En 1998, j’avais douze ans et j’étais un fan fini des jeux vidéo. À ma fête, j’ai eu la chance d’avoir une Nintendo 64 et Super Mario 64. Je louais plusieurs jeux et j’avais beaucoup de plaisir à jouer. Puis vint rapidement le temps des fêtes et un mois avant tout ça, une folie furieuse pour les fans d’une série avec un mec qui se promène avec une tuque verte et une épée.
Le 23 novembre 1998, le nouvel épisode de la franchise de The Legend of Zelda arrivait sur les étagères de bien des magasins. C’est la fièvre pour le jeu, des gens font des files dans les magasins et rapidement, l’idée de se procurer le jeu pour un cadeau de Noël devient une illusion que bien des mamans abandonneront. Le jeu est devenu une denrée tellement rare que la situation où l’on observe des bundle « 25 ans » de Skyward Sword à 300$ sur E-Bay semble être de la petite bière comparé à ça.
Écoutant les nouvelles à la télévision, je savais que le jeu serait excessivement dur à trouver et j’en avais déjà fait mon deuil et j’avais demandé mon numéro deux sur la liste, Diddy Kong Racing. Et pendant un mois, je répétais à ma mère que c’était le jeu que je voulais et ma mère me disait toujours oui, oui.
Le sapin de Noël prit sa place dans le salon, les musiques de Noël étaient tout ce que nous entendions à la radio et à l’école, nous étions des plus festifs. Nous partagions nos espérances de cadeaux et de bon souhait. Zelda était naturellement sur toutes les lèvres.
Puis vint le jour ou magiquement, le sapin avait pondu les cadeaux de Noël. Comment mes parents faisaient pour être subtils au point de ne pas nous réveiller la nuit pour placer les cadeaux, je ne le saurai jamais. Mais du matin au soir, fidèles à la tradition de Noël entre le 23 et le 24, les cadeaux étaient là.
Puis c’était l’attente absolument insoutenable de la journée entre le moment où les cadeaux étaient découverts et le moment qu’on les ouvre. De. La. Vrai. Torture.
La curiosité faisait en sorte que moi et ma sœur allions brasser les cadeaux pour tenter de deviner quels étaient leurs contenus pendant que les parents ne regardaient pas. J’avais reconnu une boite de jeux N64 par sa taille, placé parmi d’autres cadeaux. Puis, la curiosité avait pris le dessus, j’avais déchiré un petit morceau de papier d’emballage. Un dessin d’un triangle. Sans plus.
Je savais dès lors que ma mère n’avait pas acheté Diddy Kong Racing, mais je ne savais toujours pas quel était le jeu (je n’étais pas Sherlock Holmes non plus à 12 ans, quand même). Puis minuit sonne et nous ouvrons nos cadeaux. Je prends immédiatement la mystérieuse boite et l’ouvre pour simplement avoir une réaction comme celle-ci :
Je vois Link sur la boite et le titre du jeu le plus demandé pour les fêtes : The Legend of Zelda : Ocarina of Time !
Ce fut un des plus beaux Noël que j’ai passé et grâce aux efforts acharnés de ma mère pour le trouver, j’ai pu vivre une des aventures les plus épiques de tous les temps.
Donc, merci maman, t’as fait de ce Noël, le plus mémorable pour ton fils gamer.