En 2018, le studio Santa Monica surprenait la planète vidéoludique avec sa refonte de la série God of War. Quatre ans plus tard, son équipe de développeurs nous refait le coup avec God of War Ragnarök. Au cinéma comme dans les jeux vidéo, après un premier succès, il est souvent ardu de renouer avec le succès avec une suite. Voilà au moins une malédiction à laquelle échappe Kratos, le renfrogné protagoniste de la franchise exclusive à la gamme PlayStation.
- Studio de développement : Santa Monica Studio
- Éditeur : Sony Interactive Entertainment
- Plateformes disponibles : PlayStation 4 et 5
- Plateforme de test : PlayStation 5
- Classement : M pour Mature 17 ans et plus
- Prix : 89,99 $
- Site officiel du jeu
Où en est-on dans God of War Ragnarök ?
Nul besoin de revenir trop longuement sur la mouture de 2018 qui a gagné plusieurs prix comme « meilleur jeu de l’année ». D’un autre côté, il est fortement déconseillé de plonger dans Ragnarök sans avoir terminé la campagne de son illustre prédécesseur. Ce nouvel opus se déroule trois ans après les rencontres malheureuses entre Kratos et les membres du panthéon scandinave. On y retrouve un Atreus/Loki/Boy dans les premières années de l’adolescence. Comme dans la première édition, il joue un rôle central dans l’histoire. En effet, sa curiosité pubère et sa soif de connaissances sur son héritage sont d’ailleurs les fondements des aventures du « sympathique » duo. Le joueur prend les commandes de Kratos qui lui, peine toujours un peu à montrer son côté givré. C’est comme ça qu’on l’aime.
Le duo père-fils vit avec les effets du « Fimbulwinter », l’hiver sans fin qui annonce le ragnarök (l’Apocalypse version viking). Kratos, comme dans God of War de 2018, ne veut plus rien savoir des batailles et des aventures. Il compte vivre sa « retraite » de dieu de la guerre dans un chalet, dans le bois. Qui a dit qu’il n’était pas humain. Son rêve éclate lorsqu’un autre duo père-fils plus ou moins fonctionnel, Odin et Thor, vient cogner à sa porte. Ils n’arrivent pas les mains vides : ils proposent à Kratos la proverbiale « offre qu’il ne peut pas refuser ».
Scénario : d’aventure en aventure
Ce moment déclencheur, comme dans God of War, est le billet d’entrée du joueur dans le vaste monde de Ragnarök. En partance de Midgard, Kratos et Atreus se lancent dans une spirale d’événements. Les deux plus récents jeux God of War s’épanchent sur la relation entre Kratos et Altreus. On y voit un dieu de la guerre, tellement habitué à être témoin du plus laid chez les humains comme les dieux, qui a du mal à s’ouvrir envers son fils. Ce malaise, Atreus le ressent jusqu’au plus profond de son être. Il se sait différent de son père, mais il ne veut pas lui déplaire. Le parcours principal du jeu place les deux personnages centraux du jeu sur un axe narratif des plus réussis.
Le scénario qui soutient le jeu, tant par sa qualité que par son exécution, est tout aussi bon que celui des meilleurs films hollywoodiens. C’est dit. Il est appuyé par un groupe d’acteurs qui maîtrisent à merveilles les subtilités de leur personnage. Si ce n’est que pour ces éléments, God of War Ragnarök mérite votre attention.
Le joueur a tout le loisir de déterminer le parcours qu’il prendra. Le jeu vous fera voyager dans divers régions accessibles grâce au vénérable Yggdrasil. Vous rencontrerez plusieurs personnages ou situations qui vous permettront de compléter des missions alternatives. Celles-ci sont d’une richesse impressionnante. Elles apportent une profondeur satisfaisante aux arcs narratifs de Kratos et Atreus. Ce n’est pas tout. Elles vous permettront d’obtenir des équipements qui faciliteront votre parcours.
Dans God of War Ragnarök, l’exploration n’est pas présente juste parce que. Elle a une raison d’être et elle bonifie le jeu d’une multitude de façons.
Jouabilité de God of War Ragnarök
Cette suite ne tente pas de réinventer la roue. Elle reprend exactement les mêmes mécaniques que son prédécesseur. Autrement dit, pourquoi réparer ce qui fonctionne ?
Un bémol s’impose. Pour donner un peu de nouveauté, Kratos peut maintenant déclencher de nouvelles attaques. En contrepartie, les ennemis sont un brin plus difficiles à affronter que dans le premier jeu de cette nouvelle série. Cependant, cet échange est un peu en défaveur du joueur puisque les nouvelles habiletés sont le plus souvent inutiles. Un très petit bémol.
Qui plus est, les développeurs ont eu la brillante idée d’inclure cinq modes de difficulté qui vont de « ouais, même pas mal » à « quel est mon rôle dans l’univers ». Ainsi, peu importe votre aisance ou votre désir de vous faire du mal, vous aurez accès à toute la richesse de God of War Ragnarök. Les joueurs les plus motivés pourront, de plus, voir de quoi ils sont faits dans différentes missions alternatives. Vous avez battu les Valkyries dans l’opus de 2018 ? Une bonne nouvelle vous attend dans cette suite. Pour ne rien gâcher, je n’en dis pas plus.
Le jeu se démarque aussi par sa quantité d’options d’accessibilité. Ainsi, peu importe vos préférences, vous y trouverez votre compte.
Graphismes
God of War Ragnarök est le premier de la série a avoir été conçu pour être joué sur deux générations différentes. L’expérience sur PlayStation 5 est époustouflante. En effet, plutôt que de miser sur le réalisme, les concepteurs ont rendu l’univers mythologique scandinave plus beau, coloré et magique. Vous vous surprendrez à prendre un moment pour faire un 360 degrés afin de tout voir du décor.
Chaque monde a sa particularité, sa palette de couleurs et son âme. Leur design, tout comme celui des personnages, est recherché et réussi en tout point. Les images parleront d’elles-mêmes.
Avis général et conclusion sur le plus récent God of War
Ne vous surprenez pas si, encore cette fois, God of War rafle tous les prix majeurs cette année. Il marquera les esprits comme son prédécesseur l’a fait en 2018. Vous aurez aussi du mal à déposer votre manette une fois que vous commencerez à explorer ce monde mythologique et merveilleux.
Je souhaitais avoir terminé le jeu avant d’en faire une critique. Je l’ai terminé dans un temps record (pour moi). D’abord, je dois l’admettre : mes attentes envers ce jeu étaient très élevées. Certes, j’étais heureux de pouvoir replonger dans « ce » monde, mais je gardais une crainte d’être déçu. J’ai, néanmoins, été soufflé par ce jeu. Il m’était tout simplement impossible d’écourter mes séances de jeu. L’histoire, le jeu des acteurs, les décors : tout est exceptionnel.
Ne vous fiez pas juste à moi. Sony a annoncé que God of War Ragnarök a battu le record pour le jeu exclusif PlayStation le plus vendu en une semaine. 5,1 millions de copies de l’opus ont trouvé preneur en quelques jours.
Vous l’aurez lu ici : God of War Ragnarök remportera plusieurs prix pour « jeu de l’année 2022 ».
God of War Ragnarök
Scénario
Graphisme
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Appréciation générale
Une suite absolument incroyable !
Quatre ans après God of War, Santa Monica Studio nous replonge dans les aventures tumultueuses de Kratos et Atreus. Cette fois, l'avenir du monde est en jeu. Chaque aspect du jeu est une réussite complète. Ragnarök complète son tour de force en présentant une somme qui surpasse divinement l'addition de ses parties. À jouer absolument !