Le site Gamasutra rapporte que Silicon Knights aurait été obligé de détruire plusieurs années de travail, sur ordre de la Cour. La liste des jeux inclut Too Human, The Box/Ritualyst, The Sandman, X-Men : Destiny et Siren in the Maelstrom. Cette décision vient sans surprise après le jugement de la poursuite qu’Epic Games a réussi à obtenir contre le développeur canadien.
Ce dernier a coûté plus de 4,4 millions de dollars à Silicon Knights après avoir été reconnu pour un vol de code de l’engin de jeu fait par l’entreprise Epic Games, ce qui est une violation directe des licences d’utilisation. Habituellement, lorsqu’une variante d’un engin est en place, celle-ci doit être préalablement approuvée par Epic Games. Semble-t-il que l’entreprise canadienne ne voulait pas payer les frais ou a tout simplement voulu créer des outils sans donner le crédit aux bonnes personnes. Toutefois, comme nous le savons à présent, cette petite histoire leur a coûté excessivement cher et maintenant toutes leurs propriétés intellectuelles des dernières années seront détruites.
Une tache sur l’industrie canadienne
La nouvelle a malheureusement comme effet de miner le peu de crédibilité restante pour l’entreprise qui se battait depuis longtemps pour créer un jeu qui la sortirait de sa mauvaise passe au niveau de la qualité des jeux. Mais ce n’est pas tout : Silicon Knights a entaché l’industrie canadienne du jeu par ces condamnations. Le vol de code et les ambitions mal placées sont des choses qui ne devraient pas survenir venant d’un développeur de jeu, surtout quand le pays qu’il représente se positionne comme l’une des grandes forces du jeu vidéo à travers le monde.
L’entreprise mérite ce qu’elle subit. On parle d’une incapacité à créer un produit (interne) original et leur fameuse excuse, soit qu’Epic donnait la licence d’une version plus faible de l’engin de jeu pour ne pas la payer, est un affront. On parle plus d’un manque de jugement, mais de malice. Lorsque je m’exprime en disant que ces actions sont honteuses, elles sont ce qui font qu’encore une fois, on voit le Canada comme un producteur de jeu de bas étage et cette réputation serait sur le point de disparaître, mais si d’autres entreprises comme Silicon Knights continuent de faire ce genre d’erreur « de jugement », personne ne voudra faire affaire avec le savoir-faire canadien.
Espérons que cet épisode n’est qu’une tache, sans plus, sur une industrie qui évolue au Québec et au Canada.