MISE À JOUR : Asus a publié un billet sur son Mur Facebook décrivant les raisons premières du verrouillage initial du chargeur de démarrage, et a annoncé la venue d’un outil de déverrouillage officiel. Il semblerait que les demandes coordonnées sur tous les médias sociaux ont convaincu l’administration de Asus de faire marche arrière sur ce point !
Si les problèmes du circuit de géolocalisation de la tablette Transformer Prime n’étaient pas assez pour déranger les partrons de Asus, voici qu’un problème majeur de relations publiques se pointe le bout du nez. Via une publication d’un abonné des forums XDA-Developpers, la communauté Android a appris, le 2 janvier 2012, qu’une fonctionnalité spécifique, qui est très en demande de la part de plus en plus consommateurs, leur est bloquée. En effet, le chargeur de démarrage de la-dite tablette possède plusieurs couches de sécurité limitant la modification avancée de la couche logicielle par les utilisateurs. En termes simples, un développeur un tant soi peu débrouillard ne pourra pas changer le système interne du tout au tout comme il peut le faire sur plusieurs tablettes compétitrices, telles la Galaxy Tab 10.1 de Samsung ou même certains modèles spécifiques de la Asus Transformer [première du nom]. Espérons que Asus agira de manière responsable et répondra positivement à ses nombreux fans, parce que ça pourrait leur causer quelques problèmes de vente.
Pour illustrer ce qui pourrait en coûter à Asus en termes de vente, voici un calcul rapide, en se servant de la Prime 32gb de base sans accessoires.
- Si on prend en considération que la pétition disponible ici récolte ses 10000 voix (et c’est très possible : au moment de publier ces lignes, plus de 3000 signataires avaient donné leurs voix), si on calcule 10 % de déjà-possédants, 20 % de supporteurs de l’initiative [bref, au total, 30% qui ont déjà rapporté de l’argent à Asus ou n’en rapporteront tout simplement pas] et 70 % d’acheteurs potentiels, on en vient à 3 500 000$ de ventes potentielles perdues {0.7 * 10000 => 7000 * 500$}
- En prenant pour acquis que tous les signataires apprécient la tablette et pourraient parler positivement du produit, et que chacun des signataires pourrait inciter deux personnes différentes à acheter la tablette, on a encore un potentiel de 20000 tablettes invendues, soit 10 000 000$ de ventes perdues rien qu’avec le bouche à oreilles, ou 13 500 000$ au cumulatif.
- Et ça c’est sans compter les unités clavier et les enveloppes de protection officielles que Asus peut vendre. Disons 250 000$, soit 25$ d’accessoires par signataire.
On en vient à 13 750 000$ de ventes perdues à cause d’une option que les compétiteurs commencent à autoriser et à activer dans la majeure partie de leurs produits, et ce, sans calculer l’effet que ce dernier problème aura sur l’image de leur marque.
Pour la pétition, rendez-vous ici [MAJ: fermée pour cause de bonne nouvelle] pour la signer. Pour le reste, voici un billet sur Google+ [MAJ: plus besoin!] pour guider vos efforts si la situation vous interpelle. Veuillez noter qu’au moment de publier ces lignes, le Mur de Asus Monde a annoncé la publication de leur position officielle sous peu. Nous sommes aux aguêts et vous informerons de toute nouvelle information.
La pétition est déjà fermée (!?), mais je suis tout aussi déçu de voir ça… quand on pense que c’est justement le fait d’avoir un bootloader « ouvert » qui a grandement aidé aux ventes de la première tablette… y’a quelqu’un qui n’a clairement pas fait ses devoirs chez Asus!
Reste aux aguêts, de bonnes nouvelles s’en viennent. On met à jour sous peu.
ed: C’est publié!