Après six mois d’attente, la saison 7 de The Walking Dead est enfin arrivée ! Une durée qui a paru être une éternité alors qu’on avait laissé nos personnages préférés dans l’une des pires impasses de la série. Alors que les théories sur la victime de Negan ont inondé nos réseaux sociaux, personne n’a vu venir les évènements de dimanche soir. En effet, The Day Will Come When You Won’t Be ne s’est pas montré tendre envers nos protagonistes, mais aussi envers les spectateurs médusés.
Alerte aux divulgâcheurs
Une entrée explosive dans la « matière »
Dès les premières minutes, notamment avec ce face à face Negan/Rick, on sait que cette saison va à nouveau se focaliser sur la vraie menace en temps d’apocalypse, l’homme.
« I’m gonna kill you. […] Not today. Not tomorrow but I’m gonna kill you ».
Alors qu’on nous laisse sur cette cervelle sur le sol, la déshumanisation de Rick commence. Negan s’amuse tout l’épisode à briser psychologiquement notre shérif bien-aimé. Entrecoupé par des souvenirs sur chacun des personnages, l’épisode joue également avec nos nerfs et notre empathie, nous rappelant combien on les aime et pourquoi.
Jusqu’ici, on ne sait toujours pas qui a été la victime de Lucille, la batte barbelée. Tendu face à nos écrans, on suit Rick au milieu de la horde de zombies. Afin de revenir toujours encore plus fort, les zombies ne suffisent plus. Cachée par ce brouillard les rendant encore plus inquiétants, la scène apparaît comme un hommage au film Fog (1980). D’ailleurs cet épisode a emprunté de nombreux codes au 7e art et est parvenu à un style cinématographique rendu sur le petit écran.
Bloqué sur le toit du van, on perçoit à quel point Rick a changé face à la mort d’un de ses amis. Il s’effondre, toujours poursuivi par la voix de Negan.
TWD, un retour tragico-gore
C’est au bout de la onzième minute que l’on revient sur la suite des évènements. La caméra, en contre-plongée, amène le spectateur à se mettre à la place d’un Rick soumis sur le sol. Le gros plan sur Lucille pointée sur nous met encore l’accent sur la puissance de Negan. Arrivée à ce stade de l’épisode, j’étais un peu comme Rick sur le toit du van, stressé et sans repères. Les scénaristes se sont donné un malin plaisir à se jouer des spectateurs, pas vraiment préparés à ce qui allait suivre.
Dès lors, la réalisation des deux morts, s’est faîte pratiquement en opposition. Celle d’Abraham a été ponctuée par le bruit de la batte frappant et entremêlée par les visages en pleurs de ses camarades. Avec cette première mort, tout à fait tragique, j’ai pensé que TWD n’avait pas voulu prendre de risque. Évidemment, Abraham était un personnage attachant. Mais son histoire avec Sasha n’aurait pas été d’un grand intérêt comparé à celle de Maggie et Glenn ou encore la relation Michonne/Rick. Sa mort affecte, mais parait comme une facilité, une volonté de ne pas décevoir les admirateurs.
Le coup de poing porté par Daryl a été un plaisir à regarder, mais pas assez. Je m’aventure à dire que Negan est déjà, au bout de ces quinze minutes, l’un des personnages les plus haïs de la télévision. Pour moi, même Geoffrey dans GOT ne me donnait pas autant de vomir. Il faut dire que la performance de Jeffrey Dean Morgan est tout simplement magique. Son personnage continue d’ailleurs avec le cas de Daryl en parlant de lui comme d’un animal. Il s’agit pour lui d’une chasse. Negan est le prédateur ultime, le plus dangereux que les protagonistes aient rencontré.
Glenn
Oui mon sous-titre se résume à ce prénom. Quand je vous parlais de haine et de vomi, je faisais référence aux très longues secondes qui s’écoulent par la suite. La scène devient alors très longue, presque trop longue. Negan abat sa batte sur le crâne de Glenn et la suite relève de l’horreur. Les réactions des personnages étaient à peu près similaires aux miennes, complètement choquées. À ce moment, j’avais envie d’arrêter de regarder.
Très vite, sans nous donner l’occasion de faire le deuil, l’action reprend. Cet épisode ne laissait pas le temps de respirer. Un grand saut s’ensuit, Rick, surnommé « Prick » s’en tire de justesse, accroché à un zombie pendu. Le tout est éprouvant, mais relève du génie. Jusqu’à la scène impliquant Carl.
Alors oui, Carl peut être énervant parfois. Mais tout de même, il ne mérite pas de se faire couper le bras par son père. Éprouvant. C’est bien le mot qui correspond à ce passage. Basé sur le rapport de force, jusque dans les détails, Negan fait fort, trop fort avec ce harcèlement psychologique sur Rick et nous par la même occasion !
Daryl prisonnier de guerre et Maggie séparée ?
Finalement, Negan met les choses au clair à nouveau, le groupe lui appartient. Afin de ne pas les voir disparaître, il fait de Daryl son prisonnier. On se doute que Rick ne va pas laisser un membre de sa famille aux mains de l’ennemi, se retrouvant ainsi dans une impasse. Les prochains épisodes risquent donc d’être très difficiles pour Daryl.
« I need you to go back » – Maggie
Negan et ses hommes de main laissent le groupe seul, sur le sol, faire son deuil. Une nouvelle séparation marque la famille. Maggie doit toujours sauver son bébé, Sasha l’accompagne. La veuve de Glenn veut tout de même que Rick se venge, mais ce dernier est lucide, Negan semble trop puissant. TWD nous laisse avec cette image d’un futur impossible, toute la famille réunie autour d’un repas pour finir avec émotions après l’intensité de l’épisode.