La guerre a éclaté au royaume de Daimirya. Les pertes s’annoncent considérables pour les deux factions et les raisons ayant motivé l’affrontement se font de plus en plus floues… Au milieu du conflit, des aventuriers cherchent une solution pour éviter le bain de sang. Bienvenue dans Dawn of Peacemakers, nouveau et troisième projet Kickstarter de Snowdale Design.
Aux allures d’un jeu d’affrontement, Dawn of Peacemakers propose un concept des plus originaux. Ici, il ne sera pas question pour les joueurs de se battre afin de remporter la victoire, mais plutôt de coopérer afin d’éviter une lutte entre les deux armées. Pour ce faire, les joueurs devront baisser la jauge de motivation des deux camps pour les amener à faire la trêve. Le moral des armées baisse à la fois grâce aux cartes et à la perte d’unités. Et si une des deux armées se démotive plus vite que l’autre, elle pourrait se rendre et signer la défaite des joueurs. Il faudra donc que les joueurs fassent preuve de doigté pour éviter d’envenimer le conflit et toujours garder le jeu équilibré pour les deux camps.
Une mécanique simple à comprendre
Sur papier, le jeu est simple à comprendre puisqu’il se découpe en deux phases. Dans la première, les joueurs jouent des cartes de ressources qui influenceront l’affrontement, notamment en soignant des bataillons, en les déplaçant hors du danger en les forçant à combattre ou même en planifiant ou en modifiant les actions des armées. Dans la deuxième phase, les armées piochent deux cartes combinées ensemble pour créer leur action du tour. Celles-ci se résument à se mettre en position défensive, à bouger ou à attaquer. Bien sûr, d’autres éléments sur les cartes viendront modifier le déroulement de la bataille.
Le plateau de jeu épuré et la trentaine de figurines viennent ajouter un support visuel de qualité au jeu. On y voit alors la bataille se dérouler, les camps s’écraser l’un et l’autre. C’est aussi une belle occasion pour réfléchir à des stratégies de placement et d’anticipation des événements.
Un thème solide
Dawn of Peacemakers est basé sur l’univers du premier jeu de Snowdale Design, Dale of Merchants. L’univers de Daimirya a comme particularité qu’il ressemble au nôtre, mais que les habitants y sont des animaux humanoïdes. La technologie et la société y est aussi différente puisqu’elle est, dans Dale of Merchants, équivalente à celle de notre XIXe siècle. Toutefois, Dawn of Peacemakers se passe quelques centaines d’années avant. Nous pouvons alors nous attendre à un contexte beaucoup plus médiéval.
Les cartes ont d’ailleurs une belle saveur. Par exemple, la carte Local Contacts permet d’utiliser des espions afin de connaitre les actions futures d’une armée. La carte Lost Missive permet de faire égarer les ordres d’une armée pour détruire sa prochaine action. Tout est mis en place pour créer une expérience avant tout immersive.
De plus, le jeu est fait pour nous faire progresser de partie en partie. Chaque victoire ou défaite aura un impact à long terme sur les autres parties.
Un apprentissage basé sur une campagne
À l’image de nombreux jeux tels que Mechs VS Minions, Dawn of Peacemakers s’inspire des mécaniques Legacy. Du matériel scellé sera alors à ouvrir au fil de l’aventure pour faire progresser l’univers. Le studio assure toutefois que ces mécaniques ne nuiront pas à la rejouabilité. En effet, aucun matériel ne sera altéré ni détruit. De plus, l’utilisation de contenu scellé ne constituent rien de plus qu’un ajout à l’immersion. Je soupçonne que derrière cette mécanique se cache aussi une volonté de simplifier le jeu au maximum. La courbe d’apprentissage risque d’en être plus optimisée, plus conviviale.
Au total, une douzaine de scénarios sont prévus pour une durée individuelle d’environ 60 minutes. Un mode bataille est inclus pour permettre aux joueurs de s’affronter et les scénarios sont rejouables à volonté.
Une belle équipe de production
En plus de son thème fort et de sa prémisse bien originale, Dawn of Peacemakers est la dernière création d’une équipe solide. À la barre du projet se trouve bien sûr Sami Laasko, mais il est accompagné de deux auteurs pour tisser une trame narrative solide. Le nom du sculpteur des figurines sera peut-être familier pour certains : Chad Overter. Pour les autres, sachez qu’il est l’homme derrière les figurines du bien connu Mice and Mystics. On peut donc s’attendre encore une fois à nous faire raconter une histoire interactive captivante autant par ses intrigues que par le visuel du jeu. C’est à suivre, mais la première impression est bonne !