Pauvre Luigi, toujours dans l’ombre de son frère durant de rocambolesques aventures à chasser de grosses tortues cracheuses de feu. Mais ce n’est pas tout, que pensez-vous qu’il arrive quand ce même Luigi se lie d’une amitié quelque peu forcée avec un scientifique génial, intello et quelque peu barjo ? Le plombier vêtu de vert se fait lancer contre une horde de fantômes peu sympathiques, voyons !
Ça ne vous surprendra pas de savoir que le Professeur E.Gadd, après une expérience qui a étrangement mal tourné, a fait appel au service du meilleur (et du seul) chasseur de fantôme du royaume champignon, Luigi ! Malheureusement pour notre sympathique plombier trouillard, ce n’est pas totalement de bon gré qu’il se fait lancer dans cette nouvelle aventure pleine d’épouvante.
Une recette horriblement gagnante
Le nouvel opus de Nintendo utilise, à beaucoup d’égards, la même recette qu’on peut retrouver dans le premier jeu du même nom au Gamecube. Luigi se retrouve dans des endroits infestés de fantômes armés d’une lampe de poche et d’un aspirateur. Ce dernier est le même que dans le jeu sur Gamecube, le Poltergust 5000, et le moyen de communication reste toujours le DS du bon docteur E.Gadd.
Le jeu prend réellement une tournure différente pour le format portable dans les différents endroits que Luigi visite : ils sont sous-divisés en niveaux et ont chacun leurs particularités. Ce sont les mêmes endroits, sauf que chaque fois que vous progressez dans ceux-ci, l’endroit exploré devient soit plus accessible, soit plus difficile ou est simplement plus infesté de fantômes. On peut aussi revisiter les mêmes niveaux plus tard pour retrouver des petites perles cachées dans les différents niveaux.
Cette sous-division est très bien pensée pour le format portable. Chaque fois qu’on complète un niveau, on peut y retourner ou reprendre la partie au moment où nous avons accompli la dernière tâche. Et cette séquence se termine par un combat avec un “boss” obligatoire. Celui-ci est différent d’un endroit à l’autre et requiert de trouver une manière créative de le vaincre. Parfois un peu forcées, ces altercations brisent un peu l’exploration et donnent souvent un peu d’adrénaline durant des séquences d’exploration trop longues.
C’est effrayant comme c’est beau
La force du jeu, et probablement la raison pour laquelle il m’a grandement accroché, est le souci du détail qu’on y trouve. La beauté des environnements, une espèce de mélange d’horreur et de comédie slapstick, fait en sorte que ces derniers sont plus crédibles. Ces différents décors, comme dans le titre au Gamecube, sont pleinement vivants, avec des fantômes et des morceaux de meubles qui sont vivants avec une simple interaction. Parfois un phonographe peut jouer une chanson étrange, parfois le simple fait de passer le Polgergust sur un ventilateur au plafond peut changer la chambre, que ce soit en bien ou en mal.
Les graphismes sont tellement poussés que je peux me risquer à dire que c’est un des plus beaux jeux qu’on peut trouver sur la console en ce moment. Que ce soit par les effets de lumières, les différentes séquences animées ou tout simplement la beauté des fantômes et des effets spéciaux. Malheureusement, cette beauté et ce niveau de détail dans le jeu viennent avec un prix, celui de la cadence graphique. Celle-ci, selon la séquence, mange une claque qui peut rendre quelques passes difficiles ou tout simplement visuellement agaçantes. Nintendo a probablement voulu trop en faire avec la Nintendo 3DS. Si pour 95 % des cas, c’est une réussite, pour celui-ci, c’est quelque peu dommage. Fort heureusement, ce petit défaut ne provoque pas l’envie de garrocher la console au bout de nos bras. Il s’agit ici d’une simple petite irritation.
La trame sonore ajoute aussi une très belle touche à l’univers d’horreur loufoque. Chaque niveau reprends la même chanson mais sur un ton totalement différent. Un représente la jungle tandi que l’autre viens apporter une touche plus sérieuse. Mais encore une fois, Luigi brise le quatrième mur en fredonnant, comme dans le Luigi’s Mansion, la musique d’ambiance, sur un ton appeurer ou anxieux. Bref, la musique rajoute énormément à l’expérience et Luigi ne fait que soupoudrer le tout de bonne choses.
Variations sur le même cri
Luigi’s Mansion Dark Moon retient tout de même la majeure partie de son mérite grâce à sa portion exploration. Même si on retourne 4 à 5 fois dans la même pièce dans la période de focus sur un même lieu, que ce soit une Maison Hantée ou autre part, ces dernières peuvent continuer de nous surprendre. Mais pour toutes les nouvelles surprises, on peut parfois avoir le déplaisir de se rendre compte qu’on refait souvent sensiblement le même puzzle qu’à d’autres endroits ou que les différentes séquences de fantômes, souvent obligatoires, peuvent rapidement devenir lancinantes.
Différentes sous-quêtes viennent à la rescousse de la quête principale, qui peut se régler rapidement. On peut soit ramasser des bijoux éparpillés un peu partout, soit attraper des “Boos”, qui ont une blague chaque fois que vous vous apprêtez à affronter ces petites balles blanches. Cette variété permet de rajouter quelques petites heures, mais en général, le jeu s’en tire avec un 14-15 heures rondelet.
“Who you gonna call ?”
Si vous avez des amis, vous pouvez aussi gravir les multiples étages à défis du “Scarescraper” qui permet non seulement de résoudre de multiples casse-têtes en équipe, mais aussi de pouvoir attraper des fantômes plus difficiles. L’expérience est amusante et permet d’explorer une nouvelle manière de jouer à Luigi’s Mansion.