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Corps : critique de l’intrigante série numéro 1 du moment sur Netflix

En octobre, la télésérie britannique Bodies (Corps, en français) est devenue en quelques jours un véritable succès pour la plateforme Netlifx. Elle est basée sur la bande dessinée de 2014 de l’écrivain Si Spencer et des artistes Dean Ormston, Tula Lotay, Meghan Hetrick et Phil Winslade. Cette adaptation, signée par Paul Tomalin (scénariste sur l’excellent Torchwood) m’a tout de suite intriguée par sa prémisse mélangeant science-fiction, intrigue policière et fiction historique. J’ai dévoré les huit épisodes en quelques jours, conquise par cette aventure à la fois touchante, palpitante et complexe

  • Diffuseur : Netflix
  • Créateur : Paul Tomalin, à partir de la bande dessinée de Si Spencer
  • Distribution : Stephen Graham, Jacob Fortune-Lloyd, Shira Haas, Amaka Okafor, Kyle Soller, Greta Scacchi et Tom Mothersdale ;
  • Durée : 8 épisodes
  • Site web officiel
Affiche officielle Corps Netflix
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Une chorale temporelle à quatre voix pour Corps

L’une des forces de Corps réside dans son mélange des genres, celui-ci offrant aux créateurs un énorme terrain de jeu. La série jongle habilement avec ses différents styles et arcs narratifs, qui s’entremêlent sur quatre époques différentes. Elle a beau être complexe et riche en lieux, personnages et rebondissements, le tout reste clair et facile à suivre. Le mystère principal au cœur de la série, soit l’étrange cadavre découvert à différentes époques, dans la même rue et dans des circonstances identiques, met la table dès les premières minutes du côté « science-fiction ». Le style plus « policier » provient des enquêtes des quatre détectives qui tentent d’élucider le même mystère, mais en utilisant les moyens de leurs époques respectives.

C’est ici que j’ai trouvé l’histoire vraiment originale : l’utilisation des contextes historiques permet de voir le meurtre, ainsi que la vie des détectives qui cherchent à l’élucider, sous différents angles. Chacun des quatre détectives est, à sa manière, un laissé pour compte de sa propre société, soit par son handicap, sa religion ou encore son orientation sexuelle. La place des Juifs dans le Londres de la Deuxième Guerre mondiale, le « crime » homosexuel en 1890, la policière voilée de nos jours… La série aborde les préjugés avec sensibilité. Plus loin, elle parle aussi des extrêmes auxquels peuvent mener l’ostracisme, la quête d’amour et le besoin d’appartenance, avec justesse et rigueur. En ce moment, ces thématiques résonnent d’une grande pertinence.

La reconstitution historique est aussi de grande qualité. J’ai particulièrement aimé découvrir le Londres de la Deuxième Guerre mondiale, avec ses raids et ses bunkers souterrains. J’avoue par contre que la ligne plus futuriste ne m’a pas accrochée par son style, qui manquait d’originalité.

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Des personnages uniques et une intrigue passionnante

Les personnages de Corps sont tous fascinants. Ils sont bien écrits et parfaitement distribués. Chacun apporte une dimension unique à l’histoire (et à travers l’histoire). Ancrés par une performance toute en nuances de Stephen Graham (un acteur cruellement sous-utilisé), les acteurs parviennent à transmettre les complexités des carcans sociaux qui les entravent, et leurs vulnérabilités profondes. Jacob Fortune-Lloyd et Kyle Soller (qu’on a adoré détester dans Andor), tireront les cordes sensibles des amateurs de fictions historiques. En fait, toute la distribution est excellente, à l’exception du jeune Elias, qui semble sortir d’une autre série.

L’intrigue elle-même est un véritable puzzle. Chaque épisode offre une révélation surprenante, et les suspens sont exquis. Attention, le visionnage en rafale vous guette. J’ai dévoré le tout en quelques jours. J’avais toujours besoin de débuter l’épisode suivant. Par contre, ne réfléchissez pas trop longtemps aux concepts de paradoxes et autres boucles temporelles mis de l’avant dans la série : ça gâcherait votre plaisir et le but de l’exercice n’est pas là.

En conclusion, Corps est une série télévisée qui offre une expérience exceptionnelle en mélangeant avec succès la science-fiction, l’intrigue policière et l’histoire. Ses personnages, son intrigue captivante et sa production de haute qualité en font une série incontournable pour les amateurs des trois genres.

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Observations variées :

  • Le prix de la plus belle barbe télévisuelle de l’année est remis à Kyle Soller.
  • Stephen Graham est le roi des accents. Il est autant capable de jouer Tommy dans le cultissime Snatch de Guy Ritchie que Al Capone dans Bordwalk Empire.
  • Une autre excellente adaptation d’une bande dessinée de Vertigo. Je vous parlais d’une autre ici.
  • Know you are loved people.

 

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Scénario
Distribution
Réalisation
Facteur Binge

Une série exceptionnelle à dévorer

À ne pas manquer, une série aux genres multiples (sci-fi, historique, policier) qui saura plaire à tous ! Je recommande chaudement !

À propos de Maude Bégin-Robitaille

Spécialiste en communication numérique de jour, auteure professionnelle les soirs et les weekends, maman à temps plein et warpriest les mardis soir. Surtout, geek depuis l'enfance !

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