Viridis – 1001 trésors de l’Est : le jeu urbain immersif signé ABLBLALAB

Avec Viridis – 1001 trésors de l’Est, nous nous plongeons dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve de 1911 pour une aventure immersive remplie de mystères et de rebondissements. Il s’agit du tout premier jeu de piste historique avec missions sociales qui se déroulera dans la belle ville de Montréal.

Une idée originale

Imaginé et créé par Alexia Bhéreur-Lagounaris d’ABLBLALAB (prononcé A.B.L. bla lab !) et son équipe, Viridis s’inscrit dans la continuité des valeurs de l’entreprise : renforcer les connaissances culturelles et historiques, favoriser les échanges intergénérationnels et interculturels, lutter contre l’isolement social, encourager l’esprit critique face à la désinformation, et offrir un divertissement responsable, bon pour l’environnement et le bien-être.

Équipe de Viridis
L’équipe de Viridis : Alexia Bhéreur-Lagounaris (créatrice de ABLBLALAB et donc de VIRIDIS le cerveau principal qui a créé l’histoire mystérieuse), Martin Landry (conseiller historien), Pier-Luc St-Germain (graphiste) Isabelle Hudon (conseillère aux communications), Isabelle Kaliaguine : (créatrice de sacs en économie circulaire), Guy Kaye (compositeur de musique originale), Juliette Normand (agente des communications et événements)

Concept

Pour une immersion totale, l’enquête se déroule entièrement à pied à travers le quartier, sans recours à la technologie numérique. Elle s’appuie sur des accessoires d’époque qui mettent en valeur le patrimoine matériel et immatériel d’autrefois.

Seule, en famille ou entre amis, nous incarnons un personnage historique ayant un rôle clé à jouer pour découvrir la ou les responsables de l’horrible tragédie.

L’enquête débute 48 heures avant notre arrivée : une énigme nous sera transmise pour nous permettre de découvrir le lieu du rendez-vous.

Synopsis

Un meurtre a été commis la semaine dernière — et depuis, nous sommes plongées dans un labyrinthe de contradictions. Chaque jour, nous lisons des versions différentes dans La Patrie, The Montreal Daily Star et Le Devoir. Chacun y va de sa vérité, mais aucune ne s’accorde. Pendant ce temps, nous poursuivons l’enquête aux côtés du détective George Farah-Lajoie, avançant à tâtons entre les rumeurs qui s’enflamment et les faits qui se dérobent.

Dans le quartier, on ne parle que de ça. Nous tendons l’oreille sur les balcons, dans les ruelles, devant les églises — et partout, les langues se délient. Mais derrière chaque confidence, il y a peut-être un mensonge. Certaines ont tout intérêt à brouiller les pistes, et nous le savons.

Et voilà que la pression monte : Robertine Barry, notre journaliste la plus tenace, doit absolument remettre son article avant demain matin. Sinon, elle perdra tout. Au poste, l’ambiance est électrique. Nous sentons que quelque chose nous échappe… et que le temps joue contre nous.

Ce projet a vu le jour grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l’entremise de Développement économique Canada pour les régions du Québec ainsi que du gouvernement du Québec, par l’entremise du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Il s’appuie également sur la précieuse collaboration d’acteurs locaux, dont la SDC Hochelaga Créatif et Authentique.

Informations pratiques

  • Dates : 10 au 13 juillet et 7 au 9 août 20205
  • Lieu : Quartier Hochelaga-Maisonneuve, Montréal
  • Durée approximative : 2h
  • Pour qui : Petits et grands, autant pour les résidents du quartier, touristes, organismes communautaires et commerçants participants
  • Inscription
  • Site officiel
  • Page Facebook

Viridis – Briser le plafond de verre en mille et un morceaux

C’est en famille que nous avons participé à la première séance de test sur le terrain, il y a quelques semaines. Malgré les petits accrocs tout à fait normaux à ce stade du développement, nous avons passé d’excellents moments.

Au-delà du plaisir de jouer ensemble, de faire des rencontres et d’en apprendre davantage sur notre histoire, Viridis – 1001 trésors de l’Est brise le plafond de verre en mille et un morceaux. Le jeu nous fait redécouvrir le quartier Hochelaga-Maisonneuve sous un tout nouvel angle — plus humain, plus riche, plus vibrant.

