[Critique] Nokia Lumia 1020 : Toute la magie de la photographie

Nokia Lumia 1020

Design et fabrication
Performance
Qualité photo
Rapport qualité-prix
Écosystème et diversité des applis

Recommandé ! (mais avec restrictions)

Le Nokia Lumia 1020 est une superbe téléphone et un appareil photo qui n'a rien à envier à personne. Mais aussi joli soit-il, l'appareil perd des points pour sa conception moins solide que ce à quoi on s'attendrait de Nokia et pour l'apparente inertie de Windows Phone 8.

Nokia n’est pas une junior dans le monde de l’imagerie mobile. Voilà un peu plus de 10 ans la firme lançait son premier mobile à appareil photo intégré, le délicieusement rétro Nokia 7650. Par la suite, la finlandaise a multiplié les expérimentations et les succès. Le N93i avec son zoom optique, le N82 et son flash au xénon ainsi que le N8 et son grand capteur ne sont que trois exemples du travail de la firme.

Nous voici aujourd’hui avec le Nokia Lumia 1020 et son capteur 41 mégapixels. Fier petit dernier de la lignée PureView, le 1020 regroupe le meilleur de ses deux prédécesseurs, soit le 808 PureView et le Lumia 920.

J’ai le Lumia 1020 entre les mains depuis un peu plus d’un mois. Durant cette période, je l’ai utilisé comme téléphone primaire, comme appareil secondaire, comme caméra principale, comme lecteur musical et comme façon de me faire aborder par des inconnus me demandant : « Hein ! Kossé ça c’t’affaire jaune-là ! » Si vous avez toujours voulu savoir comment sont fabriqués les cannellonis, pourquoi le ciel est bleu et si le 1020 vaut son pesant de polycarbonate, vous êtes vraiment à la bonne place. Félicitations.

« Une fois c’t’un téléphone, une caméra pis du plastique jaune qui rentrent dans un bar, comprends-tu… »

Le Lumia 1020 est un de ces appareils assez difficile à expliquer en quelques mots. Il s’agit d’un téléphone intelligent roulant Windows Phone 8, pourvu d’une caméra 41 mégapixels. Mais cette caméra ne donnera jamais de photos avec une résolution de 41 mégapixels, oh que non. C’est soit 38 ou 34 mégapixels selon le rapport de taille choisi et 5 mégapixels pour l’image suréchantillonnée. On s’en reparle plus tard.

D’ailleurs, dans l’optique d’éviter de remettre au lendemain ce qu’on pourrait faire maintenant, j’ai une fiche technique à vous montrer. C’est des chiffres, c’est pas super sexy, mais faut le faire. C’est un peu comme les impôts. Même en bobettes serrées avec du Kenny G dans le stéréo, on reste flasque. Mais faut le faire. Pas le choix.

Nokia Lumia 1020

  • OS : Windows Phone 8
  • Affichage :
    • Écran AMOLED de 4,5 pouces avec technologie ClearBlack et PureMotion HD+
    • Résolution WXGA (1280 x 768)
    • Densité de pixels : 334 ppp
    • Verre Gorilla Glass 3
  • Processeur Qualcomm Snapdragon S4 bicoeur, cadencé à 1,5 GHz
  • 2 Go de mémoire vive
  • 32 Go de stockage interne
  • Connectivité :
    • SIM de type microSIM
    • Fréquences HSPA/HSPA+ (Rogers) : 850, 900, 1700, 1900, 2100 Mhz
    • Fréquence LTE (Rogers) : 2100 Mhz
    • Fréquences HSPA (Telus) : 850, 900, 1900, 2100 MHz
    • Fréquences LTE (Telus) : 700 MHz, 850 MHz, 1900 MHz et AWS
    • Fréquences GSM/GPRS/EDGE : 850, 900, 1800, 1900 MHz
    • WiFi : 802.11 a/b/g/n
    • Bluetooth 3.0
    • NFC
    • GPS, A-GPS, Magnétomètre, A-GLONASS, Baromètre
    • Port microUSB, connecteurs pour coque de chargement sans-fil (en option)
  • Photographie :
    • Caméra PureView 41 mégapixels
    • Lentille Carl Zeiss Tessar
    • Stabilisation optique de l’image
    • Objectif à longueur focale équivalente à 26mm
    • Capteur de 1/1,5 po
    • Nombre f/ : f/2,2
    • Flash au Xénon
    • Plage de sensibilité ISO : 100, 200, 400, 800, 1600 et 3200
    • Appareil photo secondaire (avant) à résolution de 1280 x 960 pixels et nombre f/ à f/2,4
  • Pile et chargement
  • Pile scellée, non-amovible
  • Capacité de 2000 mAh et tension de 3,8 V
  • Autonomie maximale en conversation sur réseau 3G (selon Nokia) : 13,3 heures
  • Temps de veille maximal (selon Nokia) : 16 jours
  • Charge via port microUSB
  • Chargement sans-fil possible avec coque spéciale

