Quatorzième film des studios Marvel (le deuxième de la phase 3), Docteur Strange était attendu avec impatience. Et même si les super héros sont à la mode, le public est de plus en plus exigeant. Ça ne suffit plus d’adapter n’importe quel héros sur grand écran, il faut maintenant se renouveler. Avec le dernier opus du MCU (l’univers cinématographique de Marvel), les studios avaient donc tout un défi à relever : non seulement l’introduction d’un nouveau personnage, mais aussi celle de la magie et du « multi-univers ».
Docteur Strange, la découverte d’un Nouveau Monde
Stephen Strange, neurochirurgien reconnu, est un des plus grands dans son domaine. Orgueilleux et narcissique, il voit sa vie changer lorsqu’il perd l’usage de ses mains à la suite d’un grave accident de voiture. Après plusieurs opérations, il doit se rendre à l’évidence, la médecine occidentale ne peut le guérir. Abattu et ruiné, il prêt à tout. Il entend parler d’un cas de guérison impossible : Jonathan Pangborn paralysé après un accident a retrouvé l’usage de ses jambes grâce à un sage. Le docteur Strange part donc au Népal, à la recherche de Kamar-Taj et de l’Ancien.
L’histoire est relativement simple, mais le scénario est efficace, on ne s’ennuie pas. Scott Derrickson (Sinister, Deus Ex) réussit à nous plonger dans le monde de la magie et on en redemande. Les effets spéciaux sont à couper le souffle, d’ailleurs il faut le voir en 3D pour pouvoir en profiter pleinement. Attention aux personnes ayant le vertige ! Personnellement, je n’ai pas lu de bande dessinée de Docteur Strange étant jeune, je ne peux donc pas comparer avec le matériel original. Mais c’est peut-être mieux comme ça puisque ça m’a permis de profiter du film en tant que récit indépendant et oeuvre cinématographique en soi. Et il m’a impressionnée, car tout en restant un excellent film de super héros et d’action, il est plus posé que les précédents. Stephen Strange est moins comique que les derniers personnages introduits dans l’univers (loin de moi l’idée de les critiquer, mais le changement fait du bien). Le film prend son temps et c’est rafraîchissant, par contre il ne manque pas d’humour. Docteur Strange (le film) est plus adulte dans sa vision du monde.
Petit bémol dans le déroulement de l’histoire, on ne sait pas combien de temps Strange passe à Kamar-Taj. Si on se doute qu’il faut plusieurs années d’études et de pratiques pour arriver à maîtriser la magie, on a l’impression qu’il n’y reste que quelques mois avant de se retrouver propulsé dans le sanctuaire de New York. On peut penser que le film prend place avant Captain America : The Winter Soldier, puisque Stephen Strange est déjà une cible d’HYDRA. En même temps peut-être que l’algorithme de Zola indique seulement que Strange peut devenir une menace. Donc on imagine bien qu’il y a passé quelques années, mais c’est loin d’être clair !
Des acteurs à la hauteur des personnages
Avec la brochette d’acteurs en tête d’affiche, il y avait peu de chance pour que ça rate. Et effectivement, on y croit. Benedict Cumberbatch est parfait en Stephen Strange. Hautain et égocentrique, il est en même temps sympathique et drôle. Un combo qui nous rappelle d’ailleurs un autre personnage du MCU, Tony Stark. Si les personnages se ressemblent, surtout au début, ils sont aussi très différents. Strange est plus réfléchi, moins enfantin dans ses réactions. Il se remet vraiment en question et Benedict l’interprète à merveille. Le reste de la distribution est tout aussi bon, Tilda Swinton dans le rôle de l’Ancien est bouleversante. Et Chiwetel Ejiofor incarne un Mordo complexe, on a hâte de voir son personnage se développer et prendre de l’ampleur. Finalement Rachel McAdams, Christine Palmer, ex-conquête de Strange, arrive à rendre intéressant un personnage qui aurait facilement pu être plat.
Ma seule déception, le méchant de l’histoire : interprété par Mads Mikkelsen, le personnage de Kaecilius aurait mérité d’être plus approfondi, surtout avec un acteur du calibre de Mikkelsen (rappelez-vous Hannibal !). J’ai trouvé qu’il ne servait qu’a introduire Dormammu et a mettre en place Mordo.
En conclusion, 2h00 c’est court, surtout pour introduire un nouveau personnage, la magie et faire le lien avec l’univers déjà en place. Mais dans l’ensemble le pari est réussi, on passe un excellent moment et on a hâte de retrouver le docteur dans Thor. Je ne peux que vous conseiller d’aller le voir, si ce n’est pas déjà fait. Docteur Strange s’adresse autant à un public geek qu’à une audience plus générale. Pour plus d’informations sur le film, allez faire un tour sur le site officiel.
Qu’est-ce que vous en avez pensé ? Est-ce que vous aussi le manteau vous rappelle étrangement le tapis d’Aladdin ?
Docteur Strange
Photo, ambiance, effets spéciaux
Musique
Scénario
Personnages
Approuvé
Un excellent film à voir en 3D !