Hearts still Beating nous avait laissé face à de nombreuses possibilités pour la suite de cette septième saison de The Walking Dead. Rock in the Road m’est premièrement apparu comme une référence à un conte, d’après le titre (à tort). Pourtant, l’épisode se rapprochait plutôt de la comédie avec de nombreuses longueurs, mais une fin détonante.
Alerte aux divulgâcheurs !
Un début prenant, mais rapide
Cette reprise de saison commençait pourtant bien. En effet, Rock in the Road tentait dès le début de renverser des rôles. Le père Gabriel, qu’on a souvent connu passif, se décidait enfin à se bouger. Il sortait alors de sa catharsis habituelle donnant un peu de relief à son personnage.
Toutefois, tous les renversements n’ont pas vraiment marché. Gregory devient, depuis quelques épisodes, une sorte de nouvel ennemi. Ce personnage me dérange. Premièrement, je n’arrive justement pas à le voir entièrement comme un ennemi et sûrement pas comme un allié. Puis, il m’apparaît comme incohérent. La scène de réunion entre lui et le groupe de Rick semblait être une comédie. J’ai pensé que les scénaristes voulaient travailler l’humour, mais le personnage de Negan le fait déjà à merveille. Gregory tente de reprendre des codes similaires et ça ne marche pas selon moi.
The Walking Dead : entre comédie et horreur ?
Rock in the Road nous offre enfin la rencontre entre Rick et King Ezekiel. Mais avant cela, de nombreuses longueurs sont venues ralentir l’épisode. Je n’ai pas tout de suite retrouvé le style The Walking Dead. Les dialogues étaient parfois clichés, notamment avec l’arrivée des chevaliers face à Jésus. Le ton m’a semblé encore une fois quasi humoristique sans vraiment le vouloir.
Par ailleurs, les retrouvailles avec Morgan démontraient peu d’engouement. On est vite passés à autre chose, dans une autre intrigue pas nécessaire.
Cette découverte de The Kingdom par le groupe d’Alexandria nous a tout de même donné un beau travelling sur la communauté résumant l’idée d’utopie. Et, malgré la mise en scène de King Ezekiel avec son tigre, le discours de Rick face à ce dernier m’a quand même convaincu. Beaucoup moins faux que les autres dialogues, il laisse présager une relation d’entente et gagnante entre les deux leadeurs.
Trop de paroles, pas assez d’actions
Rock in the Road propose plusieurs possibilités et tensions dramatiques futures. Le jeune Benjamin s’entraine et finit par être confronté à Carol. Cette dernière est toujours mise face aux jeunes de la série. Son cynisme les remet toujours en place et c’est ce que j’aime dans son personnage. Elle refuse de s’attacher, mais n’y parvient pas, et je la comprends. Benjamin est un personnage émouvant avec son petit frère et la figure paternelle qu’il endosse, mais je continue à me dire que Negan va prendre un malin plaisir à le torturer. La série réussit à installer ce suspense à travers la compassion. Ainsi, on retrouve l’esprit de The Walking Dead grâce à notre empathie pour nos protagonistes.
L’autre tension se fait ressentir à distance si je puis dire. King Ezekiel s’inquiète pour Carol, on ressent un peu plus que de la simple amitié entre les deux. Toutefois, cette sensation se fait toujours à travers un autre personnage comme avec Benjamin. Je trouve ça dommage, car à la longue, on se lasse. Cette première demi-heure évoque un peu de déception en moi en trouvant toujours refuge dans la parole au lieu de mettre en avant l’action.
Une dernière partie entrainante
À nouveau, Daryl est séparé du groupe. Intentionnellement cette fois-ci, à croire que le groupe le fait exprès. On voit déjà un nouveau problème se dessiner à cause de cela. Certes, l’idée est un peu redondante, mais bien justifiée sa recherche par les Saviors.
Toutefois, le reste et la fin de l’épisode ont réussi à me convaincre ! Zombies, suspense et explosifs m’ont réveillé après les nombreuses longueurs du début.
L’arrivée des Saviors a encore amplifié ce suspense. Cette dernière partie contrastait tellement avec le début. La partie mauvaise comédie était totalement remplacée à l’exception de la voix de Negan. L’utilisation de la radio est, au passage, une excellente idée pour représenter son ombre planant au-dessus des protagonistes. Par ailleurs, le jeu d’acteur semblait meilleur, notamment grâce à l’intervention de Rosita, mettant du piment à Alexandria.
Enfin, le meilleur moment de l’épisode, c’est le sourire de Rick, très rare, face au groupe s’approchant armé de la tête aux pieds.