Le vaste monde du VR (réalité virtuelle) est en ébullition depuis quelques années, tout comme celui de la réalité augmentée. L’industrie du jeu vidéo en profite grandement et l’offre est de plus en plus présente, même si la demande semble encore hésitante. Cette chronique ne portera pas sur la comparaison de certains systèmes de réalités virtuelles. Je saute immédiatement certaines étapes pour vous parler directement d’un jeu que j’ai découvert un peu par hasard, mais qui peu longtemps après son achat m’a conquis totalement. Sur PS4, j’ai trouvé un jeu dans la section VR du PlayStation Store qui pouvait se jouer en couple. Ma conjointe et moi voulions jouer ensemble à un jeu vidéo, j’ai dû céder à ma passion pour les FPS pour trouver quelque chose de plus doux. J’ai donc acheté sur un coup de tête Keep Talking and Nobody Explodes .
À première vue, cela semblait un jeu de stratégie ordinaire, mais en version réalité virtuelle. Mais dès le démarrage, un élément peu souvent présent dans les jeux vidéo est mis de l’avant. Bien que les modes coop soient courants dans les « couch games », Keep Talking and Nobody Explodes amène quelque chose de plus, ce qui lui donne un intérêt particulier.
- Studio de développement : Steel Crate Games
- Éditeur : Steel Crate Games
- Plateformes disponibles : Nintendo Switch, PS4, Xbox One, PC, Mac, iOS et Android
- Plateforme de test : PS4
- Classe ESRB : E10+
- Prix : 19.99$
- Site officiel
Keep Talking and Nobody Explodes : coopérer ou exploser
En effet, le jeu est de type coopératif, mais le travail d’équipe se fait séparément et chaque joueur a un visuel diffèrent. Un des joueurs porte le casque de réalité virtuelle et prend le rôle du désamorceur de bombe alors que l’autre joueur est chargé de lui donner les instructions pour désactiver les différents modules de la bombe.
Celui qui donne les consignes ne voit seulement que les pages du manuel de désamorçage à l’écran. Il ne voit pas les modules, ni les couleurs des fils, ni les détails et ne voit pas non plus le temps restant avant l’explosion. Il ne peut que naviguer dans un manuel de 23 pages avec les instructions pour désamorcer chaque module, qui sont comme des mini-jeux individuels pour chacun.
Le joueur avec le casque de réalité virtuelle, lui, ne voit que la bombe et il n’a pas accès au manuel. Il peut faire tourner le colis suspect dans tous les sens, pour bien voir tous les détails et modules à désamorcer. Il doit donc faire une confiance aveugle aux instructions de l’autre joueur, tout en essayant de gérer le stress lié au compte à rebours qu’il est le seul à voir.
Le travail d’équipe est donc primordial et même nécessaire. Pour les individualistes, ce jeu n’est pas pour vous. La communication des informations doit être précise, des deux côtés à la fois. Une mauvaise indication venant de l’un ou l’autre des joueurs pourra écourter la session de façon explosive. Peu importe avec qui vous voulez jouer, vous êtes mieux de le faire avec quelqu’un avec qui le courant passe. Il devient facile de s’énerver ou si le partage d’informations n’est pas bon, en plus de gérer le stress du décompte affiché sur la bombe.
Trois prises = BOOM
À chaque étape ou reprise d’une séance, les modules peuvent changer. En avançant dans le jeu, parfois vous aurez des modules différents ou supplémentaires à désactiver. Lorsque vous faites une erreur, vous aurez une « prise ». Arrivé à trois erreurs…BOOM ! Parfois les modules sont assez simples, mais certains sont plus difficiles et demandent une grande dose de concentration et de communication. Vous aurez entre autres à gérer le code morse, diagramme de Venn, labyrinthe à l’aveugle, couper le bon fil parmi plusieurs autres, appuyer sur le bon bouton avec une séquence précise… etc. Bien entendu, toutes les instructions sont dans le manuel de désamorçage, où chaque module à une page d’instructions, mais seulement un joueur le voit comme je l’ai mentionné.
S’avoir s’adapter et et garder son calme
Keep Talking and Nobody Explodes est donc un très bon jeu de stratégie coopératif, où personne ne peut se fier totalement sur son propre talent individuel. C’est peut-être un peu la partie frustrante si on est mauvais perdant ou si on a un partenaire avec des difficultés à verbaliser des informations rapidement et de façon précise. Chaque détail est important et parfois il faut bien regarder la bombe sur tous les côtés pour trouver une indication précieuse. Le joueur ayant le casque VR supporte en majeure partie l’angoisse de réussite. En étant coincé avec la bombe dans un monde virtuel, où il faut la manipuler et concrétiser des explications verbales, il devient difficile de garder son calme.
Si vous voulez un conseil, essayer de maitriser un module à la fois. Dans les premières bombes à désactiver, ceux-ci sont souvent les mêmes. Concentrez-vous sur ceux que vous avez déjà faits. Une fois celui-ci maîtrisé, vous gagnerez du temps pour essayer les autres qui sont plus difficiles ou que vous ne maitrisez pas. Au début du jeu, ce sont souvent les mêmes mini-jeux qui reviennent et plus on avance, plus il y a une diversité et une difficulté supplémentaire. Lorsque vous échouez et que l’engin explose, ne pensez pas recommencer l’étape avec les mêmes contraintes. Chaque tentative est unique, même si les modules sont les mêmes. Par exemple, pour la même étape mais pour un essai différent, le nombre de fils dans un module spécifique peut être différent, les couleurs aussi et le bon fil à couper ne sera probablement pas le même.
Choix de langue
Le jeu est aussi seulement en anglais ou en japonais. Je crois qu’il y a une intention d’ajouter des langues de la part du développeur, mais pour ma part, sur ma console je n’ai eu que ces deux choix. Cela ne change pratiquement rien pour le désarmorceur, mais pour celui qui doit lire le manuel et donner des instructions, il peut être difficile d’arriver à ses fins si l’anglais n’est pas dans vos cordes. Heureusement, vous pourrez trouver des manuels en français sur différents sites internet. L’avantage d’avoir une version papier, c’est que vous pourrez étudier tout les jeux quand bon vous semble, sans nécessairement avoir à jouer sur la console.
En conclusion
En résumé, Keep Talking and Nobody Explodes est un jeu qui sort du lot, en raison de son volet « coopératif individuel ». Le jeu reste à la base très simple, mais le temps jouant contre nous, ajouté aux difficultés de communication, en fait un divertissement hors du commun. Prévoyez des prises de bec ou des discussions corsées entre les joueurs, car personne ne veut être le responsable de l’explosion de la bombe. Pour ma part, j’adore ce jeu et je crois avoir encore bien des soirées passées avec ma conjointe à désamorcer des bombes.
À la prochaine les geeks !
Keep Talking and Nobody Explodes
Scénario
Graphismes
Jouabilité
Durée de vie
Excitant !
Jeu innovant qui saura vous immerger dans des situations stressantes où le travail d'équipe est primordial.