AVENGERS : INFINITY WAR, précédemment chez Marvel

Ça y est, on y est enfin, le premier volet du film Avengers : Infinity War sort jeudi ! Autant vous dire que vous n’êtes pas les seuls à être très excités. En France, les préventes de billets ont déjà dépassé celles des sept derniers films Marvel. Réunis.

Et autant je ne m’inquiète pas que vous soyez à jour dans vos connaissances Marvel, autant nous avons tous un amis, collègue, frère, sœur, parent, qui continue encore de confondre Captain America avec Superman. Alors pour vous épargner de devoir tout leur réexpliquer encore et encore, et pour vous épargner un marathon de dernière minute, voilà tout ce qu’il y a à savoir avant de voir Avengers : Infinity War.

Phase I

Tout commence en 2008 avec la sortie du film Iron Man, racontant comment Tony Stark (Robert Downey Jr), millionnaire, playboy, vendeur d’armes de destruction massive, devient Iron Man, millionnaire, super-héros, philanthrope. Portant une armure high tech de son invention, il se bat contre le terrorisme et le capitalisme, gagne, et est recruté par un individu tout de noir vêtu, nommé Nick Fury (Samuel L. Jackson), voulant lui proposer de rejoindre son équipe de super-héros.

Pendant ce temps, un scientifique avec quelques problèmes de gestion de colère et un amour pour les tissus élastiques, est en fuite, à la recherche de la cure de son malheur. Il s’agit du docteur Bruce Banner (alors Edward Norton), qui lors d’une expérience ayant très mal tourné, a été exposé à une telle dose de rayons gamma qu’il a développé une personnalité alternative, verte, surpuissante, et gigantesque. Vous l’aurez compris, il s’agit de Hulk.

Après un deuxième film pour Tony Stark, où l’on rencontre Natasha Romanof, alias Black Widow (Scarlett Johansson), une super espionne de Fury, arrive le premier film se déroulant dans un autre univers que la Terre, nous emmenant dans le monde mythique d’Asgard, quelques galaxies au nord de la nôtre. On y rencontre Thor (Chris Hemsworth), fils d’Odin (Anthony Hopkins), dieu du tonnerre, et son frère adoptif Loki (Tom Hiddleston) qui, profitant que son frère ait été banni sur terre et roucoule avec Nathalie Portman, tente de prendre le contrôle d’Asgard, rate, et tombe dans les profondeurs de l’espace.

De retour sur terre, mais 70 ans plus tôt, un jeune soldat américain rachitique et très tenace, est transformé en body builder grâce à un sérum magique et l’aide d’Howard Stark, père de Tony Stark. De Steve Rogers (Chris Evans), il devient alors Captain America, incarnation même des valeurs américaines et icônes des années 40. Malheureusement, n’étant pas détenteur d’un diplôme universel de pilotage, il plonge dans les eaux glacées de l’océan arctique, où il est cryogénisé pendant plus d’un demi-siècle, jusqu’à ce qu’une équipe le déterre, et le ramène auprès de Nick Fury.

L’équipe étant maintenant au grand complet, il est temps de les assembler afin de sauver la Terre d’une invasion extraterrestre. Loki, Dieu de la discorde et champion d’apnée dans l’espace, revient, armé d’un sceptre magique, et d’une armée de Chitauris, genre de croisement humanoïde entre une momie égyptienne et un volant de voiture. Il vole un cube cosmique caché sur terre depuis des générations pour ouvrir un portail dans l’espace, appelé le Tesseract, mais fini par être arrêté par notre joyeuse bande de héros, regroupant donc Captain America, Iron Man, Thor, Hulk, maintenant interprété par Mark Ruffalo, Black Widow, et un archer appelé Hawkeye (Jeremy Renner) qui ne sert pas à grand chose, vu qu’il passe la moitié du film sous l’emprise de Loki.

Phase II

Faisons le point : Captain America est en train de faire des squats quelque part dans les locaux du SHIELD, agence super technologique dirigée par Nick Fury, et à l’origine d’une série télévisée éponyme sans intérêt pour la trame principale. Bruce Banner est quelque part en train d’essayer de sauver le monde en utilisant ses diplômes plutôt que son alter ego vert. Thor est de retour sur Asgard où il a ramené son frère Loki pour être jugé et emprisonné. Black Widow et Hawkeye sont très probablement en mission pour le SHIELD. Et Iron Man nage dans une piscine d’armures de combats. En fait, dans son troisième film, il en est arrivé à un stade de création compulsive pour tenter d’apaiser son stress post-traumatique, jusqu’à ce qu’il décide de se confronter à ses démons (comprendre : ses armures) et les fait toutes exploser dans un feu d’artifice thérapeutique.

