Il y a quelques jours, nous avons eu la chance d’assister à un visionnement (très privé) de presse de la nouvelle édition en prises de vues réelles de La Petite Sirène, un classique de 1989 qui a bercé mon enfance et a éveillé la fascination des princesses de Disney de ma fille maintenant âgée de quinze ans, en version originale anglaise.
Ayant besoin d’une cure de jeunesse pour s’adapter aux valeurs et moyens technologiques de 2023, les studios Disney ont adapté ce classique de notre enfance en prenant soin d’y ajouter de la diversité culturelle. Cela a suscité des réactions vives et mitigées dès la mise en ligne de la bande-annonce à l’automne 2022 et même dès 2019 lors de l’annonce du choix d’Halle Bailey pour incarner Ariel. On pourrait se demander en quoi la couleur de la peau d’une actrice jouant une sirène change quoi que ce soit. Après tout, ce qu’on veut vraiment savoir, c’est si cette nouvelle version nous fait vivre la même magie que l’original. Je vous dirais que pour plusieurs petites filles dans le monde, voir une Ariel qui leur ressemble, ça fait toute la différence (quelques réactions). Voici mes impressions sur le film.
La Petite Sirène : un classique au goût du jour
- Studio : Disney
- Réalisateur : Rob Marshall
- Distribution : Halle Bailey, Jonah Hauer-King, Daveed Diggs, Awkwafina, Jacob Tremblay, Noma Dumezweni, Art Malik, avec Javier Bardem et Melissa McCarthy
- Genre : Comédie musicale
- Durée : 2h15
- Date de sortie : 26 mai 2023
- Classement : Général
Synopsis
C’est l’histoire d’Ariel (Halle Bailey), la plus jeune fille du roi Triton (Javier Bardem), une fougueuse sirène assoiffée d’aventure. De nature rebelle, elle se sent attirée par le monde par-delà les flots. Fascinée par les humains, elle explore les épaves avec son fidèle compagnon le poisson bagnard Barboteur (Jacob Tremblay), Flounder en version anglaise, à la recherche de fascinants objets. Lors de ses escapades à la surface, elle tombe sous le charme du tout autant aventurier prince Eric (Jonah Hauer-King).
Malgré les interdictions formelles d’interaction avec eux, Ariel a la conviction qu’elle doit suivre son coeur. Témoin de sa détresse, la terrible sorcière Ursula (Melissa McCarthy) lui octroie le pouvoir de vivre sur la terre ferme en échange de sa voix. Totalement naïve, elle est loin de se douter que cela met sa vie (et la couronne de son père) en danger.
Dans cette version réimaginée en prises de vues réelles, nous nous retrouvons dans les eaux d’une île fictive des Caraïbes au coeur des années 1830.
Mes attentes
Fan de Disney depuis ma tendre enfance, je suis toujours curieuse de découvrir de nouvelles histoires. J’ai quelques réserves aux suites et remakes qui peuvent briser la magie de l’original. Au fil des ans, j’ai eu des avis mitigés sur les prises de vues réelles. Tantôt charmée par mon personnage préféré Dumbo ou captivée par Aladdin, je suis restée de glace face au Roi Lion et un peu déçue de Mulan. Pour que La Petite Sirène me plaise, le monde sous-marin devait être mis en vedette avec un équilibre entre réalité et fiction, l’amour devait être réciproque entre les deux personnages principaux. Mais, surtout et grand SURTOUT, je devais y retrouver les chansons iconiques (Part of Your World, Under The Sea, Poor Unfortunate Souls et Kiss The Girl) en numéros musicaux à grand déploiement.
Mes impressions
Dès les premières notes, j’ai reconnu le grand compositeur oscarisé Alan Menkel (La Belle et la Bête, Aladdin, Raiponce…) et fut émerveillée par la beauté de l’océan.
Les points forts
Les prises de vues sous l’eau sont réalistes. Nous avons vraiment l’impression qu’ils sont en train de nager de par les mouvements de leurs corps et cheveux. Les paysages terrestres sont paradisiaques.
Le jeu des acteurs
Halle Bailey EST Ariel ! Sa voix de sirène et son regard insouciant rempli d’étoiles m’ont convaincue.
Dans le même ordre d’idées, j’ai cru en l’amour d’Eric à travers le jeu de Jonah Hauer-King et l’autorité du roi Triton.
Les chansons
Hourra ! Mes chansons préférées y étaient avec des paroles légèrement actualisées grâce au talent de Lin Manuel Miranda (Moana, Encanto et de nombreuses comédies musicales sur Broadway). Surprise ! Il y en a des nouvelles toutes aussi entrainantes !
Les personnages secondaires
À l’avis de plusieurs, l’apparence du crabe Sébastien et du poisson Barboteur font peur. Pour moi, ils se rapprochent un peu plus de la réalité et je m’y suis attachée.
Au-delà de tout cela, la performance de Melissa McCarthy en Ursula a été mon grand coup de coeur. Son interprétation de la chanson Poor Unfortunate Souls est tout simplement magistrale. Faisant partie de mes actrices préférées depuis sa découverte dans la série Gilmore Girls, je me suis habituée à la voir en personnages humoristiques et comme la méchanceté lui va bien ! Encore !
Mes questionnements
Tant qu’à actualiser, pourquoi ne pas avoir travaillé sur la place des femmes dans la société ? La nouvelle version suscite en moi le débat de la place de la femme. Tant qu’à actualiser les cultures et rendre la royauté accessible à la population, pourquoi avoir gardé le dicton de « sois belle et tais-toi » ?
En conclusion
Malgré quelques questionnements et imperfections, la nouvelle version de La Petite Sirène a très fortement répondu à mes attentes. Je suis demeurée sur mon siège jusqu’à la toute fin du générique et j’ai eu envie de crier « Encore ! ». Chose certaine, je le visionnerai à nouveau à de nombreuses reprises dès son entrée sur la plateforme Disney+ et, s’il sort au cinéparc, j’y amènerai mes ados avec enthousiasme. Personnellement, je me passionne pour les comédies musicales pour la magie du rêve et cette version m’a généreusement servie. Je n’ai senti aucune longueur, j’en aurais pris un bon trente minutes de plus.
J’aime
- Le jeu de l’actrice principale
- Les nouvelles chansons
- Les images sous-marines
- Le contact avec les « vrais gens »
J’aime moins
- J’aurais aimé une plus grande présence d’Ursula
La Petite Sirène
Très bien !
La Petite Sirène en prise de vues réelles est de la magie aux temps modernes avec de grands enjeux de société.