course vers el dorado critique

La course vers El Dorado – Une ruée vers l’or dans la jungle

Publié par la compagnie allemande Ravensburger et réalisé par la légende Reiner Knizia, La course vers El Dorado est un jeu compétitif pour deux à quatre joueurs qui vous plonge dans une course vers les trésors cachés dans une jungle perdue. Utilisant des mécanismes de deck-building, le jeu nous transporte de façon très immersive dans cette course folle vers la richesse. On se croirait dans les souliers d’Indiana Jones à la recherche d’un artefact (plus dans le style de l’arche perdue qu’un crâne extraterrestre de cristal qui fait apparaître des ovnis et Shia Labeouf).

La course vers El Dorado a notablement été nominé dans le prestigieux concours Spiel de Jahres 2017. Il s’est cependant incliné face à l’excellent Kingdomino. Le jeu se trouve présentement en boutique pour moins de 35$.

La course vers El Dorado

Divulgâcheur  : c’est le meilleur jeu de 2017 auquel j’ai eu la chance de jouer. 

Pourquoi acheter La course vers El Dorado ?

Tout d’abord, je suis un grand amateur de jeux à mécanique deck-building. Cependant, en ayant joué à plusieurs d’entre eux, je suis maintenant à la recherche de ce même mécanisme, mais dans un contexte ou thème complètement différent. C’est exactement ce qu’offre La course vers El Dorado. Le jeu est une course à travers la jungle et le système de deck-building mis en place s’y marie parfaitement.

Il y a toujours quelque chose de très satisfaisant à piger exactement les cartes qu’il faut au bon moment grâce à nos calculs précis des tours précédents. Ceci est vrai pour tous les deck-buildings, mais d’autant plus pour La course vers El Dorado. Ce sentiment de satisfaction est accentué lorsque non seulement lorsque les quatre bonnes cartes sortent de notre paquet, mais lorsqu’on réussit à dépasser notre adversaire du même coup.

Il faut mentionner que le jeu est drôle et familial, mais peut aussi devenir hautement stratégique. Il y a un mécanisme pour ralentir la personne en tête qui garde le jeu intense tout au long et qui ne permet pas à une personne de clairement s’échapper avec la victoire.

Par contre, il est possible de jouer de façon très stratégique et assassine. Par exemple, en bloquant physiquement les autres dans un couloir étroit bordé de montagnes, en achetant la dernière carte du Capitaine (alors qu’on sait que nous avons un lac à traverser et que notre adversaire a trash sa dernière carte lui permettant de naviguer les mers) ou, encore, conserver ses cartes en mains pour donner un peu d’espoir aux autres joueurs simplement pour les battre le tour suivant sont toutes des chose qui peuvent rendre le jeu plus compétitif.

D’un autre côté, le jeu peut être très plaisant et pourrait même servir d’introduction au monde des deck-buildings pour des nouveaux joueurs ou des enfants.

La rejouabilité d’El Dorado

Un point qui inquiète souvent les joueurs est l’aspect de rejouabilité. La course vers El Dorado, avec sa dizaine de parcours proposés (vous pouvez même concevoir les vôtres !), nous assure qu’il y aura plusieurs heures de course dans la boîte. D’ailleurs, Reiner Knizia a récemment annoncé la première (je met l’emphase sur l’utilisation du mot “première” dans les communiqués) extension pour le jeu.

Comment El Dorado se distingue des autres jeux de deck-building ?

Premièrement, le système d’achat de cartes est très intéressant. Au début de la partie, il n’y a qu’une poignée de paquets de cartes disponibles à l’achat. Ce n’est que lorsque l’un de ces paquets de trois cartes est complètement acheté que le marché “ouvre” et que des dizaines de paquets deviennent disponibles. Le moment d’acheter une carte devient donc assez stratégique. Voulons-nous réellement acheter le dernier Trailblazer et laisser le marché ouvert pour notre prochain adversaire ?

Aussi, comment mentionné plus haut, il n’y a que trois exemplaires de chaque carte. Ce qui signifie qu’à quatre joueurs, il est impossible que tout le monde se procure toutes les cartes. L’achat d’un Radio Transmitter sera donc peut-être précipité par le fait qu’il n’en reste qu’un seul et qu’on sait que Laurent a déjà les deux autres !

Également, l’aspect de course est un mix parfait avec le deck-building. Chaque tour est précipité par le fait que notre but est d’atteindre El Dorado en premier. Lorsque notre tour arrive finalement, de façon presque inconsciente, on joue nos cartes le plus rapidement possible pour bouger notre meeple tout aussi rapidement.

Serez-vous l’aventurier le plus rapide de la jungle ?

La course vers El Dorado

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

Incontournable

Le jeu est excitant, drôle, familial, stratégique et très rejouable. Pour moins de 35$, je crois qu’il s’agit d’un must pour toutes les ludothèques québécoises.

À propos de Étienne Desgagnés

Heureux propriétaire d'un problème de jeu (de société) sans victime depuis l'enfance.

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