Depuis longtemps, Capcom a eu du succès avec plusieurs franchises, dont avec Street Fighter, qui a contribué à leur renommée. Cette série est l’une des plus prestigieuses de la compagnie et certainement vue comme la reine des jeux de combat. Il y a eu beaucoup de titres dans la série Street Fighter et d’innombrables rééditions avec des modifications et des améliorations. Mais vous savez que Capcom n’a pas juste Street Fighter dans sa banque de jeux de combat, n’est-ce pas ? Certains n’ont juste pas eu la chance d’être sous les projecteurs. Par exemple, la série Darkstalkers qui mets en vedette des personnages inspirés de films d’horreur classiques (Dracula, La Momie, Le Loup-Garou, etc). Il y a aussi Red Earth, lancé pour la première fois sur consoles, qui s’inspire de Donjons et Dragons. Cyberbots a introduit le personnage Jin Saotome, le pilote de gigantesques robots, que l’on peut retrouver dans les jeux Marvel vs. Capcom. Capcom Fighting Collection comporte 10 jeux d’arcade qui ont un peu sombré dans l’oubli et il me fera plaisir de vous partager mes impressions.
- Studio de développement : Capcom
- Éditeur : Capcom
- Plateformes disponibles : Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC (Steam)
- Plateforme de test : PlayStation 4
- Classement : T pour adolescents
- Prix : 49,99$
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
Voici Darkstalkers…
Il y a plusieurs jeux dans cette collection, donc je tenterai d’être le plus bref possible. Alors, allons-y !
Darkstalkers : The Night Warriors (1994) : le premier Darkstalkers en avait surpris plus d’un à son arrivée aux arcades. À une époque dominée par Street Fighter II, il fallait bien quelque chose de différent. L’idée était de faire un jeu de combat avec des « monstres ». Le jeu a été un franc succès aux arcades et le il a été porté sur la PlayStation. Son style gothique, coloré et agressif a rapidement plu aux adeptes de jeux de combat. Plusieurs personnages tels que Morrigan sont maintenant des icônes de la compagnie Capcom. Darkstalkers a aussi introduit quelques concepts qui sont maintenant la norme tels que bloquer dans les airs et des combos à la chaine. Ce n’est pas le meilleur de la série mais c’est vraiment un incontournable à jouer.
Night Warriors : Darkstalkers’ Revenge (1995) : ce deuxième titre de la série pourrait être considéré comme une version grandement améliorée du premier. L’histoire est la même que le premier : un être puissant nommé Pyron envahit la Terre et menace de la dévorer. Étrangement, des créatures telles qu’une momie, un loup-garou, une succube, un vampire et plusieurs autres sont les seuls « héros » auxquels l’humanité peut se fier. Le jeu bénéficie de graphismes améliorés, de personnages additionnels et d’une option où le joueur peut bloquer automatiquement. Le joueur peut aussi emmagasiner quelques jauges d’attaque spéciale pour pouvoir les utiliser plus tard à sa guise. Night Warriors se contrôle mieux et est plus plaisant à jouer en général que l’original.
Vampire Savior : The Lord of Vampire (alias : Darkstalkers 3, 1997) : celui-ci introduit un concept qui est clairement inspiré de Killer Instinct à l’époque : c’est-à-dire qu’une fois une ronde terminée, la prochaine débute immédiatement, sans aucune « pause » entre les deux. Ça rend donc l’action et les combats encore plus rapides et intenses. Avant que vous me le disiez : oui, ce concept a aussi été utilisé dans la plupart des jeux de Mortal Kombat et autres jeux du genre. Le jeu introduit aussi le système « Dark Force » où pendant une courte durée, vous pouvez utiliser des attaques spéciales uniques. Le jeu n’est pas une immense amélioration du deuxième mais il reste quand même, à mon avis, le meilleur de la série.
Il y a quelques trucs dont je dois parler à propos de Vampire Savior : j’adore que chaque personnage ait son dernier boss. Le personnage que vous choisirez affrontera son rival (ou sa rivale) à la fin. Ça fait changement du même boss comme dans la majorité des jeux de combats. Oui, on aime tous voir un personnage dominant et terrifiant comme dernier boss. Mais quand certains personnages n’en ont rien à foutre de celui-ci, pourquoi le confronter à la fin ? Parfois, ça n’a aucun sens. Voir son personnage affronter un rival à la fin, pour régler ses comptes, est souvent bien plus logique.
