Maximum Apocalypse ? Mais qu’est donc ce jeu ? Découvrons-le ensemble !
- Auteur : Mike Gnade
- Illustrateur : Gustav Rangmar
- Éditeur : Rock Manor Games ; version française : Boom Boom Games
- Nombre de joueurs : 1 à 6
- Âge : 13 ans et plus (variable selon les scénarios)
- Durée : 45 à 90 minutes
- Année : 2018 ; version française : 2022
- Page officielle
- Page BGG
Thématique
Maximum Apocalypse est un jeu coopératif très thématique, où les personnages doivent affronter ensemble les monstres et les imprévus d’un type d’apocalypse, qu’ils choisissent selon leur goût et selon le degré de difficulté désiré. Leurs objectifs seront variés, et ils devront se battre contre des adversaires coriaces, tout en subvenant à leurs besoins.
Dans la boîte de base, les apocalypses à affronter sont les suivantes : zombies, mutants, extraterrestres et robots. Dans les différentes extensions, on retrouve des vampires, des créatures de types yokai et kaiju, des dinosaures, des membres de clans et de sectes, des insectes géants et même des clowns ! En résumé, une panoplie de situations peuvent conduire à la fin de l’humanité telle qu’on la connaît.
Mécaniques de jeu
Maximum Apocalypse est avant tout un jeu de deck building, mais tire également certaines de ses mécaniques des dungeon crawlers. En effet, les joueurs auront chacun une pioche de cartes personnalisées, en plus d’avoir accès à des pioches de recherche de trois types différents afin de se nourrir, de s’armer, de se guérir ou de récupérer des objets ou de l’équipement qui leur permettront de bien s’outiller pour la réalisation de leur mission (nombre maximal de sa main : 10 cartes). Pour ce qui est des combats, il ne faut par contre pas détester l’effet de hasard causé par les dés. Idem pour l’apparition de nouveaux monstres sur le plateau. Parfois, certains jets malchanceux pourraient causer un enchaînement d’effets négatifs potentiellement mortel… À l’inverse, les protagonistes peuvent être légèrement avantagés s’ils roulent de bons résultats.
Mise en place
Avant chaque mission, on doit monter les trois pioches de recherche selon une liste fournie avec le scénario choisi. Il faut donc chercher les cartes, les trier, puis créer les pioches. Ce qui peut s’avérer plutôt long, surtout lors des premières parties. Ensuite, on répète la procédure de sélection avec les tuiles, qui représentent les lieux que visiteront les personnages. Ceux-ci commenceront l’aventure sur la tuile représentant leur mode de transport. Il s’agit d’une vieille Westfalia, qu’on peut retrouver sur la boîte et qui cadre bien avec l’ambiance.
La configuration de ces tuiles permet d’ailleurs d’augmenter ou de diminuer le niveau de difficulté du scénario. Chaque personnage devra avoir devant lui sa pioche personnalisée, un dé qui indique son niveau de faim – qui augmente au fil des tours – et sa figurine (ou standee, selon la version). La pioche des monstres à affronter suit aussi certaines règles précises dans sa composition, mais celle-ci est plus rapide. On placera ensuite un monstre devant chaque joueur.
Toutes ces manipulations font en sorte que la mise en place est sans contredit la grosse faiblesse du jeu de base. Par contre, la nouvelle extension – qui peut également se jouer sans la version de base – qui sortira cet automne, Wasted Wilds, permet de diminuer le temps nécessaire à cette mise en place. En effet, les pioches de recherche ont été uniformisées, de même que la plupart des tuiles : près de la moitié du temps est désormais nécessaire pour tout préparer.
Lorsque la mise en place est terminée, l’aire de jeu ressemble à ceci :
Le déroulement du jeu
Chaque tour se divise de la même façon : on roule les dés pour savoir si de nouveaux monstres apparaissent, et si oui, sur quelles tuiles. Le joueur actif pige une carte avant d’exécuter quatre actions, puis les monstres devant lui attaquent et font des dégâts à tous les joueurs qui se trouvent à leur portée. Finalement, la faim du personnage augmente et c’est au joueur suivant.
Les joueurs se promènent donc sur le « plateau » (l’agencement des tuiles forme une carte aléatoire) pour découvrir des lieux où ils pourront rechercher (dans les pioches) divers objets en essayant d’éviter les pièges et les attaques. Grâce aux cartes de leur pioche ou de celles des pioches de recherche, ils pourront s’équiper d’armes ou d’outils qui leur faciliteront (un peu) la (sur)vie. Ces cartes seront placées devant eux (en quantité limitée) et resteront équipées jusqu’à ce qu’ils désirent les retirer ou qu’un effet négatif (malus) le leur fasse défausser. Les autres cartes ont des effets instantanés qui leur permettent de manger, de se soigner ou d’exécuter des actions.
