Owlboy : un bijou à découvrir !

Il y a de ces jeux dont on ne connait pas l’existence et qui nous atterrissent dessus comme une brise de fraîcheur par une chaude journée d’été. Inattendue, mais oh, combien plaisante ! Owlboy existe depuis 2016 pour PC mais D-Pad Studio a décidé de rendre le jeu disponible sur la Switch en mars dernier afin d’élargir son auditoire et le rendre plus accessible. Le jeu a été en développement pendant près de dix ans et on voit que le temps qui lui a été consacré en a valu la peine.

  • Studio de développement : D-Pad Studio
  • Éditeur : D-Pad Studio
  • Prix : 28$
  • Plateforme de test : Nintendo Switch (également disponible sur PS4, Xbox One et PC)

Présentation

Dès que le jeu commence, on sait que ce ne sera pas un jeu comme les autres. On voit notre personnage, Otus, se faire littéralement agresser verbalement par son professeur hibou. Otus essaie de plaire, mais rien ne fonctionne et il ne cesse de décevoir son maître. Pourtant, on a envie de se rallier à lui. Il est capable de plus, on veut prouver que le professeur a tort. On s’attache toute de suite à lui parce qu’on sent l’injustice dont il souffre. Qui plus est, il est attachant par ses mimiques et ses expressions animées qui rendent bien l’émotion du personnage puisqu’il ne parle pas. Souvent, dans les jeux, on contrôle un personnage qui ne parle pas sans aucune raison expliquée, mais c’est différent pour Otus. Il est carrément muet. J’ai apprécié que l’on trouve une véritable explication au mutisme de notre personnage et cela l’a rendu encore plus attachant. Il communiquera beaucoup à travers ses trois compagnons d’aventure qui ont chacun leur personnalité et leur côté attachant et vulnérable qui nous aident à s’associer à eux.

Histoire

L’histoire de Owlboy tourne autour de reliques anciennes desquelles une bande de pirates sans scrupules essaie de s’emparer. Ces puissantes reliques anciennes appartiennent aux hiboux, qui sont des créatures avec une longue histoire et de grandes connaissances. Ils voudront tout détruire sur leur passage, y compris le village d’Otus. Il sera entraîné dans une aventure qui lui apprendra l’histoire des anciens hiboux aux connaissances infinies, mais aussi leur arrogance, et celle des méchants pirates et comment le destin de ces groupes est lié. Il tentera d’empêcher les pirates de tout détruire et de capturer les puissantes reliques avec l’aide de Geddy, son ami inventeur et deux autres alliés inattendus. Tout au long de l’histoire, on découvre de nouvelles villes, des personnages uniques et des régions diversifiées ainsi que d’anciens temples hiboux et d’autres lieux inusités.

Le jeu explore des thèmes sombres comme le rejet et l’échec, mais est aussi capable de nous faire rire avec ses touches d’humour et explore aussi l’amitié, la rédemption et l’espoir. Il nous fait l’impression que chaque succès de nos personnages est suivi par un échec. C’est une montagne russe de victoires et défaites dans l’histoire qui est bien sentie et rend les personnages réalistes et humains.

Une fois que le jeu nous laisse prendre le contrôle, on se sent libre. Otus peut voler. Sans période de temps limité ou énergie qui s’envole, on peut voler comme bon nous semble. Au départ, on se sent un peu limité par l’environnement, mais le village d’Otus semble si grand que l’on risque de se perdre. Plus le jeu avance, plus des lieux uniques et magnifiques s’ouvrent à nous. Les décors sont sublimes pour le style pixélisé du jeu et on a toujours envie d’en voir plus. J’y reviendrai plus tard.

Jouabilité

Owlboy se joue un peu comme un Metroidvania, avec quelques éléments tirés d’autres styles. En ayant le pouvoir de voler, on sent que l’on peut en tirer avantage rapidement. On peut voyager librement d’un endroit à l’autre lorsque l’histoire nous le permet pour revenir dans des endroits visités précédemment et explorer des coins que l’on aurait manqués. Chaque région du jeu contient des pièces cachées à trouver qui nous permettront de rendre Otus et ses amis plus puissants. Car malgré tout, Otus a des amis qui le supportent et voient le bon en lui. C’est d’ailleurs un des points principaux du jeu, car Otus peut transporter et téléporter ses amis à sa guise pour lui permettre de combattre ou de passer des obstacles. Un de ceux-ci aura une arme rapide, mais faible tandis qu’un autre aura accès à un lance-flamme explosif, entre autres. Otus peut interchanger ses amis à sa guise selon le besoin et les contrôles sont très fluides et intuitifs, ce qui permet une jouabilité vraiment plaisante. La combinaison de vol et de changement d’arme rapide nous permet de pouvoir bien contrôler nos actions et nos mouvements pour un résultat satisfaisant. On contrôle Otus lui-même, mais on dirige et on contrôle l’arme qui est utilisée par le personnage que Otus tient en vol.