Vampire Hunter 2 : Darkstalkers’ Revenge et Vampire Savior 2 : The Lord of Vampire (1997) : on s’est souvent moqués de la série Street Fighter avec ses innombrables titres et « sous-titres » confondants et avec plein de superlatifs, du genre : Super, Alpha, Turbo, Championship Edition, Hyper, Ultra, EX+, etc… La série Darkstalkers n’est pas tellement meilleure à ce chapitre ! Ces deux jeux sont sortis exclusivement au Japon quelques mois après la sortie de Darkstalkers 3. Fidèle à elle-même, Capcom décida de sortir rapidement des versions mises à jour avec quelques modifications. La différence ? Vampire Hunter 2 utilise les personnages et la musique de Darkstalkers 2 (Night Warriors) et Vampire Savior 2 utilise les personnages et la musique de Darkstalkers 3 (Vampire Savior). Si vous êtes mêlés, ne vous en faites pas, moi aussi. Jouez à ces jeux seulement pour la curiosité. Sinon, ne perdez pas trop votre temps. C’est du pareil au même.
… et les autres !
Cyberbots : Fullmetal Madness (1995) : oui, il y a d’autres jeux, outre Darkstalkers ! Cyberbots est un jeu de combat avec des gros robots, comme on les voit dans les animes du Japon. Vous pouvez choisir votre pilote, mais c’est le choix de votre robot qui fera une différence dans les combats. Le choix du pilote est utile simplement pour son histoire. Ce qui est intéressant, c’est que chaque robot peut tirer des lasers et des munitions mais aussi attaquer au corps-à-corps comme dans les jeux de combat typiques. On peut aussi faire des combos et des attaques spéciales. Donc oui, on sent le poids et la lenteur de ces énormes armures mais le jeu est quand même dynamique et amusant. Votre robot peut même subir des dommages au point de perdre des pièces durant le combat. Souvent, vous devrez tenter, par exemple, de remettre un bras. Alors jouez prudemment. Cyberbots est un de mes préférés de la collection.
Super Puzzle Fighter II Turbo (1996) : ceci n’est pas un jeu de combat… enfin, pas tout à fait ! Comme le titre l’indique, ceci est un puzzle où il faut éliminer des gemmes colorées. Au départ, vous avez une sélection de quelques personnages (version « chibi ») pris de la série Street Fighter et Darkstalkers. Chaque partie vous confronte à quelqu’un et lorsque vous brisez des gemmes, votre personnage attaquera son adversaire. Par contre, il n’y a pas de jauge de points de vie. Pour vaincre son ennemi, il faut simplement que son côté soit complètement envahi de débris et qu’il soit impossible de poursuivre. Ce puzzle est considéré par plusieurs comme l’un des meilleurs de tous les temps. Il est vrai que c’est quand même très plaisant à jouer, surtout contre un ami.
Red Earth (1996) : celui-ci est intéressant pour plusieurs raisons. La principale est qu’avant la sortie de cette collection, Red Earth n’avait jamais été porté sur aucune console, que ce soit au Japon ou ailleurs dans le monde. Ceci est la première fois depuis la sortie sur les arcades en 1996 que les gens peuvent jouer à ce jeu. Il était temps ! Comme mentionné plus tôt, les personnages sont inspirés des univers fantastiques. Par contre, il y a seulement quatre héros dans ce jeu. Ce que je trouve particulier, c’est que le jeu se joue presque comme un « beat ’em up ». Chaque adversaire ressemble à un boss d’un niveau. Celui-ci n’a qu’une jauge de points de vie et une fois écoulée, l’ennemi est vaincu. Il n’y a donc pas de rondes supplémentaires. On peut trouver des coffres durant le combat pour augmenter l’expérience du personnage. Des éléments RPG dans un jeu de combat ? Étrange ! J’aime que les personnages soient très larges dans l’écran et on les voit toujours bien même quand on prend de la distance. Un coup de coeur de cette collection.