Du côté de Thor, les choses se compliquent quand Nathalie Portman devient l’hôte d’une substance appelée l’Aether, qui menace de la faire exploser comme une souris dans un four à micro-ondes. Avec l’aide de Loki qu’il sort de prison, Thor sauve l’univers et sa belle, et se retrouve avec sur les bras, l’Aether et le Tesseract. Les deux se révèlent alors être ce qu’on appelle communément des Pierres d’Infinité, ou plus simplement des cailloux de pouvoir absolus, avec chacun sa spécialité. Mais on y reviendra.

Pour l’instant, on fait un bref stop sur la planète Terre où l’agence du SHIELD tombe sous le poids de la corruption et la pression des bras musclés de Steve Rogers. Dans ce deuxième film pour Captain America, il retrouve son meilleur ami qu’il croyait mort durant son premier film, mais plonge cette fois-ci dans un lac artificiel avant d’avoir le temps de célébrer ces retrouvailles. Nick Fury part en exil, et Steve part à la recherche de son ami Bucky (Sebastian Stan), avec sous le bras Natasha Romanof, et le nouveau venu, Falcon (Anthony Mackie).

À l’autre bout de la galaxie, dans un registre radicalement différent, on fait la connaissance d’une nouvelle équipe de bras cassés, appelée les Gardiens de la Galaxie, fondée sur le sarcasme, la défiance, et la musique des années 70. Elle regroupe Peter Quill (Chris Pratt), alias Star Lord, humain kidnappé quand il était enfant, un raton laveur avec un accent à couper au couteau appelé Rocket (Bradley Cooper), un arbre appelé Groot (Vin Diesel), un Bescherelle sous stéroïde appelé Drax (David Bautista), et Gamora (Zoe Saldana), une guerrière élevée par Thanos (Josh Brolin), le grand méchant de tout l’univers. Ensemble, ils découvrent une nouvelle Pierre d’Infinité, une des six existantes, sauvent une planète et la galaxie, et s’en vont vers soleil couchant sur la meilleure compilation de notre génération.

Sur Terre, Thor est de retour pour retrouver le sceptre magique de Loki, celui du premier Avengers. En compagnie du reste de l’équipe, ils découvrent et recrutent des jumeaux avec des pouvoirs, Quick Silver (Aaron Taylor-Johnson) dont la rapidité n’a d’égal que celle de sa présence à l’écran, et sa sœur aux pouvoirs de télékinésie, Scarlet Witch (Elizabeth Olsen). Lui meurt, Hulk est amoureux de Black Widow, une ville entière est rayée de la carte de l’ex-URSS, et l’intelligence artificielle de Tony Stark, ajoutée à la foudre de Thor et à une quatrième Pierre d’Infinité, prend physiquement corps en la personne de Vision (Paul Bettany).

Après autant de bazar et d’informations interconnectées, Marvel nous offre une pause avec un film plein d’autodérision et une petite fille des plus attachantes, racontant l’histoire de son papa qui devient un super-héros du nom de Ant-Man (Paul Rudd). Il reçoit de la part d’un brillant scientifique un costume lui permettant de se rétrécir à la taille d’une fourmi, avec une force symétriquement exponentielle, ainsi que la bénédiction de sortir avec sa fille, qui deviendra à ses côtés une super-héroïne du nom de The Wasp (Evangeline Lilly), avec les mêmes pouvoirs.

Phase III :

Je sais, ça commence à faire beaucoup. Essayons de condenser ça de manière un peu plus digeste. L’univers cinématique de Marvel a donc maintenant trois univers : le premier est celui de la Terre, où l’on retrouve les Avengers (Captain America, Iron Man, Hulk, Black Widow, Hawkeye, Falcon, Vision, et Scarlet Witch) ainsi que Ant-Man. Le deuxième est celui de Thor, à cheval sur un monde mythologique extraterrestre et la Terre, dépendant des épisodes. Le troisième est celui des Gardiens de la Galaxie, soit Peter Quill, Gamora, Rocket, Groot, et Drax, englobant toute la grandeur de l’espace, et ses multiples mondes relevant plus de la science-fiction que du mythe.

Pour l’instant, la seule connexion entre tous ces univers, en dehors de Thor qui joue à la puce et l’acrobate, sont les Pierres d’Infinité, des pierres dotées de pouvoirs incommensurables, à l’origine de tous dans l’univers. Grâce aux comics, on sait qu’elles ont toutes des pouvoirs différents, d’où leurs noms. Nous avons donc la pierre de l’Espace, qui se trouvait dans le Tesseract, la pierre de l’Esprit, qui se trouvait dans le sceptre de Loki, et est maintenant encastrée dans le front de Vision, la pierre de la Réalité, qu’on connaissait sous le nom d’Aether, la pierre de Pouvoir, qui est celle que les Gardiens ont trouvé, et enfin celles de l’Âme et du Temps qui n’ont pas encore été attribuées. Ensemble, elles donnent un pouvoir absolu que recherche Thanos, être à la nature encore indéterminé, qui hante les scènes de crédits des films Marvel, et qui finit par décider de s’occuper de la Terre lui-même, devenant l’ennemi dans Avengers : Infinity War. Mais une chose après l’autre.

