Je ne suis pas un amateur de jeu de confrontation, je préfère, et de loin, les jeux de types euros (lire, par exemples, mes articles sur Tabannusi ou Glass Road). Je sais, je l’ai déjà dit. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que les thèmes de jeux post-apocalyptiques ne sont pas du tout dans mes goûts également. Pourtant, aujourd’hui, je vous présente le jeu Radlands. Un jeu où vous devrez assurer la survie de votre faction en défendant vos camps et en attaquant ceux de la faction adverse. Un jeu de cartes surprenant, avec de belles mécaniques de jeu et des illustrations toutes aussi surprenantes. Regardons ça ensemble.
- Auteur : Daniel Piechnick
- Illustrateurs : Lina Cossette, Manny Trembley et Damien Mammoliti
- Éditeur : Roxley Games
- Nombre de joueurs : 2
- Âge : 14 ans et plus
- Durée : 20-40 minutes
- Année : 2021
- Page officielle du jeu
- Page BoardGameGeek
Thématique
Quand on tape dans le mille, on ne peut pas se tromper ! Ce qui fait vraiment la thématique d’un jeu, c’est d’abord le lien entre les actions et le thème. Dans Radlands, vous allez recruter des membres pour former une faction qui pourra défendre vos camps. Tout en défendant vos camps, vous devrez penser à attaquer les camps adverses afin de les affaiblir et de les détruire. L’unique ressource pour faire vos actions est l’eau, et dans un monde post-apocalyptique, c’est la ressource la plus rare, vous serez rationné ! La thématique se retrouve aussi dans le visuel d’un jeu. Et là, c’est tout à fait ça ! Les illustrations à la Cyber Punk sont magnifiques. On voit tout de suite l’ambiance. Soulignons le travail de Lina Cossette (du studio Mr. Cuddington) qui figure parmi les illustrateurs du jeu.
Mécaniques de jeu
La mécanique n’est pas nouvelle mais très efficace. Vos points d’actions, l’eau, vous permettront de mettre en jeu toutes sortes de cartes avec toutes sortes d’effets pour vous protéger, pour attaquer l’ennemi ou pour mettre en branle des actions à plus long terme. Vos cartes personnages seront placées devant les camps pour les protéger, mais elles seront les premières cibles de votre adversaire. La difficulté et l’attrait du jeu, c’est que vous devrez aussi utiliser l’eau pour récupérer des cartes supplémentaires, sinon vous n’aurez droit qu’à une seule carte de plus par tour. Disons juste que ça ajoute du piquant à la partie où chaque action devient très importante.
Rejouabilité
Dès la première partie de Radlands, on comprend que la rejouabilité sera grande. Vous avez trois camps à défendre, votre adversaire aussi. Donc seulement 6 des 34 cartes campements seront utilisées durant une partie. Les différentes combinaisons de camps, qui ont chacun une habileté spéciale, offrent donc une mise en place de jeu qui sera toujours un peu différente et dont les synergies seront également différentes. Il en va de même pour le paquet des cartes personnages et événements ; il y en a 66 et nous n’en utilisons pas toujours 50 % par partie. Vous en avez donc pour votre argent.
Originalité
Ce petit jeu de confrontation n’a pas grand-chose d’original pour un jeu de cartes. Vous tapez sur l’adversaire avant qu’il ne vienne à bout de vos propres camps. C’est simple mais très efficace. La force de ce jeu est à quel point la thématique est parfaitement intégrée aux mécaniques du jeu. Au point que l’euro-gamer que je suis achète et aime jouer à ce petit jeu de cartes.
Qualité de production
Pour les chanceux qui ont la version Kickstarter de Radlands, les cartes sont en plastique, donc quasiment indestructibles. De magnifiques tapis de jeu (tapis de néoprène) sont tout aussi magnifiquement illustrés que les cartes du jeu. Pour ceux qui, comme moi, ont acheté la version disponible en magasin, les cartes sont d’excellente qualité, épaisses, avec un fini “linen”, les jetons en carton épais, mais sans tapis de jeu. Vous ferez comme moi, il est possible de les commander sur le site de la compagnie.
En guise de conclusion
Même si ce n’est, d’ordinaire, pas mon genre de jeu, je vous recommande grandement Radlands. C’est un jeu rapide, nerveux et où la thématique a une grande place. Oui, on se tape dessus, mais ce n’est qu’un court moment à passer. Dans cet univers post-apocalyptique, vous vous devez de survivre et pour y arriver, vous devrez détruire le camp adverse. Beaucoup de plaisir et de revirements de situations. Même sans la version deluxe, même sans les tapis de jeu, c’est tout simplement un très bon jeu dans sa catégorie.
J’aime
- la rapidité du jeu
- les cartes de bonne qualité
- le petit prix
J’aime moins
- la trop petite boîte (pas d’espace pour les protecteurs de cartes des amateurs)
La copie du jeu a été achetée par le rédacteur.
Radlands
Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir
Un incontournable !
Un jeu rapide, nerveux et thématique !