Si vous n’avez pas entendu parler de Geostorm, rassurez-vous, c’est normal. Je suis allée le voir pour vous et ainsi vous épargner la peine de vous déplacer…
Une idée intéressante, un film décevant
L’idée de départ était plutôt attirante : en 2019, les catastrophes écologiques continuent d’être de plus en plus rapprochées et destructives. Après des vagues de chaleurs particulièrement meurtrières, les pays décident enfin de travailler ensemble pour essayer de sauver la planète. L’ONU prend alors en main le problème et une équipe de scientifiques regroupant plus d’une dizaine de pays est mise en place. Le projet « Dutch Boy » est lancé ! Le film commence quelques années plus tard alors que cette équipe, menée par Jake Lawson, a résolu le problème en entourant la Terre d’un filet de satellites. Ces derniers peuvent aussi bien réguler le climat qu’arrêter une tornade ou un tsunami en formation. Les États-Unis sont à la tête du projet et sont sur le point de rendre les rennes. Mais ça ne plaît pas à tout le monde et les ennuis commencent…
Je ne suis pas spécialement adepte des films catastrophe, mais il y avait plusieurs éléments intéressants ; je me suis donc laissée tenter. Malheureusement le résultat n’était pas au rendez-vous. Premier film de Dean Devlin qui est aussi co-scénariste, et j’ai bien peur que ce soit son dernier. Il risque probablement de retourner se concentrer sur l’écriture. Ce qui n’est pas plus mal puisque c’est le scénariste derrière Independence Day. Bon, il a aussi écrit le deuxième, mais tout le monde a le droit de faire des erreurs… non ?
Le casting est une des raisons qui m’ont donné envie d’aller voir le film. Avec Gerard Butler (Jake Lawson), et Jim Sturgess (Max Lawson) en héros principaux, il y avait du potentiel. Ils sont accompagnés par Ed Harris qui interprète Leonard Dekkom et Andy Garcia qui joue le président Andrew Palma. Mais les acteurs, surtout Jim Sturgess, donnaient l’impression de surjouer. Pourtant, il a l’habitude d’être bon, mais là c’était trop. Donc, lorsqu’on arrivait aux scènes plus intenses, on n’y croyait plus du tout. C’est la même chose pour les autres ; s’ils sont moins flagrants dans leur jeu, ils ne sont pas excellents. Et ils nous ont tous habitués à beaucoup mieux !
Des effets spéciaux médiocres
Sur cette base déjà très bancale, on rajoute les effets spéciaux peu réussis et même parfois mauvais. Ce qui pour un film catastrophe n’est malheureusement pas acceptable. Car si le scénario peut manquer de piquant ou d’originalité, et les personnages de profondeur, la grande majorité du public qui va voir ces films y va pour en avoir plein les yeux. Seule réussite, la station spatiale et les satellites sont bien fait. Mais ça ne rattrape pas les différentes catastrophes qui ne sont pas convaincantes du tout.
Et la morale à la fin du film sur fond de coucher de soleil est la cerise sur le gâteau. C’est pourtant une bonne maxime valide et tellement vrai, mais avec tout le film en arrière elle apparaît trop mièvre et perd de sa force. L’ambiance générale est correcte pour un film compte à rebours mais sans plus. Il n’y a rien de marquant dans la musique ou la photographie, ce qui le rend encore plus moyen.
Finalement, Geostorm est une déception, vous pouvez aller le voir si vous y tenez vraiment mais vous êtes prévenus. Je vous conseille plutôt d’attendre qu’il sorte en DVD.
Geostorm
Photo, ambiance, effets spéciaux
Musique
Scénario
Personnages
Décevant
Malgré un bon casting et une idée intéressante, le film ne tient pas la route.