Avant, les conséquences des précédents films, et en particulier du deuxième Avengers où une ville entière avait été détruite, et face au vide qu’a laissé le SHIELD en s’effondrant, les Nations Unies veulent imposer une réglementation stricte aux Avengers. Tony Stark approuve, Steve Rogers refuse, l’équipe se déchire. D’un côté, conduit par Iron Man, nous avons son copain James Rhodes (Don Cheadle) qui, dans une armure similaire à celle de Tony, est War Machine, Vision, Black Widow, et en invités spéciaux, Spider-Man (Tom Holland) et Black Panther (Chadwick Boseman). Ne paniquez pas, je vais vous expliquer qui sont les deux nouveaux. De l’autre, guidé par Captain America, nous avons Falcon, Scarlet Witch, Bucky, Hawkeye, et Ant-Man. Finalement, Tony et Steve finissent par résoudre leurs différents après un bon duel, mais la question législative n’étant toujours pas réglé, Steve part en exil avec son groupe.

Les choses n’étant pas suffisamment compliquées jusque là, Marvel se décide à ouvrir un quatrième univers, appelé le « multiverse », contraction de « multi » et « univers » en anglais, qui est le domaine de la magie. Si, si. De la magie. Docteur Stephen (pas Steven) Strange (Benedict Cumberbatch), brillant chirurgien qui perd l’usage de ses mains dans un accident de voiture, et se tourne vers le sanctuaire de Kamar-Taj et la magie pour reprendre le contrôle de sa vie et sauver le monde. Il voyage entre les réalités, et remonte le temps grâce à un médaillon qui contient, vous l’auriez deviné, la pierre du Temps.

Un bref détour par les Gardiens de la Galaxie qui récupèrent au passage une alien empathique (Mantis, jouée par Pom Klementieff) et la sœur adoptive de Gamora (Nebula, jouée par Karen Gillan) qui se reconnaît à sa peau bleue et ses pulsions meurtrières, et nous découvrons enfin le nouveau Peter Parker. Grâce à la technologie de Tony Stark, le lycéen devenu Spider-Man combat la contrebande de technologie extraterrestre entre ses devoirs, les courses pour sa tante May (Marisa Tomei), et son bal de l’année.

Allez, on y est presque ! Et pour nous détendre, Taiki Waititi nous propose un troisième Thor complètement déjanté et délicieusement rafraichissant. Alors que Thor revient à Asgard le temps d’une pause dans ses recherches d’informations sur les Pierres d’Infinité et Thanos, il découvre que Loki se fait passer pour leur père Odin, savourant la belle vie de roi. Après que la mort du vrai Odin ait libéré leur sœur cachée Hela (Cate Blanchett), les deux se retrouvent échoués sur une planète lointaine où Thor se bat contre un Hulk, sorti de nulle part, pour sa liberté, tandis que Loki flirte son chemin jusqu’en haut de la hiérarchie. De retour sur Asgard pour la défendre, le trio accompagné d’une Valkyrie (Tessa Thompson) sur le retour, finit par faire exploser la planète entière, condamnant son peuple à l’exil, dérivant sans fin dans l’espace.

Finalement, nous avons le populaire Panthère Noire, sortit en février 2018, qui raconte l’arrivée au pouvoir du Prince Wakandien T’Challa après la mort tragique de son père dans Civil War. On y découvre l’Eldorado africain qu’est le Wakanda, un pays dont la technologie dépasse tout ce que nous connaissons sur Terre, et dont l’armée légendaire n’est pas sans rappeler les amazones de l’univers DC. C’est d’ailleurs elle que l’on voit dans les bandes-annonces d’Infinity War, aux côtés de Captain America et Bucky, qu’on sait déjà être là-bas.

Et voilà. Nous y sommes. Tous ce que vous devez savoir pour pouvoir regarder Infinity War sans avoir à poser de questions à vos voisins. Bon, soyons honnête, nous allons tous finir par nous emmêler les pinceaux, mais ça ne nous empêchera pas de bien nous faire plaisir et de bien en profiter.

Et en attendant, si vous avez encore des doutes, vous pouvez toujours nous relire !

AVENGERS : INFINITY WAR (2018)

À propos de Tiphaine Monsaingeon

Autrice, artiste, illustratrice, j'ai la langue bien pendue et la plume facile. J'aime parler de tout et j'ai une opinion sur tout. Ne vous inquiétez pas, elles sont basées sur des heures de recherches par pure curiosité!

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Un commentaire

  1. Excellent résumé, avec une touche d’humour satirique comme je l’aime.

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