Bright – Les orcs et les elfes marchent parmi nous

L’histoire commence dans un présent alternatif. La terre est l’hôte de plusieurs espèces intelligentes. Humains, nains, orcs, elfes, hommes-lézards et centaures sont tous des espèces que l’on peut apercevoir dans l’univers de Bright. Les elfes sont l’élite et ont leurs propres quartiers. Les orcs, pratiquement condamnés à vivre en marge de la société, se partagent les ghettos. Nous suivrons la nuit d’enfer des officiers Daryl Ward (Will Smith) et Nicholas Jakoby (Joel Edgerton). Deux partenaires forcés à travailler ensemble qui doivent mettre de côté leurs différences suite à un appel d’urgence qui tourne mal. Tout cet univers est porté à l’écran par le réalisateur David Ayer (Suicide Squad).

Daryl Ward (Will Smith) et Nick Jakoby (Joel Edgerton) – « BRIGHT ». Photo : Matt Kennedy. © Netflix

Un suspense policier dans un univers fantastique

Daryl Ward est un policier du service de police de Los Angeles. Policier un peu blasé, il est à quelques années de la retraite. Il se retrouve obligé de partager sa voiture de police avec le tout premier orc policier des États-Unis, Nicholas Jakoby. Celui-ci est un paria chez les orcs. Il se bat depuis sa jeunesse contre son espèce et aussi contre les autres qui considèrent les orcs comme une sous-race. La cause de cette haine est liée à une guerre, il y a deux mille ans, causée par un seigneur des ténèbres mystérieux.

Pour commencer, nos deux protagonistes sont appelés à répondre à un appel d’urgence dans un des ghettos de la ville. Rendus sur place, ils se retrouvent vite dans le pétrin et doivent échanger des coups de feu avec des malfaiteurs. Une fois à l’intérieur, quelque chose cloche. L’ambiance est lugubre. Sur place se retrouvent des cadavres carbonisés ainsi qu’une elfe en piteux état qui semble inconsciente. Jakoby, avec son odorat développé, repère une autre personne. Une elfe du nom de Tikka (Lucy Fry) qui tente de s’échapper. Malheureusement, ou heureusement pour elle, elle sera rattrapée par Jakoby et Ward. Celle-ci actionnera par accident un artefact qu’elle tente de dissimuler. Il s’agit d’une baguette magique.

S’ensuivra une longue nuit de chasse à l’homme où les policiers devront défendre Tikka et empêcher divers groupes qui tentent tous de mettre la main sur la baguette. L’un de ces groupes est dirigé par la propriétaire de la baguette, Leilah, une « Bright ». Les Bright sont des êtres vivants pouvant contrôler une baguette magique sans mourir. C’est un elfe redoutable chassé par le FBI depuis une vingtaine d’années. Son objectif ? Faire revenir le seigneur des ténèbres pour qu’il puisse régner sur le monde grâce à la magie.

Un film des plus classique

Malgré un univers fantastique, il s’agit d’un film d’action classique. Encore une fois, deux policiers doivent contre toutes attentes sauver le monde. Le jeu des acteurs est bon, mais malheureusement pour eux, les dialogues laissent à désirer. Malheureusement, les acteurs semblent parfois laissés à eux-même. Outre Will Smith qui joue… et bien Will Smith, Joel Edgerton semble un peu en bois dans son personnage d’orc modèle. Quel dommage de gaspiller un talent comme Noomi Rapace dans un rôle de vilaine avec comme seule émotion à convier, la violence.

On regrette aussi un peu le manque d’exposition à l’univers qui semble tant en avoir à offrir. Plusieurs espèces sont pratiquement invisibles. Il y a mention de guerres anciennes,de prophéties et de mythologies intrigantes. Malgré cela, aucun développement ne vient vraiment solidifier ces événements dans l’univers. Ayer a plutôt choisi de présenter la magie comme un prétexte à un film policier plutôt que l’inverse.

Noomi Rapace (Leilah) – « BRIGHT ». Photo : Matt Kennedy. © Netflix

Une technique inégale

Les scènes d’actions sont bien faites, quoiqu’on regrette toujours de voir un film avec autant d’armes à feu faire fi du réalisme en montrant des étincelles sur les voitures plutôt que des trous de balle. Les effets spéciaux sont corrects, mais lorsqu’il y a explosion ou bien du feu, le faible budget du film (90 millions de dollars US) paraît un peu plus. Malgré tout, le film réussit à vous faire croire à la violence des mauvais quartiers de Los Angeles.

Les costumes et les maquillages sont des plus réussis. Les elfes ne sont pas trop caricaturés (outre l’agent Kandomere du FBI joué par Édgar Ramîrez) et les orcs ont un design intéressant. Ça fait changement des gros bonhommes verts auxquels on est habitués.

Les effets sonores et les jeux de caméras sont standards, rien à redire, autre que certaines chansons semblent détonner avec le reste de la trame du film.

En conclusion

Pour terminer, Bright est un film qui ne vous fera pas sauter au plafond. Si vous désirez mettre votre cerveau à pause, c’est un bon choix. Porté par un univers intéressant, ce suspense policier vous fera passer un bon moment. On attend la suite pour espérer voir le monde être développé un peu plus.

Lien vers le film : Bright

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Verdict

Performance des acteurs
Scénario
Photo, ambiance, effets spéciaux
Musique

Sans prétention

On aurait préféré plonger dans l'univers encore plus, mais ce côté fantastique sous-exploité sauve le film d'être "qu'un autre film policier". Pour un soir de semaine, c'est parfait.

À propos de Olivier Grondines

Fanatique des jeux vidéo depuis le premier 386 familial. Cinéphile à temps partiel. J'adore me plonger dans tout ce qui se considère comme jeux vidéo même si mon coeur réside dans le rétro !

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