La barre n’était pas basse pour John Wick : Chapitre 2. Les grosses productions d’action ayant tendance à se confondre, devenir vite répétitives et n’offrir que des dénouements prévisibles, le John Wick de 2014 était vraiment le bienvenu. Il se démarquait nettement de ses contemporains avec un esthétisme plus recherché, des chorégraphies mieux travaillées et quelques compléments d’humour offrant plus d’humanité. On sentait un effort de créativité et un souci de nous désennuyer de ce à quoi le film d’action hollywoodien se contente habituellement de nous offrir.
C’est le genre de paragraphe d’introduction qui suppose un « mais » imminent. Et pourtant, non ! Outre quelques bémols, John Wick : Chapitre 2 reproduit très bien les spécificités ayant fait l’identité et le succès du premier volet. On renoue volontiers avec l’environnement néonoir, la trame sonore très rock alternatif/industriel typique des années 1990-2000 et les péripéties parfois inattendues. On imagine mal quelqu’un ayant adoré le premier titre détester le deuxième.
« A man of focus, commitment »
L’ex-tueur à gages John Wick est cette fois-ci appelé à sortir de sa désirée retraite (mais surtout de son domicile) pour remplir un devoir qu’il a d’abord tenté de refuser. Parce qu’on ne peut que déserter le crime organisé, Wick devra accomplir un boulot à Rome, mais se retrouvera aussi en danger dans son New York habituel. D’ailleurs, les Montréalais les plus observateurs reconnaîtront deux ou trois endroits de leur ville, quelques scènes ayant été tournées ici et dans les studios Mel’s.
On retrouve les lieux et les personnages ayant survécu au premier film, à commencer par le Continental et son attachant concierge d’hôtel Charon. Le propriétaire Winston accapare d’ailleurs un rôle un peu plus important. Les nouveaux personnages sont quant à eux plus mémorables et variés dans leurs personnalités, peut-être même davantage que ceux du premier John Wick.
La situation se complexifie pour Wick. Alors que le premier film tournait autour d’une vengeance très primaire (mais efficace), Chapter 2 aborde plus le devoir, l’engagement et la survie. On sent une volonté des créateurs de s’en tenir à des intrigues peu complexes pour mettre davantage d’effort sur les péripéties, l’humeur du film et les chorégraphies en plan-séquence.
Parce qu’il y a toujours un, mais…
Le seul reproche qu’on puisse faire à John Wick : Chapter 2 est qu’il aurait pu se différencier davantage du premier titre. Une petite valeur ajoutée, simplement. Cela ne sera pas un problème pour tout le monde. Les combats sont plus impressionnants que dans la plupart des films d’armes à feu, mais pas autant que dans le premier JW. Un concept original gagne à muter un peu plus pour éviter de pâlir au fil des suites.
John Wick : Chapter 2
Photo, ambiance, effets spéciaux
Scénario
Musique
Personnages
Approuvé
Une excellente suite pour le genre, mais qui aurait pu se distinguer un peu plus du premier titre.