Nous sommes nés pour un petit pain

Au Québec, on a longtemps cru — et parfois encore aujourd’hui — que nous étions « nés pour un petit pain ». Moins flamboyants que nos voisins du Sud, trop souvent tournés vers les grandes sagas étrangères, nous avons appris à admirer, moi comprise, ce qui vient d’ailleurs plutôt que de célébrer nos propres créations. Dans le monde du jeu, c’est pareil : les enquêtes urbaines s’inspirent souvent de franchises bien connues comme Cluedo ou Alice au pays des merveilles. Mais avec Viridis, enfin, une histoire originale d’ici prend vie. Une histoire enracinée dans notre territoire, portée par des figures locales trop souvent oubliées. Nous y découvrons nos héros avant qu’ils ne le deviennent : Rose Ouellette, bien avant qu’elle ne devienne La Poune ; Christine Cadet, l’une des premières femmes vice-présidentes d’un syndicat d’usine textile ; et le détective George Farah-Lajoie, figure méconnue de notre mémoire collective. Viridis nous rappelle que notre imaginaire est riche, et qu’il est grand temps de le mettre en lumière.

La « décolonisation » du quartier Hochelaga-Maisonneuve

Hochelaga-Maisonneuve traîne encore trop souvent une image stigmatisante : un quartier « pour les pauvres », perçu comme moins évolué, sale ou marginalisé. Ces idées préconçues, profondément ancrées, participent à une forme de colonialisme intérieur — une manière de réduire un territoire à ses vulnérabilités plutôt que de reconnaître sa richesse humaine, culturelle et historique. Pourtant, Hochelaga déborde de vie. Grâce à des initiatives comme celles de la SDC Hochelaga Créatif et Authentique, le quartier affirme fièrement son identité : une véritable communauté tissée serrée, des commerces de proximité dynamiques, une mémoire vivante à chaque coin de rue. Lors d’une promenade avec Alexia, j’ai même été témoin d’un spectacle d’humour dans une ruelle — un moment inattendu, vibrant, qui résume bien l’esprit du quartier : créatif, accessible, profondément humain. Décoloniser Hochelaga, c’est refuser les clichés et reconnaître enfin la beauté de ce qui pousse en marge.

La place de la Femme dans l’univers ludique

C’est en mars 2019 que j’ai eu le pressentiment qu’une rencontre allait transformer ma carrière dans l’industrie du jeu de société — et sans le savoir, ma vie personnelle.

Dans le cadre du festival Montréal joue, j’ai assisté à la Journée de réflexion sur les jeux et l’éducation, qui portait sur le thème : Le ludique dans les processus d’apprentissage formels et informels, à la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec).

Ce jour-là, Alexia Bhéreur-Lagounaris animait une conférence intitulée : Cochez ici si vous n’êtes pas un robot. J’ai aussi eu la chance de jouer à BAPUPA – Banc Public Parlant, un jeu urbain citoyen qu’elle a conçu. À la fin de la journée, nous avons longuement échangé. Pour voir le dossier en trois articles : Grandis, arrête de jouer ! Partie 1 : notions et enjeux – Grandis, arrête de jouer ! Partie 2 : enseignement et pédagogie  – Immersion et interactivité : l’expérience ludique au-delà du jeu

Les sacs remis aux participants sont conçus selon les principes de l’économie circulaire.

Depuis, nous suivons de près les projets l’une de l’autre, et une amitié s’est doucement installée.

Bien que nous soyons en 2025, la place des femmes dans le paysage ludique demeure un véritable enjeu.

De plus en plus nombreuses à participer à des événements comme Jeux au Boute, le regretté Délirium Ludique de Québec, ou encore bien d’autres rassemblements, nous approchons doucement de la parité. Mais malgré cette progression, nous restons souvent dans l’ombre, constamment appelées à faire notre place et à prouver nos compétences.

Peu à peu, nous intégrons les comités organisateurs — comme celui du Défi Joue Don — et les jurys, notamment au Salon du jeu et du jouet de Québec. Ces avancées sont réelles, mais encore fragiles.

Dans l’industrie, certaines pionnières commencent enfin à être reconnues pour leur contribution essentielle :

Ces femmes ont des choses pertinentes à dire — et il est grand temps qu’on les écoute.

Arriverez-vous à résoudre l’enquête ?

Les photos ont été fournies par ABLBLALAB.
Dans cet article, le genre féminin a été mis de l’avant, mais, bien entendu, l’activité est pour tout le monde !

 

À propos de Catherine Watts Cowan

Je suis une vraie geek de jeux de société. Mon premier amour dans le monde moderne a été Carcassonne. J'adore jouer en famille (maman de deux ados-geeks de 16 et 17 ans), entre amis ou avec des étrangers. J'aime découvrir les nouveautés et les endroits ludiques. Je suis une grande passionnée qui ne manque pas de sujets à partager!

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