Bon. Maintenant qu’on a géré la fiche technique, il est temps de passer à l’incroyable section beau body. Parce que, dans le fond, c’est ça que le monde veut. Du beau body, des vacances à la plage et un cahier spécial dans le Paris Match. Je peux vous accommoder avec le premier de ces trois items. Pour le reste, c’est à vous de voir.

L’incroyable section beau body

Le Lumia 1020 n’est pas un appareil qui passe inaperçu. Il est large. Il a une grosse caméra qui dépasse du boîtier. Il est disponible en jaune vif. Il ne ressemble à aucun autre téléphone sur le marché, bien que le lien familial entre celui-ci et le Lumia 920 soit évident. Regardons-le ensemble.

L'avant du boîtier, avec son écran de 4,5 pouces, ses trois touches capacitives Windows, son logo Nokia, sa caméra frontale ainsi que son écouteur.
L’avant du boîtier, avec son écran de 4,5 pouces, ses trois touches capacitives Windows, son logo Nokia, sa caméra frontale ainsi que son écouteur
La face arrière comprend l'Oreo photographique ainsi que deux discrets connecteurs métalliques (pour la coque de chargement sans fil)
La face arrière comprend l’Oreo photographique ainsi que deux discrets connecteurs métalliques (pour la coque de chargement sans fil)
L'attrait majeur du Lumia 1020 est son talent photographique et cette rondelle à l'arrière de l'appareil n'hésite pas à nous le rappeler. Du haut vers le bas, on y retrouve l'illuminateur à DEL (pour la mise au point et l'illumination vidéo), le flash au xénon, le logo Nokia, l'objectif et, bien sûr, le mégapixelage et le logo ZEISS.
L’attrait majeur du Lumia 1020 est son talent photographique et cette rondelle à l’arrière de l’appareil n’hésite pas à nous le rappeler. Du haut vers le bas, on y retrouve l’illuminateur à DEL (pour la mise au point et l’illumination vidéo), le flash au xénon, le logo Nokia, l’objectif et, bien sûr, le mégapixelage et le logo ZEISS.
Le côté droit de l'appareil (lorsque l'écran vous fait face) est affublé du classique trio de boutons. De haut en bas: volume, alimentation/veille et déclencheur photographique. Au bas complètement, on retrouve le connecteur microUSB, le haut-parleur, une série de logos ainsi que l'attache pour dragonne
Le côté droit de l’appareil (lorsque l’écran vous fait face) est affublé du classique trio de boutons. De haut en bas : volume, alimentation/veille et déclencheur photographique. Au bas complètement, on retrouve le connecteur microUSB, le haut-parleur, une série de logos ainsi que l’attache pour dragonne
Au sommet du 1020 se trouvent la prise pour écouteurs ainsi que le logement pour carte microSIM
Au sommet du 1020 se trouvent la prise pour écouteurs ainsi que le logement pour carte microSIM
Parce que le module photographique ressort du boîtier (d'environ 4 millimètres), le 1020 ne se couche pas à plat sur une surface. Il est toujours un peu incliné
Parce que le module photographique ressort du boîtier (d’environ 4 millimètres), le 1020 ne se couche pas à plat sur une surface. Il est toujours un peu incliné.

