J’avais très hâte de me rendre à la Société des Arts Technologiques le 4 juin dernier pour visiter le SALON VR dans le cadre du SYMPOSIUM IX 2016 et tester les démos de réalité virtuelle. Les quelques heures que nous y avons passées ont été bien remplies de découvertes, de curiosités et de « wow omg c’est donc ben hot » ! On a tellement aimé l’expérience qu’on en a reparlé jusque tard dans la soirée.
Nous avons commencé par observer notre environnement : des stations individuelles, certaines avec fauteuils pivotants à 360°, d’autres avec banquettes, un coin bean bags aussi, tout pour profiter au maximum de chacune des démos audio et/ou réalité virtuelle du SYMPOSIUM IX.
Premier avertissement en bonne et due forme bien visible juste à côté de la station qui était libre et que je m’apprêtais à essayer. Au moins, j’étais prévenue !
INFILTRATION Aucune idée de ce que j’allais voir. Allez hop ! On met le casque audio et on regarde dans le petit truc en carton. Des militaires, Valcartier, une voix de femme, sur ma droite, derrière moi, mais elle est où ? Je pivote le fauteuil. My god ! Elle est là ! Soudainement, je suis la caméra, je suis les yeux, je suis un soldat au milieu de ce groupe. J’entends les consignes de premiers soins émises par la jeune femme. Une voix d’homme maintenant, je pivote sur ma gauche et retrouve ma position initiale (face à la table à café). Le soldat que je voyais au début, c’est lui qui parle maintenant… hélicoptère… simulation de situation d’urgence. Wow. Je me sens réellement comme un soldat, infiltré (justement), au milieu de ce camp d’entraînement. En tout cas, l’effet fonctionnait plutôt bien pour ce premier contact VR de la journée. Gimme more !
LE PHOTOGRAPHE INCONNU Un équipement complètement différent cette fois. J’ai sur la tête un « vrai de vrai » casque de réalité virtuelle (un Oculus), et en main, un Nunchuk de Wii qui, comme me l’explique l’une des « helpers » de l’évènement, me permettra de me déplacer dans le film. Niiiice ! Ça promet !
Excellent travail. Je crois que dans ce cas-ci, on peut parler d’une oeuvre, et d’une oeuvre à part entière. Le Photographe Inconnu se trouve au-delà du film et même du jeu vidéo. On est dans un monde autonome, 100 % crédible, où « nous », la caméra, l’oeil, le spectateur, avons l’entière liberté de la progression, qu’elle soit lente, rapide, une fuite vers l’avant ou de multiples retours vers l’arrière, pour traverser cet univers, entendre ou même, plus attentivement, écouter, la narration, observer les détails d’ombre et de lumière, les personnages, les perspectives changeantes, l’impression d’immensité, puis de vide (ça, j’ai vraiment adoré l’—– je ne vous dis pas ce que c’était, ce serait un spoiler ! :P ——- . Si vous avez la chance « d’essayer cette oeuvre », car il ne faut pas la « voir » mais bien la « vivre », allez-y, ne la ratez pas lorsqu’elle sera à nouveau disponible pour visionnement en tournée, ou de retour à la SAT, à l’ONF sans aucun doute également.
Je crois que l’on peut d’ores et déjà étiqueter le Photographe Inconnu de jalon de la réalité virtuelle. J’en suis convaincue, cette oeuvre servira de référence aux futurs créateurs, historiens et VRophiles de ce monde. lien ONF
Ce qui me fait penser… Les Oscars pour ce type d’art, ça existe déjà ou bien ? Hum… Vérifions : Il semblerait que non. AH ! Il faudrait qu’ils commencent à y réfléchir et à créer des espaces de visionnement. Ça serait trop cool ! Bon ! Revenons à nos moutons ! Parlant de mouton ! J’aurais tellllllllllement dû dessiner un mouton quand j’ai essayé le Tilt Brush ! Pas grave, une prochaine fois ! J’ai vraiment trop trop trop hâte de le réessayer encore et encore ! Le OMG c’est donc ben hot de mon intro, c’était ça. C’était le Tilt Brush de Google.
Rien que d’y penser j’ai encore le sentiment d’être au milieu des gribouillis que je traçais ! C’est incroyable la sensation de se retrouver tout près des traits lumineux que l’on vient de dessiner (qui sont en 3D, bien entendu !) d’en faire le tour et même de passer à travers. L’idée en soi de pouvoir « matérialiser » et sculpter la lumière sous forme de couleurs, de densités, de textures et de particules animées, c’est de l’accélérant à neurôôônes ! J’attends avec impatience les oeuvres, les films, les niveaux de jeux, les livres et autres créations qui seront « matérialisées » grâce à cette technique. Et dire qu’on n’en est qu’aux balbutiements. Un grand merci à Ghyslain Godon qui a testé la Tilt Brush et que l’on voit dans notre vidéo en train de créer une oeuvre virtuelle, et qui nous a livré ses impressions tout juste après. Merci Ghyslain !
J’ai aussi pu tester TIME MACHINE VR. Le tutoriel de départ est bien construit et permet rapidement au joueur de se familiariser avec les commandes de son mini engin sous-marin (il s’agit dans ce cas-ci d’un jeu vidéo à part entière, d’au moins 10h de contenu). J’ai eu l’impression que le fait d’être « assis » dans cette « bulle » et de la manoeuvrer était très rassurant. L’environnement sous-marin était réussi et donnait très envie de l’explorer. J’aurais pu rester là des heures et des heures !
En terminant, je vous dirais que ce SALON VR rassemblait une très belle collection d’oeuvres, d’artefacts et d’innovations provenant de tous les horizons, des plus anciens vestiges aux plus récentes plateformes et interfaces de réalité virtuelle, dont certaines technologies mises en marché à peine quelques 2 ou 3 semaines auparavant. Vivement les prochaines éditions de ce SALON VR de la SAT, car dans la réalité virtuelle, tout reste encore à découvrir, et surtout, à inventer !