Quand j’ai joué à Rhapsody, qui fait partie de la mini compilation NIS Classics Vol. 3, j’ai découvert un JRPG vraiment intéressant. Rhapsody raconte l’aventure d’une jeune fille qui rêve de rencontrer son prince charmant. Le jeu possède un système de combat stratégique classique en permettant au joueur d’obtenir l’assistance de poupées et de créatures dans les batailles. Le tout avec une ambiance comme dans les comédies musicales qui rend l’expérience assez unique. Deux jeux ont poursuivi la série Rhapsody, qui sont sortis à l’origine en 1999 et 2000 au Japon. NIS America donne enfin la chance aux joueurs à travers le monde d’expérimenter ces classiques aujourd’hui. Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles est une mini compilation qui comprend Rhapsody II : Ballad of the Little Princess et Rhapsody III : Memories of Marl Kingdom en versions rematricés.
- Studio de développement : Nippon Ichi Software
- Éditeur : NIS America
- Plateformes disponibles : PlayStation 4, Nintendo Switch, PC (Steam)
- Plateforme de test : Nintendo Switch
- Classement : T pour adolescents
- Prix : 59,99$ (29,99$ pour chaque jeu sur Steam vendus séparément ou 64,22$ pour l’ensemble)
- Site officiel du jeu
- Page Steam de Rhapsody II, Page Steam de Rhapsody III
La princesse qui voulait aussi son prince
Rhapsody II se déroule plusieurs années après le premier jeu. Kururu est l’enfant de Cornet qui est maintenant reine du royaume. La petite princesse retient bien de sa mère, car elle aussi rêve de rencontrer son prince charmant. Avec son amie Crea, elles partiront à l’aventure pour trouver l’élu. Évidement, des méchants voudront contrecarrer les plans de la princesse en tentant de lui mettre des bâtons dans les roues. L’histoire est similaire au premier, mais la jouabilité a beaucoup changé, par contre.
De tactique à tour à tour
Une chose que j’aimais beaucoup du premier jeu, c’est qu’il utilisait un système de combat tactique, similaire à des jeux comme Final Fantasy Tactics. Cette fois dans Rhapsody II, on utilise un système tour à tour qui ressemble plutôt aux premiers Final Fantasy parus sur NES et SNES à l’époque. La position des personnages et des ennemis est aussi identique. C’est un peu dommage d’avoir changé aussitôt, car j’aimais bien le style stratégique. Il y en a trop peu dans ce genre, à mon avis. Cependant, il est certain qu’avec ce système actuel, c’est plus simple et plus rapide. On permet même au joueur d’utiliser une fonction « auto » qui fait en sorte que vos personnages vont attaquer automatiquement. Donc si voulez prendre votre temps ou si vous voulez que les combats se terminent plus rapidement, vous avez le choix.
Poupées russes
Les « puppets » (ou poupées) font leur retour, mais sous une forme différente. Avant, elles étaient présentes physiquement au combat, mais cette fois, elles restent cachées. Elles ne peuvent qu’être utilisées pour leur habileté, comme si elles étaient vos magiciennes. Vous trouverez, sur votre chemin, des poupées du premier jeu et vous pourrez parfois obtenir des monstres après les avoir vaincues. Ceux-ci deviendront automatiquement des poupées. Chaque personnage principal peut équiper seulement trois poupées à la fois. De plus, certaines poupées ne peuvent être utilisées qu’avec certains personnages. Vous aurez quand-même une panoplie de choix à votre disposition, c’est certain.
Le jeu encourage l’utilisation des poupées. Chaque utilisation augmente le nombre de notes de musique au tableau. Celui-ci est comme une sorte de jauge d’attaque spéciale qui monte de plusieurs niveaux. Plus les niveaux augmentent, plus vous aurez accès à des attaques « récompenses ». Ces attaques sont à la fois dévastatrices et délicieuses : vous pourrez faire tomber d’énormes desserts sur vos ennemis tels que des shortcake aux fraises et des crêpes. Miam !
Une chose qui est assez particulière à propos des poupées, c’est qu’il faut payer pour utiliser leur habileté. En effet, à chaque fois que vous utiliserez leur magie, on vous retirera de l’argent. Étrangement, il n’y a pas de jauge spéciale pour la magie. Il faut donc être très prévoyant quand on est dans des villages et qu’on dépense son argent pour des accessoires. Heureusement, le jeu semble être quand-même généreux pour vous redonner de l’argent après les batailles. Ça force quand-même à faire attention à l’utilisation des habiletés des poupées, mais à mon avis, ce n’était vraiment pas le meilleur concept.