Comme toute chose qui sort de l’ordinaire, le design du Nokia Lumia 1020 en est un qui polarise. On aime ou on déteste. Je suis dans le camp de l’amour pour celui-ci, mais cela n’est pas vraiment une surprise. J’ai un faible marqué pour les appareils conçus par Marko Ahtisaari.

De cet appareil, j’apprécie tout particulièrement le look géométrique de l’ensemble et la sensation du matériel en main. Je reprocherai toute fois le côté un peu instable et inconstants des boutons de l’arête droite. Après un mois d’utilisation, le bouton d’alimentation est devenu un légèrement renfoncé et spongieux. Il faut appuyer bien fermement pour l’activer. Les boutons de volume et de caméra, eux n’ont pas ce problème. Mais chacun possède une fermeté différente. Aussi, le boîtier craque lorsqu’on lui applique un peu de pression. En soi, ceci n’est pas réellement grave, mais il s’agit d’une faiblesse de construction qui est plus typique de Samsung que de Nokia.

Le Lumia 920 avait été largement critiqué pour son poids et son épaisseur. Le 1020 corrige ces deux aspects. Bien qu’il ne soit ni un poids plume, ni un appareil minuscule, sa masse semble plus justifiée et proportionnelle. Il ne donnera donc pas l’impression de se trimballer avec une brique dans les poches. Cela dit, la rondelle de l’appareil photo risque de créer une forme bizarre dans les pantalons si ceux-ci sont skinny. Attendez-vous à des regards admirateurs, chers amateurs de pantalons serrés.

Côté puissance et expérience, plus ça change plus c’est pareil mais différent

Souvent j’ai dit qu’avec Windows Phone 8, on peut s’attendre à une excellente fluidité d’utilisation, peu importe l’appareil utilisé. Ceci est encore vrai. La majorité du temps.

Le 1020 offre une expérience classiquement Windows Phone 8, avec les fonctions de l’OS roulant à merveille et en toute fluidité. Là où les choses se corsent, c’est lors de l’exécution d’applis.

J’ai remarqué un certain ralentissement et un bonne dose de soubresauts dans plusieurs applications. Ces mêmes applis n’ayant démontré aucun ralentissement lorsqu’exécutées avec le Lumia 920. Étrangement, ce sont les applis Nokia qui démontrent le plus souvent des problèmes. Nokia Musique est plutôt buggé sous le 1020. Mix qui disparaissent, clics mal interprétés (on sélectionne Hors connexion et c’est Créer un mix qui s’ouvre), plantages. J’ai remarqué des problèmes similaires avec HERE Maps et HERE Drive+. Est-ce que c’est dû à une mise à jour problématique ? Un problème matériel ? Je ne le sais pas. Ceci dit, l’expérience n’est pas atroce, sauf que ces pépins sont plus classiques d’un appareil d’entrée de gamme que d’un appareil phare.

Les autres irritants remarqués sont beaucoup plus liés à Windows Phone 8 qu’au Lumia 1020. Internet Explorer demeure aussi inflexible, il n’y a toujours pas de système de notifications à proprement parler, il n’y a qu’un seul réglage de volume pour les sonneries, alertes, musique et applications, etc.

Si vous avez lu certains de mes autres billets à propos de produits Windows Phone, vous remarquerez que j’ai une certaine relation amour-haine avec la plateforme. J’ai longtemps été bien indulgent envers les petits côtés particuliers de l’environnement. Malheureusement, ma tolérance commence à s’effriter.

C’est un peu le principe du nouveau petit chiot. Au jour de l’acquisition de l’animal, on se dit que celui-ci sera le meilleur chien de l’existence. Qu’il rendra la vie plus colorée, plus joyeuse. Qu’il sera attentionné et câlin. Puis, quelques heures plus tard, on découvre que le chiot a fait caca dans le lave-vaisselle. On lui pardonne cet écart car il est jeune, car il n’est pas encore dressé (puis on récure le lave-vaisselle, évidemment). Mais s’il fait encore ses besoins dans les appareils électroménagers à 3 ans, là on sait qu’on fait face à un problème.