Les tours se suivent de cette façon jusqu’à ce qu’un (si on joue en mode normal) ou tous les personnages aient été éliminés ou que l’objectif de mission soit atteint.
L’apprentissage de Maximum Apocalypse se fait bien, ce qui est un grand avantage pour initier de nouveaux joueurs. La complexité va varier selon le scénario choisi, les personnages joués (il y en a six différents), la carte de tuiles avec des chemins plus ou moins complexes à parcourir, le hasard des dés et la force des monstres ; cependant, ce petit casse-tête représente bien la difficulté des choix que ces apocalypses représenteraient pour tous les survivants, ce qui renforce la thématique.
Rejouabilité
La rejouabilité est presque infinie ! Non seulement le jeu de base contient beaucoup de missions différentes, mais en plus, on peut mélanger les monstres à affronter, changer la configuration des tuiles et changer les personnages pour que chaque partie soit unique. Ajoutez à cela les extensions multiples (qui contiennent de nouvelles missions, de nouveaux monstres et de nouveaux personnages), et le tout forme un jeu qui peut être varié et rejouable très, très longtemps !
Originalité
L’originalité de Maximum Apocalypse réside sans contredit dans l’exploration des différentes apocalypses possibles et dans l’exploitation des mécaniques. Celles-ci ne sont pas nouvelles, mais elles sont utilisées de façon intelligente et thématique pour en augmenter l’efficacité. Même l’effet de hasard des roulements de dés permet de créer une tension ludique et horrifique, puisque les monstres peuvent surgir de partout et quand on s’y attend le moins !
De plus, les illustrations des cartes sont belles, pas trop sombres et avec un petit côté comic books qui correspond bien à l’univers dépeint par le jeu.
Qualité des composantes
La qualité des tuiles est très bonne : elles sont en carton rigide et ne s’endommagent pas facilement, même après plus d’une trentaine de parties. Les cartes sont de qualité moyenne et mériteraient d’être protégées pour une utilisation fréquente, mais leurs illustrations sont magnifiques. Les dés, les pièces de bois et les standees (ou figurines, dans la version Legendary) sont également très bien.
Extension à venir et versions françaises
« Pourquoi parler aujourd’hui d’un jeu sorti en 2018 ? », me direz-vous.
Eh bien ! tout simplement parce que la plus grosse extension indépendante de Maximum Apocalypse – Wasted Wilds – sortira cet automne ! Elle sera accompagnée d’un cahier de missions et de campagne qui uniformisera les pioches de recherche et diminuera le temps de mise en place, en plus de permettre d’améliorer et d’équiper ses personnages pour cette aventure plus longue ! Elle ajoutera également de nouveaux fonctionnements avec des clans, des malus de température et des effets selon la période de la journée. Plusieurs nouveaux scénarios seront aussi ajoutés. Donc, une belle façon de découvrir cet univers sans les petits irritants de la version de base et des premières extensions. Le livret de règles est d’ailleurs beaucoup plus complet et bien monté que le premier.
De plus, à l’automne, les versions francophones du jeu de base et des extensions (incluant la nouvelle Wasted Wilds) seront mises sur le marché pour la première fois grâce à Boom Boom Games, et ce, toutes en même temps !
Petits bonus intéressants
Deux variantes solos suggérées : une avec des alliés et une autre où on mélange les pioches des deux personnages joués. On peut également opter pour jouer en solitaire avec plusieurs personnages. Ça nous permet de choisir notre façon de faire préférée en solo !
Il existe plusieurs composantes supplémentaires intéressantes, telles que des figurines, des tapis de jeu, une extension de voyage temporel, une solution de remplacement pour le roulement de dés qui fait apparaître les monstres (avec un sac et des jetons) et plus encore !
À noter également que l’auteur est très présent sur BGG et répond rapidement à toutes les questions que vous pourriez avoir, ce qui est toujours apprécié dans l’univers ludique !
Conclusion
Malgré un livret de règles un peu brouillon et une mise en place ardue dans la version de base, Maximum Apocalypse est un jeu qui a su se réinventer, s’améliorer et déborder d’idées intéressantes pour créer une expérience unique et agréable à découvrir pour les adeptes d’horreur et les passionnées d’aventures.
Et vous, avez-vous une apocalypse préférée ?
J’aime
- La thématique
- La diversité
- La facilité d’apprentissage
J’aime moins
- Le premier livret de règles
- La mise en place des premières versions
Les copies du jeu et de ses extensions ont été achetées par l’auteure de la critique.
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Maximum Apocalypse
Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir
À découvrir... et redécouvrir !
Si vous ne connaissez pas Maximum Apocalypse, la sortie de la version française et d'une nouvelle extension sera l'occasion de découvrir ce jeu coopératif à thématique horrifique.