Suite à la récente parution du troisième opus du jeu Azul (Pavillon d’été, dont voici notre critique) de Next Move Games, nous avons eu envie de vous partager nos impressions sur son prédécesseur, Les Vitraux de Sintra.
Maîtres vitriers du Portugal, vous êtes conviés au Palais de Sintra pour démontrer votre savoir-faire en décorant les fenêtres royales. Soyez rusés pour marquer un maximum de points tout en brisant le moins de verre possible.
Azul : Les Vitraux de Sintra
- Auteur : Micheal Kiesling
- Illustrateur : Chris Quilliams
- Éditeur : Next Move Games
- Nombre de joueurs : 2 à 4
- Âge recommandé : 8 ans et plus
- Durée : 30 à 45 minutes
- Année : 2018
- Prix : 43,99$
- Page officielle du jeu
- Page BoardGameGeek
Comment jouer
Tout comme son grand frère, Azul, les Vitraux de Sintra demande à placer des tuiles à des endroits spécifiques. Celles-ci sont également sélectionnées parmi l’offre des fabriques au centre de la table. Nous choisissons une couleur et les autres pièces se retrouvent au centre de la table. Elles deviennent disponibles pour tout le monde. Le premier à s’y servir descendra d’une échelle dans la piste de verre brisé.
Une partie se déroule en 6 manches. À notre tour, nous sélectionnons une couleur de tuiles pour les placer sur une planche de notre plateau de joueur. Notre vitrier nous compliquera la tâche. En effet, nous ne pouvons compléter un motif situé en dessous de celui-ci ou à sa droite. Si c’est impossible, notre tour sera utilisé pour le ramener au-dessus de notre planche la plus à gauche.
Aussitôt qu’un motif est complété, nous descendons une tuile au choix tout en bas et calculons nos points. Pour ce faire, nous additionnons le nombre inscrit en bas de la planche, ceux des motifs complétés à droite et nous obtenons un point bonus par tuile de la même couleur que la manche en cours.
Mes impressions
Contrairement à Azul, je n’ai pas eu de coup de coeur immédiat. En effet, ma première partie m’a laissée perplexe. Le premier était parfait, pourquoi en faire un autre ? C’est en y jouant encore et encore que j’ai appris à l’apprécier.
Les irritants
Les tuiles
Pour moi, l’aspect des tuiles est un irritant majeur. Elles ressemblent à des pastilles contre la toux. De plus, si nous jouons sur une table foncée avec un éclairage tamisé, elles sont difficiles à distinguer. L’équipe de concepteurs a tenté de faciliter la vie aux daltoniens en ajoutant un motif texturé au fond des tuiles, mais ce fut un échec. Au toucher, il n’y a pas assez de différences et il faut avoir une excellente vue pour les remarquer. Cela nuit énormément à la fluidité des tours.
Par contre, j’apprécie la texture du plastique utilisé qui donne une sensation de manipuler des pièces de verre, bruit y compris.
La tour de rangement
Le seul manquement d’Azul était l’absence d’un contenant pour la défausse. Nous devions les mettre dans la boîte. Au moment de les replacer dans le sac de tissu, nous étions certains d’en échapper au vol. Dans les Vitraux de Sintra, une tour de rangement a été ajoutée. Elle n’est par contre pas assez solide.
Les planches à motifs
Les planches sont fragiles et les coins s’effritent.
Les points forts
Univers familier
Le second jeu de la famille Azul est fidèle au premier tout en offrant une intéressante nouvelle mécanique. Nous retrouvons les fabriques de quatre tuiles carrées et un processus de sélection similaire. Il est tout aussi coloré et bien illustré. Le livre de règles est court et facile à comprendre. Nous n’avons pas besoin de connaître le premier pour apprécier le second et vice versa.
Niveau de stratégie
Il est un peu plus stratégique tout en restant accessible aux familles. En effet, il faut davantage planifier nos coups afin de profiter des précieux points bonus, utiliser le déplacement de notre vitrier en notre faveur et calculer nos bris de verre. Les pénalités grimpent vite.
De plus, les points sont calculés au fur et à mesure qu’un motif est complété. Il faut bien réfléchir à l’ordre dans lequel nos fenêtres sont achevées étant donné que celles à sa droite donnent des points supplémentaires.
Rejouabilité
Puisque l’ordre des tuiles bonus sont déterminées aléatoirement au début de chaque partie et que le plateau est divisé en huit planches recto-verso, chacune sera différente. Aussi, il y a deux façons de calculer les points de fin de partie en fonction de nos exploits. Leur niveau de difficulté est similaire.
J’aime
- Univers Azul
- Plateaux modulables
- Tuiles bonus
- Mécanique du vitrier
J’aime moins
- Tuiles en forme de bonbons contre la toux
- Tuiles très semblables (le dessin intérieur est trop subtil)
- Tentative ratée d’aider les daltoniens
- Tour de défausse pas très solide
Notre appréciation générale
Graphisme
Matériel
Thématique
Plaisir
Mécanique
Très bien !
Univers familier d'Azul avec une mécanique demandant un niveau de stratégie supérieur tout en demeurant accessible aux familles.