Il semble que Microsoft fasse l’autruche avec sa stratégie mobile. Les changements prennent du temps à arriver. J’espère que le rythme de développement et d’avancement s’accélérera, parce que, alors que Redmond prend ça zen, Mountain View et Cupertino continuent d’avancer d’un pas certain.

Mais bon, trêve de montée de lait. Retournons au positif.

Nokia, avec sa mise à jour Amber, a ajouté un lot de fonctionnalités intéressantes à Windows Phone 8 et, dans ce cas précis, au Lumia 1020. Il y a l’écran coup d’oeil, qui affiche par intermittence l’heure sur l’appareil lorsque celui-ci est en veille, la fonction de réveil par double-frappe, contrôle et gestion du profile couleur. Il y a beaucoup à aimer.

Même allumé, c’est beau à regarder

Nokia a doté le 1020 d’une dalle AMOLED avec ClearBlack. Ceci donne à l’appareil un affichage résolument contrasté et saturé, avec des noirs bien profonds et des blancs éclatants. L’écran est un réel délice à regarder… de plein front. Comme est souvent le cas avec les écrans AMOLED, l’affichage prend une teinte verdâtre lorsqu’on le regarde hors axe principal. Ceci était particulièrement évident avec le 1020. Cependant, tant qu’on visionne la dalle dans un angle raisonnable, tout baigne.

Le côté absurdement contrasté de l’affichage AMOLED cadre parfaitement avec Windows Phone 8 et ses grandes zones colorées. Les tuiles semblent flotter à la surface de l’écran, le texte est d’une grande lisibilité.

En somme, je n’ai peu de trucs à reprocher à l’écran. Le seul bémol à exprimer ici est la taille du panneau par rapport à la taille du boîtier. Pour un écran de 4,5 pouces, l’appareil est particulièrement large. Il se compare aux Samsung Galaxy S4 et HTC One de ce monde en frais de taille. La seule raison me venant en tête pour justifier ce choix de conception est le rapport largeur-hauteur et la nécessité d’éviter un appareil quasi-carré (comme le LG Optimus Vu / LG Intuition). Enfin. C’est le genre de chose auxquelles je pense quand je suis dans la salle d’attente chez le médecin ou à la SAAQ. Vous aimeriez ça être mon ami, hein ?

Autonomie et téléphonie, ça sonne bien ensemble parce que ça rime

On l’oublie souvent, mais un téléphone intelligent, ça permet de faire des appels téléphoniques. Vous savez de quoi je parle, non ? Le genre de chose où on tape une série de chiffres puis ensuite on parle à quelqu’un avec le téléphone dans la face puis la personne nous répond ? Ben oui, le gens font encore ça, il semble bien.

Le Lumia 1020 étant un Nokia, il fait d’excellents appels téléphoniques. Les voix sont claires, précises. L’appareil tient bien le signal. Bref, on parle dedans et les gens nous comprennent bien. On aime ça. On aime un peu moins les tonalités de composition. Puisque Windows Phone 8 ne possède qu’un seul réglage de volume, bien les tonalités de composition retentissent au même volume que la sonnerie. Donc quand on compose, la paroisse au complet est au courant. Une façon de pallier à cela est de mettre l’appareil en mode vibration avant de composer, mais c’est une entourloupette un peu farfelue.

J’ai été généralement enchanté par l’autonomie sur pile du 1020. Débranché du chargeur au lever, avec une utilisation modérée, l’appareil s’est rendu jusqu’au coucher avec un solide 35 % d’autonomie restante. Mon utilisation modérée implique un 2 à 3 heures d’écoute musicale, un peu de perte de temps sur Twitter, une touche de navigation web et prise de quelques photos.

Il est à noter que l’appareil photo du 1020 gobe beaucoup d’énergie. Il faudra donc prévoir une pause recharge ou un accessoire comme la poignée caméra si on prévoit se servir de l’appareil pour une longue session photo.

La coque de chargement sans fil ajoute de la masse au boîtier et lui enlève du coefficient sexy.
La coque de chargement sans fil ajoute de la masse au boîtier et lui enlève du coefficient sexy.

