Un an après sa sortie, Undertale, qui est fortement inspiré par la série Mother, captive toujours autant ses admirateurs. Et il y a de quoi ! Le design, la bande sonore, l’histoire et les personnages ont presque entièrement été conçus par une seule personne : Toby Fox. Ayant été en développement pendant un peu plus de deux ans et demi, Undertale n’a rien d’un jeu de rôle conventionnel, et tout d’un jeu original.
Mais qu’est-ce qu’Undertale ?
Au premier abord, l’histoire semble plutôt simple. Notre personnage tombe dans un trou situé au sommet d’une montagne et se retrouve coincé dans le royaume des monstres. Ces monstres, autrefois alliés avec les humains, ont été condamnés à vivre sous terre. Pour briser la barrière magique les empêchant de sortir du monde souterrain, il leur faut capturer l’âme de sept êtres humains. Notre objectif est donc de remonter à la surface, et le seul moyen d’y parvenir est de se rendre au château du roi des monstres, Asgore Dreemurr. Tout comme dans Dishonored, il est possible de terminer le jeu en ne tuant aucun ennemi. Je recommande de le compléter plus d’une fois : les personnages ont de vagues souvenirs de nous, l’histoire s’enrichit davantage, et les dialogues et les conséquences diffèrent selon notre style de jeu.
Le système de combat est très original
Ce qui distingue Undertale d’un RPG tour par tour classique est entre autres son système de combat atypique. En effet, au lieu d’être passif lorsque l’ennemi attaque, on est actif. C’est comme un mini-jeu de shoot ‘em up : on contrôle un cœur rouge – représentant notre âme – et on doit éviter les attaques qui apparaissent dans la boîte d’action. Chaque adversaire possède des attaques différentes, ce qui diversifie beaucoup les affrontements. Parlant des ennemis, au lieu d’être d’une généralité sans bornes, chacun est unique. Des rennes paranoïaques aux chevaux de mer musclés, en passant par des carottes nous encourageant à manger nos légumes, les monstres ont tous une personnalité excentrique, ainsi qu’un moyen pacifique d’achever le combat. Vous avez toujours rêvé de draguer un avion qui porte un bonnet ou d’enlacer un volcan qui parle ? Ce jeu est fait pour vous !
Non seulement il y a des monstres à affronter, mais il y a aussi des puzzles à résoudre. Sur la panoplie qui nous est offerte, seul un casse-tête m’a vraiment posé problème. Moi qui n’ai jamais été très douée pour les puzzles, je les ai trouvés assez faciles. Si vous recherchez un défi de ce côté-là, vous serez probablement déçus.
Visuellement, les graphiques sont assez plaisants à regarder, mais sans plus. Mis à part les trois ou quatre moments où des détails dans l’environnement m’ont fait dire « wow » à voix haute, les environnements sont, en général, plutôt ordinaires. Le design des personnages est toutefois très créatif. Même s’ils n’apparaissent qu’en noir et blanc lors des combats, on voit qu’il y a eu beaucoup de travail sur leur conception. De plus, cela leur donne un charme et une nostalgie que seules les premières générations de consoles savent donner.
J’utilise la musique des Ruines en tant que réveille-matin
Du côté audio, la bande sonore est tout simplement géniale. Il ne s’est pas passé une journée depuis que j’ai joué au jeu sans que j’y écoute une chanson à répétition. Certaines sont du genre chiptune, d’autres sont plus du genre jazz. Certaines sont très sombres et mélancoliques, et d’autres, plus enjouées et déjantées. Un aspect que j’ai trouvé absolument fabuleux est que les personnages semblent avoir une voix. L’effet sonore des lettres qui s’affichent dans les boîtes de dialogues varie pour certains d’entre eux. Par exemple, on sait qu’Alphys, la scientifique royale d’Asgore Dreemurr, a une voix nasillarde, tandis que Sans, un squelette décontracté, possède une voix grave et un peu niaise. D’ailleurs, la police d’écriture de ce dernier est Comic Sans MS, d’où son nom. Celui de son frère Papyrus est, comme vous avez pu le deviner, Papyrus. Tous ces éléments enrichissent encore plus le caractère des personnages.
Les plus :
- Le système de combat est très original
- L’histoire se complexifie à mesure qu’on y rejoue
- Les personnages sont attachants (même les ennemis)
- La bande sonore est addictive
- On y retrouve une bonne dose d’humour
- Il y a beaucoup de surprises à découvrir
Les moins :
- Les puzzles se résolvent trop facilement
- Les environnements sont parfois ordinaires
En bref, Undertale est un jeu teinté d’humour, rempli de surprises, unique en son genre et certainement parmi les meilleurs jeux de rôle de la génération actuelle. Pour avoir l’expérience optimale, il est impératif d’y jouer plus d’une fois. Il est disponible uniquement sur PC, PS4 et bientôt Nintendo Switch.
Undertale
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
À jouer sans plus tarder !
Undertale est un jeu teinté d’humour, rempli de surprises, unique en son genre et certainement parmi les meilleurs jeux de rôle de la génération actuelle. Pour avoir l’expérience optimale, il est impératif d’y jouer plus d’une fois.