Super Gem Fighter Mini Mix (1997) : qu’arriverait-il si on prenait les mignons personnages de Puzzle Fighter et ils se battaient pour vrai, cette fois ? C’est un peu le concept de ce jeu qui est le plus fou de cette collection. Les animations des personnages sont loufoques, ce qui rend les combats assez rigolos. Les personnages jouables viennent de plusieurs séries de jeux de combat de Capcom. On peut aussi voir une tonne de caméos dans les décors. Les contrôles et les attaques sont très faciles à exécuter. Ce jeu n’a pas été fait pour les experts. Il ne faut vraiment pas le prendre au sérieux. J’ai trouvé que Gem Fighter était bien amusant et charmant.
Hyper Street Fighter II : The Anniversary Edition (2003) : évidemment, on ne pouvait pas éviter d’inclure une version de Street Fighter II qui n’avait pas été relancée depuis un bout de temps, n’est-ce pas ? Ceci est essentiellement l’ultime version de Street Fighter II. Elle comporte tous les personnages et on vous permet de sélectionner la variante que vous voulez. Ce qui veut dire que vous pouvez jouer comme dans Super Turbo, Super, Turbo, Champ (Champion Edition) et Normal (Street Fighter II l’original). Ce jeu va certainement plaire aux plus grands adeptes de Street Fighter. Pour ma part, je suis un adepte mais honnêtement, je me serais passé de ce jeu dans cette collection. J’aime Street Fighter, mais on en a déjà assez. J’aurais préféré voir un titre oublié tel que Capcom Fighting Evolution.
Une collection qui vaut la peine ?
Une chose que je dois dire qui me dérange, c’est que je ne comprends pas qu’on ne puisse pas sauvegarder une partie dans chaque jeu. On peut faire une « sauvegarde rapide » mais une seule pour toute la collection. Donc lorsque vous avez déjà sauvegardé une partie dans un jeu et que vous voulez en faire une dans un autre, vous devrez écraser la première si vous voulez garder la dernière. Décevant.
Pour ceux qui veulent jouer en ligne, sachez que tous les jeux peuvent être joués en multijoueurs et qu’on utilise le rollback netcode. C’est le système qui est généralement préféré par les joueurs de jeux de combat dans le monde.
Ce que je trouve aussi étrange, c’est au niveau de la difficulté. Je suis certain que plusieurs d’entre vous ne sont pas des experts et veulent quand même avoir une chance. Donc, vous pouvez baisser le niveau de difficulté dans chaque jeu. Cependant, pour certains jeux de la collection (pas tous), ce qui va rendre le jeu plus « facile » est que votre adversaire fera considérablement moins de dommages à chaque fois qu’il vous frappera. Son intensité et son habileté à bloquer ne changera pas et cela peut devenir frustrant. Je dois croire que les niveaux de difficulté n’ont jamais été implantés dans ces jeux et c’est la seule solution que l’on a trouvé pour la modifier ? Bref, on aurait dû trouver mieux.
Notez que les captures d’écran dans cette critique possèdent un filtre style « CRT » pour ressembler aux arcades. Il est possible de modifier les types de filtres ou les retirer pour chaque jeu.
Je recommande fortement cette collection aux adeptes de jeux de combat. Il y a à mon avis plusieurs jeux essentiels à expérimenter. Certains pourraient penser que 50$, c’est beaucoup pour une collection du genre. Sauf que si vous faites le calcul, ça revient à 5$ le jeu, ce qui est plus que raisonnable à mon avis. J’espère que Capcom lancera éventuellement une collection des jeux de combats 3D négligés tels que Plasma Sword, Tech Romancer, Rival Schools et Power Stone. Et je prie très fort pour une collection avec tous les jeux de combats de Marvel qu’on oublie trop souvent, tels que X-Men : Children of the Atom et Marvel Super Heroes vs Street Fighter.
J’aime
- Beaucoup de bons jeux dans cette collection
- On peut modifier la difficulté de chaque jeu
- Merci Capcom de faire connaître aux gens des bijoux tels que Cyberbots et Red Earth
J’aime moins
- Une seule sauvegarde pour toute la collection
- Cinq jeux Darkstalkers dans une collection de dix jeux, c’est peut-être un peu trop
- Les Darkstalkers du Japon et Hyper Street Fighter II auraient pus être remplacés par d’autres jeux qui méritaient bien plus de revenir
La copie numérique de Capcom Fighting Collection a été achetée par le rédacteur.
Capcom Fighting Collection
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Bon
Une belle collection de jeux de combat Capcom négligés qui sera appréciée par les adeptes.