments semblent surjoués, d’autres pas assez. Il y a un mince équilibre qui parfois n’arrive pas à être trouvé, ce qui lui fait perdre un peu de sa magie.
Finalement, je le recommande car c’est un bon film, on ne s’ennuie pas et il possède sa propre personnalité. Radius se déguste comme une vieille nouvelle de SF : une histoire courte, un peu poétique avec une belle allégorie. Maintenant, il faut voir s’il survit à une deuxième écoute (c’est souvent ce qui tue les films à grande révélation).
Est-ce que vous aviez deviné ?
Radius
Photo, ambiance, effets spéciaux
Musique
Scénario
Personnages
Approuvé
Un film à découvrir !