Les combats sont souvent assez simples, mais pas trop faciles pour devenir ennuyants. Les ennemis ont chacun leur petite particularité qui les rend uniques, mais c’est les combats contre les boss qui rendent le jeux si agréable. Chacun d’entre eux est unique et a un mécanisme différent à apprivoiser. Comme exemple, on se bat contre un ver de terre mystique géant que l’on finit par chevaucher et guider à travers une longue série d’obstacles à éviter afin de terminer le combat. D’autres sont plus semblables à des combats que l’on retrouverait dans Mega Man. Bref, beaucoup de variété qui fait du bien.

Owlboy a des graphiques rétro à couper le souffle. Souvent, en jouant, je me suis arrêté pour contempler le travail derrière les décors, les animations et les personnages. On a vraiment l’impression que le monde est vivant malgré que tout se joue en 2D. Les objets en avant-plan dans certains endroits servent à les rendre plus beaux et immersifs. On ne se lasse pas de découvrir de nouveaux endroits ou de revenir dans des lieux précédents ne serait-ce que pour profiter des visuels et de la musique.

Par contre, revenir en arrière pour chercher des choses que l’on aurait manquées ou pour trouver des secrets est parfois ardu. Il n’y a pas de carte dans le jeu pour nous aider à nous retrouver dans les nombreux niveaux et villages. On doit donc se fier à notre mémoire ou nos notes pour retrouver notre chemin. De plus, dans certains niveaux, on peut hésiter entre deux chemins pour finalement se faire barrer la porte derrière nous lorsqu’on choisit finalement. Certaines fois, il sera impossible de revenir sauf en retrouvant l’entrée du niveau et refaire le chemin au complet.

De plus, la sauvegarde est seulement automatisée, donc on ne sait pas exactement à quel endroit le jeu a sauvegardé notre progression la dernière fois. En jouant sur la Switch, on peut contourner ce problème en mettant la console en veille, mais cela empêche de changer de jeu sans perdre notre partie. De plus, le manque de cartes et d’indicateurs peut parfois nous rendre la vie difficile si on a été quelques jours sans jouer, car retrouver ce que l’on faisait (sauf si on a arrêté à un endroit évident) peut être ardu.

Malgré tout, l’exploration est parfois récompensée par des chemins secrets qui peuvent mener à des lieux qu’on n’aurait pas pu voir sans nos recherches. Nous serons souvent récompensés pour notre exploration par des pièces qui nous permettent de rendre nos armes plus fortes.

Une autre déception pour moi est la longueur du jeu. On pourrait facilement terminer le jeu en une fin de semaine ou quelque 15 heures de jeu. C’est souvent le cas avec les jeux indie et on le comprend avec les ressources souvent limitées, mais on aurait aimé passer plus de temps dans l’univers intéressant de ce jeu, car on sent qu’on l’on à peine gratté la surface.

Musique

Au niveau musical, on a de belles pièces d’ambiance qui aident notre immersion. Il y a beaucoup d’attention qui a été mise dans la trame musicale de ce jeu et c’est toujours énormément apprécié. Pour moi, les souvenirs d’un jeu passent souvent par ses pièces musicales et j’ai déjà quelques morceaux qui rejouent dans ma tête, notamment la pièce du village de Vellie où le jeu débute. Le jeu explore des thèmes souvent sombres et plusieurs pistes le reflètent, mais cela n’empêche pas de pouvoir les apprécier.

Conclusion

Owlboy est un jeu accrocheur avec des personnages qui ont chacun leur personnalité, leurs forces et leurs faiblesses. Le fait qu’ils soient si imparfaits les rend d’autant plus attachants. Les graphiques sont sublimes dans le genre et la musique est bien dosée et bien exécutée. La jouabilité est variée et nous laisse nous exprimer dans la façon dont on veut jouer. Malgré les points agaçants au niveau de la navigation dans le jeu, j’ai grandement apprécié mon expérience et je recommande le jeu à quiconque veut quelque chose d’unique qui amène une dose de fraîcheur dans l’industrie.

    

Owlboy, un jeu qui donne des ailes !

Site officiel du jeu

Owlboy

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Un jeu indie réussi !

Owlboy nous accroche dès le départ et il est difficile d'arrêter de jouer grâce à son superbe graphisme 2D, sa jouabilité et son histoire. Par contre, le jeu n'est pas très long et il n'y pas tant à faire à l'extérieur de l'histoire principale.

À propos de Francis Lamarre

Geek de jeu vidéo depuis que je peux tenir une manette et père depuis peu. J'adore surtout les RPG et JRPG qui ont une capacité de nous embarquer dans un autre monde et de nous faire vivre de vibrantes émotions à travers l'histoire et les personnages. J'aime également les jeux d'aventures et explorer de nouveaux genres. Je suis programmeur de profession et j'aime également la technologie, les jeux de société et les films de super héros! Je suis également amateur de sports. Bref je suis le public cible de plusieurs compagnies qui font dans le divertissement et j'adore ça!

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