La recherche et l’Université de la Technologie Chalmers sont les protagonistes de cette histoire. L’université de la Technologie Chalmers a été fondée à Gothenburg en Suède en 1829. Ce projet de papier électronique est en cours depuis plusieurs années. Il a déjà reçu plusieurs bourses pour poursuivre la recherche.
Le mot de Marika Gugole, membre de l’équipe de recherche de l’Université de la Technologie Chalmers
Pour que les écrans réfléchissants puissent concurrencer les écrans numériques énergivores que nous utilisons aujourd’hui, les images et les couleurs doivent être reproduites avec la même qualité. Ce sera la véritable percée. Nos recherches montrent maintenant comment optimiser la technologie, ce qui la rend attrayante pour une utilisation commerciale.
Un produit concurrentiel avec les écrans
Les itérations précédentes du papier électronique n’étaient pas en mesure d’afficher correctement la vaste gamme de couleurs disponibles sur un écran conventionnel. L’équipe suédoise a réussi à créer un produit qui puisse être concurrentiel avec un écran standard.
Comment ça fonctionne ?
Premièrement, en utilisant un matériel poreux contenant du trioxyde de tungstène et des métaux précieux. En effet, ils ont trouvé le moyen d’augmenter sensiblement la qualité de l’image. Un composant utilisé, qui fait en sorte que le matériel devienne un conducteur électrique, est placé sous la nanostructure pixelisée. Cela permet la reproduction des couleurs au lieu d’être au-dessus, comme c’était le cas auparavant. Cette nouvelle conception signifie que l’on peut regarder directement la surface pixélisée, c’est-à-dire de voir les couleurs beaucoup plus clairement.
Mais à quel prix ?
D’ailleurs, on parle d’un produit qui consomme 1/10 de l’énergie utilisée par un écran conventionnel, qui ne fatigue pas les yeux et qui n’émet pas de pollution lumineuse. À quel prix ? Pour fabriquer ces écrans réfléchissants, certains métaux rares sont nécessaires, tels que l’or et le platine. Toutefois, comme le produit final est si fin, les quantités nécessaires sont très faibles. Les chercheurs ont bon espoir qu’à terme, il sera possible de réduire considérablement les quantités nécessaires à la production.
Un but durable et économe en énergie pour l’Université de la Technologie Chalmers
Selon Andreas Dahlin
Notre objectif principal lors du développement de ces écrans réfléchissants, ou « papier électronique » comme on l’appelle parfois, est de trouver des solutions durables et économes en énergie. Et dans ce cas, la consommation d’énergie est presque nulle, car nous utilisons simplement la lumière ambiante de l’environnement.
En plus des téléphones intelligents et des tablettes, le papier électronique pourrait également être utile pour la publicité extérieure. Tout en offrant des économies d’énergie et de ressources par rapport aux affiches imprimées ou aux écrans numériques mobiles.
Nous espérons voir ce prototype devenir bientôt une réalité !