Des donjons moins « ennuyants »
Une des choses que les gens détestaient le plus à propos de Rhapsody était le fait que le design des donjons était le même à chaque endroit. Ce détail a été amélioré dans cette suite avec des designs plus élaborés et plus « propres ». Cependant, ça n’empêche pas que la structure de certains se répète à plusieurs endroits. Au moins, il y a eu des efforts pour que ça soit moins lassant quand on parcourt ces lieux.
Meilleur que le premier ?
Je pense que Rhapsody II est meilleur à presque tous les points que l’original. L’histoire est moins clichée et bien plus intéressante. Il y a toujours des scènes de chansons de temps à autre sauf qu’elles n’ont pas été doublées ; elles restent en japonais. Un conseil : lisez les notes d’observation de Kururu. C’est plein de descriptions hilarantes. Rhapsody II est un bon JRPG en général. Passons maintenant à la « suite » de ce jeu.
Les histoires inédites du royaume Marl
Rhapsody III n’est pas du tout votre RPG typique. Il est composé (ou plutôt décomposé) en plusieurs parties. Vous jouerez plusieurs scénarios qui se déroulent avant et après les deux premiers titres de la série. On passe donc de l’histoire de Cornet à l’histoire de Kururu et même à la mère de Cornet (Chérie) dont on n’avait pas vraiment eu la chance de connaître jusqu’à maintenant. Donc même si les chapitres sont courts, il y a quand-même plein de contenus intéressants.
L’union fait la force
Une des choses que j’aime le plus de Rhapsody III est le retour des poupées et des monstres sur le terrain. Vous disposerez de quatre groupes d’attaques dont vous assignerez un leader. Celui-ci peut être un humain, une poupée ou un monstre, c’est à votre choix. À ces leaders, vous pouvez leur donner jusqu’à trois partenaires. Donc si vous faites le calcul, ça fait beaucoup de monde sur le terrain ! En effet, vous pouvez vous retrouver avec une armée redoutable contre l’ennemi. Le hic, c’est que vous pouvez seulement contrôler les leaders, leurs assistants pourront exécuter les attaques et les magies qu’ils voudront au hasard. Donc il faut bien choisir ses dirigeants.
C’est complètement fou de voir tout ce monde avec vous, on se sent presque invincible. Vous pensez que c’est exagéré ? J’ai remarqué que les ennemis et les « boss » sont beaucoup plus endurants que les jeux précédents. Donc, oui vous aurez besoin de toute l’aide que vous pourrez avoir. Le jeu va très souvent vous donner des monstres que vous pourrez ajouter à votre groupe. On peut garder ceux-ci ou les libérer dans la nature, ce qui vous donnera des récompenses. Mais il est bon de les garder, car certains pourront être réutilisés dans les chapitres suivants. De plus, je suis content que cette fois, le jeu est revenu avec des points d’énergie « SP » pour l’utilisation de la magie. Donc on ne touche pas à votre argent et c’est tant mieux.
Une nouvelle perspective
Ça paraît que ce jeu est sorti à l’origine sur PlayStation 2, car on voit une grande différence au niveau des graphismes. La caméra est un peu surélevée et va suivre la direction du joueur. Ça donne un effet « 3D » qu’il n’y avait pas eu avant dans la série et c’est franchement agréable. Par contre, c’est dommage qu’on ne puisse pas contrôler la caméra. Les personnages gardent quand-même leur design pixelisé qui leur a toujours donné du charme.
J’ai vraiment aimé ce jeu en général. J’ai trouvé ça intéressant de jouer ces six chapitres séparés, car c’est une manière non-habituelle de jouer à un RPG. Le jeu raconte tout ce que vous devriez savoir sur cet univers. Ça complète bien l’histoire de la série qui est très sympathique et charmante.
Ils vécurent heureux…
Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles est une très bonne compilation qui complète la série Rhapsody. Eh oui, il n’y en a pas eu d’autres, malheureusement. Au moins ces jeux sont enfin disponibles hors du Japon et je m’en réjouis. Ce sont deux excellents RPGs avec des histoires intéressantes et des combats assez spéciaux. Je recommande certainement ceci aux adeptes de RPGs japonais, mais aussi à tous ceux qui aiment bien une belle histoire familiale avec des princesses.
J’aime
- L’armée qu’on peut se bâtir dans Rhapsody III.
- Un humour assez surprenant.
- Les différents chapitres de Rhapsody III.
J’aime moins
- Utiliser l’argent pour utiliser la magie dans Rhapsody II.
- Pas de carte pour se situer. Ça serait bien pratique dans Rhapsody III…
- Avoir abandonné le système de combat tactique du premier jeu aussi vite dans la série.
La copie de Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles a été fournie par NIS America.
Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Très bon !
Une mini compilation qui complète la série Rhapsody et qui devrait plaire à tous les adeptes de RPG rétros.