Recrutez votre équipage, équipez votre navire et partez à la recherche d’aventures et/ou de richesses : voilà ce que vous promet King of Seas ! En prime, nul besoin d’avoir le pied marin pour tenter votre chance sur les eaux infestées de pirates et de défis.
- Studio de développement : 3DClouds
- Éditeur : 3DClouds/Team17
- Plateformes disponibles : PC, PlayStation 4, Nintendo Switch et Xbox One
- Plateforme de test : PlayStation 4
- Date de sortie : 18 février 2021
- Classement : Everyone 10+
- Prix : 24,99$
De héros à zéro
Le joueur débute son aventure dans King of Seas en choisissant son avatar. Ce n’est rien de très engageant ; on a le choix entre un homme et une femme. Ce choix n’a aucune incidence sur le déroulement de l’histoire. Au départ, tout va pour le mieux dans ce monde où les honnêtes voyageurs doivent conjuguer avec de vilains pirates. Les premiers n’ont pas à s’inquiéter ! Leur cargaison et leur sécurité (probablement dans cet ordre) sont défendues par la police des mers. C’est dans ce clan que s’amorce la quête du joueur. Ça ne dure que le temps des fleurs, cela dit.
En effet, le roi est assassiné et vous êtes le principal suspect ! C’est plutôt étrange, considérant que l’avatar était au beau milieu d’une expédition. Quelque chose cloche et le mystère reste entier. Le joueur n’a toutefois pas le temps de se poser trop de questions : on veut sa tête. Poussé dans ces derniers retranchements, il trouve refuge chez, oh horreur, les pirates ! Oui, ceux-là mêmes que vous combattiez la veille. Mieux vaut être un pirate libre qu’un honnête citoyen mort, non ? Peu importe, puisque King of Seas fait ce choix à notre place.
À l’abordage
Une fois l’aventure commencée, le joueur a trois choix. Tout d’abord, il peut se lancer dans les missions principales afin d’éclaircir le mystère originel. Il y a, de plus, une série de missions secondaires qui permettent d’accumuler du butin, des équipements ou encore différentes marchandises. Enfin, il est aussi possible d’explorer l’IMMENSE carte du jeu et devenir une véritable nuisance des mers.
L’or, naturellement, est la devise de base de King of Seas. Le joueur peut aussi faire preuve de stratégie avec les différentes marchandises. En effet, celles-ci peuvent être échangées contre des pièces d’or, mais leur valeur varie selon les ports visités. Il s’agit d’un excellent incitatif pour l’exploration tout comme pour la chasse aux navires marchands.
L’or permet d’acquérir des améliorations à l’équipement du navire, des marins plus ou moins sobres, de nouveaux navires et des kits de réparations. Ceux-ci vous sauveront la vie, littéralement.
Effectivement, King of Seas emprunte un élément fondateur de la série des Dark Souls : la destruction vous ramène à votre point de départ. Les kits vous permettent ainsi de réparer le plus gros des dégâts sur votre navire afin de terminer un combat ou encore vous rendre au port le plus près. C’est seulement là que vous pourrez regarnir votre équipage. Disons-le, les kits sont donc le seul salut contre une frustration qui s’aggrave à travers le jeu. J’y reviendrai.
Une excellente entrée en matière
Une des grandes forces de King of Seas est son accessibilité. Il peut, en fait, devenir une excellente introduction aux RPG pour les plus jeunes. Sa jouabilité est simple et le joueur fait évoluer son navire comme son capitaine (avec un arbre de compétences) avec une certaine facilité. Même le système pour le commerce est très accessible.
Les joueurs plus aguerris pourront toutefois y dénicher un petit enjeu : les missions finissent toutes par se rassembler. Ils seront confrontés à deux grands types de quête : les livraisons (avec ou sans combat) ou les combats (pour détruire tel ou tel ennemi). C’est certainement répétitif, mais le type de jeu ne laisse que peu de place à la variété.
Une jouabilité frustrante
Je parlais de frustration plus haut, j’y reviens comme promis. La carte du monde est immense et on la traverse à bord de navires. Il peut donc devenir excessivement long pour se rendre du point A au point B dans King of Seas. Ajoutez à cela une destruction lors du combat naval qui vous est commandé, c’est long, trop long. Pour quelqu’un qui déteste l’impression de perdre son temps dans un jeu, j’ai été servi.
Au registre des frustrations, je dois aussi parler des contrôles du jeu. Avant d’aller plus loin, je précise que le jeu a une vue aérienne. On voit donc le navire en plongée (vous voyez ce que j’ai fait) au centre de l’écran et on le contrôle avec un stick analogique. Contrôle est un grand mot. On détermine sa direction, mais peu sa vitesse. Il y a trois vitesses disponibles selon le nombre de voiles ouvertes. Le joueur décide donc du nombre de voiles déployées. Il s’en trouve donc que le joueur doit constamment anticiper où se trouvera l’adversaire en décidant seulement et approximativement la vitesse à laquelle il va. Peu ou pas plaisant.
Les combats sont centraux dans King of Seas et leur jouabilité est plus un obstacle qu’autre chose. J’explique. On décharge les canons droits avec le bouton R2 et ceux de gauche avec L2. Jusque là, tout va bien. Le hic, c’est que le navire change d’axe pendant un combat. Dans le feu de l’action, je ne compte plus les fois où j’ai tiré de la droite alors que mon adversaire était du côté inverse. Oh, je vous entends me juger, mais ça devient un peu mêlant dans un combat contre deux adversaires et que le temps manque pour sortir mon rapporteur d’angle pour bien connaître mon axe. J’oserais dire que j’ai des heures de jeu derrière la cravate et que King of Seas n’est pas mon premier rodéo. J’imagine qu’un jeune joueur aurait beaucoup de mal à compléter un combat.
Graphismes
King of Seas est un jeu indépendant. On n’y joue pas pour son visuel à couper le souffle. Il n’en demeure pas moins qu’il est de toute beauté avec ses couleurs et son dynamisme.
Les développeurs ont visiblement préféré miser sur l’aspect ludique, coloré et qui a un lien de parenté avec les dessins animés. Un choix parfait pour ce jeu.
Verdict
Malgré ces quelques défauts, j’apprécie le jeu. Il demeure amusant et efficace pour nous faire revivre la vie d’un pirate (sans les maladies et les dents en moins). Je suis particulièrement heureux de pouvoir jouer à ce jeu sans le moindre problème devant mes enfants. Il est ludique et sans la moindre trace de violence, mis à part pour le bois détruit lors des combats.
J’aime
- Une mécanique d’échange qui incite à l’exploration
- Un jeu accessible pour les joueurs de tous âges
- Le sentiment de liberté sur les mers
J’aime moins
- Une jouabilité maladroite
- Un monde trop grand pour des navires trop lents
King of Seas
Scénario
Graphisme
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Arrr arrr !
Vous avez toujours rêvé de vivre la vie d'un pirate et de voguer sur les sept mers dans le confort de votre salon ? Voilà ce que propose King of Seas avec ses graphismes colorés et sa mécanique qui incite à l'exploration. Saurez-vous devenir la terreur des mers ?