Parlant de pause recharge, Monsieur 1020 supporte le chargement sans fil, via l’usage d’une coque spéciale (la poétiquement baptisée CC-3066). Celle-ci s’installe comme un étui et protège l’appareil tout en lui permettant d’être chargé via un dispositif compatible avec la technologie Qi. Bien que ce système soit parfaitement utilisable, son côté pratique dépendra de votre cas d’utilisation. Si vous prévoyez déjà acheter un étui et que l’idée de charger sans brancher vous plaît, alors laissez-vous séduire par l’enchanteresse électricité sans fil. N’étant pas fan d’étuis et autres gogosses protectrices, je ne mettais la coque sur l’appareil qu’au moment de le charger, ce qui invalide le côté pratique.

 

Jasons photographie

Comme le Madrid l’était pour la route Montréal-Québec, la photographie est le combo dinosaures-monster trucks-club sandwich du Nokia Lumia 1020. D’ailleurs, si vous avez une allergie aux superlatifs, je vous suggère de sauter quelques paragraphes. Sinon, let’s go !

La photographie est le combo dinosaures-monster trucks-club sandwich du Nokia Lumia 1020

Débutons en clarifiant les skills d’imagerie du 1020. L’appareil embarque un capteur PureView de 41 mégapixels. Celui-ci est de taille 1/1,5 po. Par souci de comparaison, le capteur photographique du iPhone 5s est de 1/3 pouces et celui du Sony Xperia Z1 est de 1/2,3 pouces. On a donc affaire ici à un gros capteur. Mais avec cette taille de capteur vient une quantité de pixels ridicule. Le nombre ne dit pas tout, cependant. L’appareil ne donnera jamais d’images 41 mégapixels. Il donnera, officiellement, une image 5 mégapixels suréchantillonnée. En faisant usage d’un peu de geekerie, on pourra aussi aller récupérer l’image originale de 34 ou 38 mégapixels.

Pourquoi avoir autant de mégapixels si c’est pour en distiller une image de 5 mégapixels, me demanderez-vous. Eh bien, les petits amis, c’est pour deux raisons principales : meilleure netteté et zoom sans perte. En effet, en suréchantillonnant, chaque pixel de l’image finale est composée de l’information des pixels environnants. Ceci permet d’aller chercher l’information couleur correcte, de réduire le bruit numérique et d’accentuer la netteté de l’image. Le zoom sans perte s’effectue en sélectionnant quelle partie de l’image originale on veut cadrer, afin d’obtenir l’image finale. Évidemment, plus on zoome dans l’image, moins les avantages du suréchantillonnage se feront sentir. Reste que, la quantité d’information captée par la caméra du 1020 est réellement étonnante. En voici deux exemples.

Observez le papillon blanc-beige dans le coin supérieur droit. Selon vous, est-il poilu?
Observez le papillon blanc-beige dans le haut de l’image. Selon vous, est-il poilu ?
Oui. Il l'est
Oui. Il l’est
Trouvez le bus gris et vert fluo. Combien de personnes y a-t-il à côté?
Trouvez le bus gris et vert fluo. Combien de personnes y a-t-il à côté ?
La réponse est complexe. Il y en a assurément quatre, mais il est possible qu'il y en ait cinq en tout. Le point de confusion vient d'un truc qui pourrait soit être quelqu'un avec des mèches, soit une poubelle avec un masque de cheval
La réponse est complexe. Il y en a assurément quatre, mais il est possible qu’il y en ait cinq en tout. Le point de confusion vient d’un truc qui pourrait soit être quelqu’un avec des mèches, soit une poubelle avec un masque de cheval

Essentiellement, de posséder le Nokia Lumia 1020 est d’avoir de l’imagerie satellite dans les pantalons.

Le 1020 embarque également un système de stabilisation optique plutôt ingénieux : l’unité d’imagerie est stabilisée par un tout petit roulement à billes. Ceci permet donc de faire de la vidéo moins à risque de vous donner le mal des transports, mais aussi, cela permet de prendre des photos quand il fait plus sombre. J’ai, d’ailleurs, la grande joie de vous annoncer que le système fonctionne superbement bien. Voici quelques images tirées d’une nocturne visite au jardin botanique de Montréal. Celles-ci ont toutes été prises à main levée.

