Après avoir essayé presque tous les nouveaux jeux de type massive multiplayer online (MMO) sur le marché, je ne savais pas comment réagir face à la sortie de The Old Republic. Après Noël, avec un peu d’argent à dépenser, je m’en suis procuré une copie, question de voir ce que Bioware a fait avec cette franchise.
Je tiens à spécifier que malgré l’histoire élaborée, ce n’est pas ce qui m’a attiré dans le jeu, mais bien le game play. Je ne suis pas un mordu inconditionnel de Star Wars. Je connais les films, mais je ne saurais vous dire ce qui arrive à Bobba Fett entre le film X et Y.
Niveau 1 à 11 :
Tout d’abord, les personnages. J’ai choisi de m’allier à l’empire, puisque les sabres laser ont des couleurs plus attrayantes et parce que, faire le mal, j’aime bien ! Ensuite, viennent les classes de personnages : chasseur de prime, agent impérial, guerrier Sith ou inquisiteur Sith. Les descriptions sont très vagues, on ne parle pas vraiment des rôles possibles pour chacune des classes (ceux qui connaissent les MMO reconnaîtront ici les « tanks », les DPS, les guérisseurs et autres classes de soutien.). J’ai quelques amis qui m’ont entraîné dans leur guilde, donc ils ont su me diriger vers l’agent, personnage similaire au chasseur et au voleur dans World of Warcraft, mais avec des pouvoirs de guérison. On personnalise le personnage, question de lui trouver autre chose qu’une « coupe bol » ou un mohawk, et on saute dans le jeu.
L’histoire est bien montée, tente de donner un minimum de personnalité à notre personnage et beaucoup retrouveront ici la molette de dialogue à la Mass Effect, Knights of the Old Republic et autres jeux de la même entreprise. L’idée est bonne, mais en une heure de jeu, j’ai déjà trouvé le problème d’une histoire trop solide : on ne peut être gentil ou méchant que lorsqu’elle le décide. Par exemple, un homme de forte carrure nous approche pour qu’on délivre son petit frère des griffes d’un chef de gang. Cela me va jusque-là. On fait un saut dans la maison collée à la taverne où le jeu débute, parle au superviseur des opérations du district, qui nous fait une proposition alléchante : il garde le petit frère, il nous paie et on retourne au grand frère lui dire que la mission n’a pu être accomplie. Puisque le jeu est une création de Bioware, je me suis dit qu’ils avaient sûrement préparé un plan B si jamais nous voulions VRAIMENT être une personne redoutable à travers la galaxie, donc je me suis préparé mentalement à recevoir l’argent du superviseur, le tuer, sauver le petit frère et le ramener à la taverne. Malheureusement pour moi, le scénario est tellement strict, que même à travers les choix, nous ne pouvons faire ceux que nous désirons vraiment.
Gameplay :
Ensuite pour le gameplay offert, l’agent impérial est comme ce que j’ai décrit ci-dessus : le chasseur ou le voleur de WoW : il se bat à l’aide d’un système d’énergie qui remonte graduellement, avec des habiletés principalement visées à détruire une seule cible. Quelques sorts de gestion de groupe ennemi pour ne pas mourir à coup sûr, et c’est notre arsenal du début en tant qu’agent de l’Empire. Une chose que je déplore un peu, c’est que le jeu offre deux spécialisations complètement différentes à toutes les classes, mais ne donne un avant-goût que d’une seule. Donc, comme moi, certains se diront « Moi, je veux me spécialiser en sort de régénération de la vie et de soutien à mon groupe », mais le jeu ne nous donne que la possibilité d’essayer une seule des ces deux, soit la spécialisation de tireur d’élite, exclusivement faite pour causer des dégâts aux ennemis. Je ne sais pas trop dans quoi je me suis embarqué en tant que guérisseur, vu les habiletés inconnues que j’ai reçues, mais j’entends bien en découvrir davantage. Le tireur d’élite a comme variante le système de couverture. C’est un mode où certaines de ses habiletés sont offertes et lui donnent un bonus de défense. L’agent impérial, ou le guérisseur, est comme le voleur de WoW : on se camoufle, on avance, on se bat corps à corps avec ses ennemis et on lance des sorts de guérison une fois de temps en temps.
L’histoire :
L’histoire débute sur la planète Hutta (du moins pour ma classe, ainsi que pour le chasseur de prime), planète marécageuse disputée par deux Hutts qui ne cherchent qu’à faire du commerce. On me propose de me faire passer pour un pirate galactique légendaire du nom de « Red Blade », pour m’infiltrer dans le cercle de collaborateurs de Nem’ro, l’un des deux Hutts en conflit. Ma mission a pour but ultime de rallier le Hutt à la cause de l’Empire, chose qui sera faite une fois quelques tâches complétées et quelques imprévus gérés. En route, on fait la connaissance de plusieurs autres personnages, esclaves, chasseurs de primes, superviseurs d’usines et d’autres personnages, qui veulent tous notre aide pour quelque chose. On réussit même à extorquer de l’argent à certains innocents (il faut bien gagner sa vie, non ?) et gagner quelques trésors additionnels. Je ne vous dévoilerai pas le reste de l’histoire, c’est à vous de l’écrire, mais bref, belle aventure. Après avoir obtenu mon niveau 11 et après mon départ de Hutta, la sélection des professions de production et de collection de ressources s’en est suivie. Beau mal de tête ! En arrivant à la flotte impériale, on est assailli par des quêtes additionnelles, principalement axée sur le développement du personnage. On reçoit du même coup nos prochaines destinations et c’est encore une fois à nous de choisir.
Pour conclure, j’ai bien aimé mon expérience de débutant à The Old Republic, cependant je lui reproche son côté conservateur. On ne montre pas de caractéristiques spéciales, on ne montre pas de montures (je sais qu’il y en a, mais elles ne sont pas dévoilées avant un bon bout de temps), le gameplay est très proche de WoW, grand-père de beaucoup de MMO actuels. J’ai bien hâte de pouvoir trouver quelque chose dont je vais pouvoir dire « Ça, c’est typiquement Old Republic » d’un autre jeu, mais ce jour n’est pas encore arrivé. J’attends toujours mes niveaux sur rails à la Starfox, ma monture, mes donjons et tout le reste. Je vous en reparle dans mon prochain journal.