Plusieurs maisons d’éditions capitalisent sur un jeu pour en faire de multiples permutations et versions. Cela ne choque personne de voir les multiples versions de Dominion, Catan ou de Villainous. Pourtant, lors de l’annonce par Stonemaier Games, de la sortie de Wyrmspan, « a Wingspan game » les esprits se sont vite échauffés (ici pour lire notre article sur Wingspan). On parlait de facilité, de façon de faire facilement de l’argent, etc. C’est pourtant une pratique commune dans le monde des jeux de société. Il n’en reste pas moins que les questions d’usage demeurent. Est-ce un bon jeu ? Quel en est la difficulté, la rejouabilité, etc. ? Eh bien, regardons ça ensemble !
- Autrice : Connie Vogelmann
- Développeurs : Elisabeth Hardgrave et Jaimie Stegmaier
- Artiste : Clementine Campardou
- Éditeur : Stonemaier Games
- Nombre de joueurs : 1 à 5 joueurs
- Âge : 14 ans et plus
- Durée : 90 minutes
- Année : 2024
- Page officielle du jeu
- Page BoardGameGeek
Thématique
Dans Wyrmspan, vous devrez héberger des dragons, plus précisément des « Wyrms ». Un dragon ayant quatre pattes et une paire d’ailes et un Wyrm deux pattes arrière et deux ailes accrochées sur les « pattes » avant. Il y a peut-être d’autres subtilités, mais là s’arrêtent mes connaissances sur le sujet. Pour ce faire, vous devrez, excaver des grottes, les explorer et y attirer des Wyrms.
Ceci étant dit, vous devrez poser de petites cartes d’excavation pour préparer les grottes, y installer des grandes cartes dragons (Wyrms) et explorer ces grottes pour y découvrir des ressources et autres cartes du jeu. Est-ce très thématique ? Pas plus que le jeu original de Wingspan. Pourtant, les illustrations sont magnifiques, vous mettent dans une certaine ambiance et font amplement le boulot pour vous mettre un peu de thématique dans des mécaniques qui fonctionnent assez bien. Donc, ce n’est pas si mal.
Mécanique de jeu
Wyrmspan, à l’image de son prédécesseur, possède des mécaniques assez faciles à comprendre et à expliquer. Vous commencerez chaque manche avec un certain nombre d’actions potentielles (représentées par la monnaie). C’est dispendieux d’élever des dragons, pardon, des Wyrms !
Vous pouvez explorer les grottes aussi loin que vous y aurez installé vos Wyrms, plus loin, l’accès n’est pas possible. Vous ferez cela pour y trouver des ressources, des cartes de caves et des cartes dragons (oui, finalement, il y en a de toutes sortes dans le jeu). Par contre, l’accès est de plus en plus dispendieux à chaque exploration de la même grotte. Vous devrez ensuite excaver vos grottes afin de les préparer à accueillir ces bêtes fantastiques. Par la suite, vous pourrez y installer les créatures de votre choix (wow, j’ai évité les répétitions ici).
Rejouabilité
Comme plusieurs jeux, Wyrmpsan compte sur une grande quantité de cartes pour assurer une belle rejouabilité. Tout comme Wingspan, encore une fois, cela fonctionne assez bien. L’ajout de l’excavation des grottes avec des cartes offrant des bonus très diversifiés est un des bons côtés de cette nouvelle action et participe à la diversité des approches vers la victoire dans ce jeu. Un nouveau plateau, celui de la guilde, avec des bonus changeant d’une partie à l’autre, est aussi un plus dans la même direction.
Intrinsèquement, le jeu conduit à des parties très différentes d’une fois à l’autre. Il est donc intéressant au niveau de la rejouabilité et ne décevra pas de ce côté.
Originalité
Plusieurs nouveautés distinguent Wyrmspan de Wingspan. L’action d’exploration ajoute une couche de préparation à l’installation de vos dragons et ses bonus diversifiés changent le déroulement de vos actions. De plus, le nouveau plateau de la guilde vous permet non seulement de prendre de petits bonus tout au long de la partie mais aussi de plus grands bonus et même des points de fin de partie. C’est une amélioration sur le jeu d’origine et c’est quasiment nécessaire pour pallier à la difficulté de simplement aller chercher des ressources et des œufs. Ça change le rythme du jeu et vous force à ne pas faire toujours les mêmes actions, particulièrement en fin de partie.
Qualité de la production
Wyrmspan n’est pas une exception chez Stonemaier Games. Tout est de bonne qualité. Les cartes, les plateaux, tout ! Particulièrement si vous êtes capable de mettre la main sur le kit de « mise à jour » pour les ressources où les ressources en bois remplacent celles en cartons et les pièces de monnaie en métal remplacent celles de carton qui n’étaient pas moches en partant.
Là où la qualité est encore meilleure, c’est dans les illustrations de Clementine Campardou. Même si les cartes sont un peu trop blanches pour une thématique de dragons, elles permettent de mettre en valeur des illustrations magnifiques avec un petit style aquarelle qui est très plaisant à regarder.
En guise de conclusion
Si vous avez aimé Wingspan, vous devriez aimer Wyrmspan. Par contre, je ne suis pas certain que le contraire soit vrai. Comme les deux jeux partagent des mécaniques similaires, si vous n’avez pas aimé Wingspan, vous devriez vraiment tester le nouveau jeu avant de l’acheter. Il n’y a peut-être pas assez de différences pour justifier un changement de sentiments. Pour ma part, j’ai bien aimé et les gens qui l’ont testé avec moi avaient de bons commentaires. Si la comparaison est inévitable, les jeux ne sont pas des copies carbone. À vous de voir si le jeu est fait pour vous. Mon conseil, faites une partie avant l’achat si vous n’êtes pas certain !
J’aime
- La qualité des illustrations
- Le nouveau plateau guilde
- La facilité d’apprentissage
J’aime moins
- Les ressources en carton de la version de base
- Le jeu beaucoup trop long à 5 joueurs
La copie de Wyrmspan a été fournie par l’auteur de la critique.
Wyrmspan
Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir
À tester !
Familier mais assez différents pour les curieux.