Impressionnant pour un téléphone mobile, tout de même. En fait, cette qualité d’image serait impressionnante même venant d’un appareil photo compact d’entrée de gamme. On a affaire ici à du sérieux.

Pour accomplir toute cette magie photographique, on fera usage de l’appli de prise de vue de Nokia, intitulée Nokia Camera (originalement nommée Nokia Pro Cam). Celle-ci permet de contrôler, au choix, tous les paramètres de prise de vue, de la vitesse d’obturation à la balance des blancs, de la zone de mise au point à la compensation d’exposition. Celle-ci permet également de zoomer dans une image avant la prise de vue ou de recadrer une image après la prise de vue.

Si vous voulez être plus facétieux avec vos images, il y a toujours Hipstamatic Oggl Pro, la version de Oggl lancée spécialement pour le 1020. Celle-ci offre quelques options supplémentaires par rapport à sa version standard, tel un niveau visuel et, évidemment, la possibilité de zoomer dans l’image avant la prise de vue.

En somme, la photographie est réellement l’intérêt principal du Nokia Lumia 1020. L’appareil donne envie de prendre des photos, plus de photos, beaucoup de photo et, idéalement, encore une bonne dose de photo. Il est simplement triste qu’il n’existe aucune autre façon d’aller chercher les images haute résolution que de passer par l’explorateur Windows et copier manuellement les fichiers. Le gestionnaire de synchronisation Windows Phone ne télécharge que les images finales.

Parlant d’images finales, regardons une couple de photos ensemble avant de passer, tout efficacement, vers la conclusion de notre romantique escapade.

 

Pis, est-ce c’était aussi bon pour vous que ça l’a été pour moi ?

Le Nokia Lumia 1020 est, comme c’est souvent le cas chez Nokia, une bête bien particulière. Oui, il s’agit d’un téléphone intelligent. Oui, il est pourvu d’un processeur relativement moderne, d’une bonne quantité de mémoire vive. Oui, il peut faire des appels, aller sur internet, envoyer des messages, aller sur facebook, twitter, etc etc. Mais il a été conçu avec une utilisation principale en tête : prendre les meilleures photos possible. Pour y arriver, Nokia a sacrifié un peu l’ergonomie du boîtier (en effet, il est toujours un peu épineux de trouver le bon endroit où faire reposer ses doigts pour éviter de graisser l’objectif). Également, le module photographique est potentiellement trop puissant pour la pile et pour le stockage. Avec 32 Go de mémoire utilisateur et aucune fente pour carte microSD, les déclencheurs compulsifs devront synchroniser souvent avec l’ordinateur afin de ne pas saturer le stockage. Aussi, ceux-ci devront prévoir l’usage de la poignée caméra, accessoire de Nokia donnant non seulement une poigne réellement photographique à l’appareil, mais donnant aussi une pile supplémentaire.

Le positif

  • Appareil confortable et agréable en main
  • Écran bien contrasté, saturé
  • Photographie de qualité
  • Est disponible en jaune ( ! !)

Le négatif

  • La protubérance photographique en gênera certains
  • Plutôt dispendieux
  • Windows Phone 8 traîne encore un peu de la patte

Le dernier mot

Un appareil superbement dessiné, aux talents photographiques indéniables. Il sera le meilleur ami du photographe mobile. S’il est qualifié pour devenir votre prochain appareil mobile dépendra de votre intérêt pour Windows Phone 8 et de votre capacité à vous adapter à cet écosystème. Il dépendra aussi de votre intérêt à dépenser 199$ sur signature d’une entente de deux ans.

Le Nokia Lumia 1020 est disponible au Canada chez TELUS Mobilité, Black’s et Rogers.

À propos de Olivier Deveault

Étudiant d'informatique, photographe réformé et amateur de design, Olivier aime beaucoup le sushi de qualité. Il parle bilingue et demi, mesure 6 pieds 4 pouces et possède un compte twitter (@odeevee).

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