Construction & Corruption – Le festival des cônes oranges

Dans le cadre de l’événement Bénévoles Ludiques (notre article), Geekbecois a eu l’occasion de rencontrer David Loach, auteur du jeu (voir notre article sur les auteurs québécois) Construction & Corruption qui parodie avec grand humour l’industrie de la construction à Montréal.

Bien que d’emblée, ce jeu ne soit pas du tout mon type, le ton utilisé, le graphisme et l’énergie contagieuse du créateur ont capté mon attention.

Jeu de société Construction & Corruption

Construction & Corruption : Montréal, une amusante parodie des chantiers routiers

Comment jouer

Le jeu se déroule en sept tours représentant les années électorales à Montréal.

Chacun des tours se divise entre les 4 actions suivantes :

  1. CONSTRUCTION : collecter un contrat, ajouter la corruption, recevoir 100 000$ par contrat ouvert.
  2. CORRUPTION : placer les ouvriers supplémentaires et se corrompre
    (les pots de vin et promesses n’engagent à rien !).
  3. ÉLECTION : Négociation pour le vote,
    si pluralité, le maire reçoit la clé de la ville, place ses ouvriers et le festival
    sinon, maire de l’extérieur et phase Enquête.
  4. ENQUÊTE (selon le résultat du vote) : Actions des enveloppes brunes et lancement des dés en fonction de la corruption ;
  5. EXTRACTION : Fermeture des chantiers avec trois ouvriers ou plus, les ouvriers retournent aux joueurs.

Ensuite, nous changeons d’année et continuons ainsi jusqu’à la fin. Aussi simple et intuitif que ça !

Mon expérience de jeu

Lors de mon premier contact avec le jeu, j’ai d’abord été attirée par les rires aux éclats des joueurs. J’ai observé le dernier tiers d’une partie à quatre joueurs. Il y avait de l’action ! Durant cette partie, ils avaient réussi à élire un maire à chaque tour et il n’y avait pas encore eu de corruption. Comme ça leur a coûté cher !

J’ai ensuite joué à trois et j’ai trouvé que le jeu manquait d’interaction. Nous étions trop courtois les uns avec les autres en équilibrant les élections et les fermetures de chantiers. Même si je l’ai emporté, je n’ai pas vraiment apprécié mon expérience de jeu.

J’ai vécu une expérience totalement différente à quatre joueurs ! Il y a eu beaucoup plus de négociations et d’enquêtes suite à des élections ratées. Toutefois, nous avons été extrêmement chanceux dans nos jets de dés, au point de se questionner sur l’équilibrage de ceux-ci.

Nous avons été interrompus à plusieurs reprises sans perdre le fil, ce qui est un gros plus. Les contrats s’empilaient les uns par dessus les autres et nous changions d’avis selon les différents pots de vin et ententes secrètes (au creux de l’oreille, par textos ou gestes). Malgré que Construction & Corruption ne soit pas du tout le type de jeu de la majorité des gens autour de la table, nous nous sommes beaucoup amusés.

À mon avis, le jeu est conçu pour quatre à six joueurs et je compte bien tenter l’expérience sous peu.

J’ai joué pour le plaisir et sans arrière-pensée pour les mauvais coups. Je ne me verrais pas jouer avec des grands compétitifs rancuniers. Je pense qu’il pourrait créer des chicanes de couple ou des grands froids pour le reste de la soirée selon la personnalité des participants.

Une partie de Construction & Corruption à trois joueurs.

Le matériel

Le graphisme ne laisse personne indifférent : soit nous adorons ou nous détestons. Je fais partie de la première catégorie.

Le matériel est de haute qualité et le thème est respecté dans absolument chaque élément, c’est  impressionnant ! Un seul petit bémol : j’aurais apprécié que les cônes de construction soient des figurines au lieu de cartons sur un pied de plastique.

Construction & Corruption
Le thème respecté dans tous les détails.

J’aime

  • Le respect du thème dans tous les détails du jeu (même les dés !)
  • Les graphiques de style dessiné à la main
  • Le grand humour
  • La simplicité
  • Puisque tout le monde joue en même temps, il n’y a pas d’interminable délai entre les tours

J’aime moins

  • Devoir faire des « coups de cochon » aux autres pour gagner
  • Les élections (mais essentiel dans l’esprit du jeu)

Êtes-vous prêt à tout pour gagner ?

À propos de Catherine Watts Cowan

Je suis une vraie geek de jeux de société. Mon premier amour dans le monde moderne a été Carcassonne. J'adore jouer en famille (maman de deux ados-geeks de 14 et 16 ans), entre amis ou avec des étrangers. J'aime découvrir les nouveautés et les endroits ludiques. Je suis une grande passionnée qui ne manque pas de sujets à partager!

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