Même dans les plus petits jeux, je recherche toujours un maximum de rejouabilité. C’est important car si on veut y revenir régulièrement, il ne faut pas que ce soit toujours la même chose. Au prix où sont les jeux, ça semble également être une évidence. Pourtant c’est souvent ce qui manque à ces jeux. Je veux vous présenter aujourd’hui le jeu Royaumes Sauvages (Animal Kingdoms). S’il a d’abord attiré mon attention pour son apparence, par la haute qualité de ses illustrations, il m’a également surpris par la réflexion qu’il demande. On est toujours obligés de s’adapter et de réévaluer ce qu’on va jouer. Ce n’est pas commun, alors regardons ça ensemble.
- Auteur : Steven Aramini
- Artistes : Katy Grierson (illustrations) Michael Cofer, Danny Devine et Jeff Wallace (infographie)
- Éditeur : Galactic Raptor Games, Lucky Duck Games (VF), Game Factory, Hobby World, Magellan
- Nombre de joueurs : 1 à 5 joueurs
- Âge : 8 ans et plus
- Durée : 45 minutes
- Année : 2020
- Page officielle du jeu
- Page BoardGameGeek
Thématique
Dans Royaumes Sauvages, vous êtes à la tête d’une grande maison qui tente de dominer les cinq royaumes. Vos alliés sont représentés par des animaux (nobles créatures) de 8 sortes différentes ayant des rangs allant de 1 à 8. Vous aurez compris que c’est à la base un jeu de cartes avec des couleurs et des valeurs. Si la thématique du jeu est un peu plaquée, les illustrations, par contre, vous mettront la thématique en plein visage tout au long de la partie.
Mécanique de jeu
À votre tour, vous devrez jouer une carte dans l’un des 5 royaumes et y placer un cube pour marquer votre présence dans ce royaume. Les Royaumes Sauvages sont représentés par des sections du plateau central sur lesquels vous devrez être majoritaire pour gagner un certain nombre de points.
Là où le jeu devient intéressant, c’est que pour jouer une carte, vous devrez remplir certaines conditions. Chaque royaume se verra associer une carte avec une demande/contrainte de placement de cartes. Par exemple, une certaine couleur, valeur, une suite ou encore de jouer ou ne pas jouer ce qui a déjà été joué. Vous devrez donc être bien attentif à chacun de vos tours.
Il n’y a que trois actions : jouer une carte, échanger sa main en tout ou en partie et passer. Assez simple, non ?
Rejouabilité
Ce qui donne au jeu Royaumes Sauvages son intéressante rejouabilité, c’est que les cartes demandes/contraintes de pose de cartes vont changer à chacun des trois tours de jeu. Donc, durant la même partie, vous verrez 15 demandes/contraintes de pose différentes. Il faut bien faire attention puisque si vous passez, vous ne pourrez plus jouer pendant ce tour. Il faut donc bien calculer où vous en êtes dans la résolution des majorités de chaque royaume si vous ne voulez pas tout céder à vos adversaires.
Originalité
Bien honnêtement, peu de choses sont vraiment originales dans Royaumes Sauvages. C’est un jeu de cartes et de majorités comme on en voit souvent. Ce qui le rend intéressant c’est que les demandes de placement de cartes seront très variées et vous obligeront à toujours être en réaction avec les autres joueurs. C’est aussi un jeu très sympathique malgré l’aspect très compétitif des majorités. En fait, c’est un équilibre parfait d’interactions, de planification et de temps investi dans une partie.
Il y a aussi quelques aspects intéressants au niveau du bris des égalités (deux modes, un plus paisible et un plus en confrontation) et aussi sur l’action de passer. En effet, si le premier joueur à passer ne peut plus jouer, il gardera probablement une présence permanente dans un royaume en plus d’obtenir un petit bonus secret de points. Donc, encore une fois, des choix intéressants à faire lors d’une partie.
Qualité de la production
Royaumes Sauvages est assez simple. Un plateau assemblé comme un casse-tête, quelques cubes et des cartes. Le carton des plateaux est un peu mince mais semble suffisant pour son utilisation et les cartes sont d’une très bonne épaisseur et d’une bonne rigidité malgré qu’elles soient sans fini « lin », le meilleur selon moi pour les cartes. C’est vraiment la qualité artistique du jeu qui lui donne tout son sens. Notez un organisateur de rangement qui sera utile si vous rangez vos jeux à l’horizontale et un mode solo pour ceux qui recherchent les jeux pouvant se jouer ou s’apprendre seul.
En guise de conclusion
Si l’apparence de Royaumes Sauvages a d’abord piqué ma curiosité, l’expérience de jeu fut tout aussi agréable. C’est un jeu assez léger et facile à apprendre. À 1.77/5 comme cote sur le site BGG, la référence en jeux de société, il est l’équivalent d’un Splendor Duel. Tout aussi joli, sinon plus et tout aussi rapide à jouer. Un jeu parfait pour toute la famille, pour l’été et les vacances et pour servir de petit jeu de transition (« filler ») entre de plus gros jeux. Agréable à jouer et joli à regarder, je vous le recommande. Un jeu pour tous !
J’aime
- La grande qualité des illustrations
- La rapidité du jeu
- Les règles simples
J’aime moins
- La moins bonne qualité des pièces en carton
- L’organisateur de rangement pas très utile si on garde le jeu à la verticale
- Le manque de fini lin pour les cartes
La copie de Royaumes Sauvages a été fournie par l’auteur de la critique.
Royaumes Sauvages
Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir
Pour toute la famille
Un jeu magnifique, rapide et très simple.