[Jeux Video] Critique – Batman : Arkham Origins

Le studio de Warner Brothers Montréal débarque sur ses grands chevaux avec son premier jeu AAA développé entièrement à Montréal : Batman : Arkham Origins. Dans celui-ci, nous incarnons Bruce Wayne au tout début de sa carrière de justicier masqué, la veille de Noël. Parce que le crime ne prend pas de vacances, même à Noël.
Le jeu se déroule entièrement dans la ville d’Arkham, donc les développeurs ont repris l’entièreté de la carte d’Arkham City, en y rajoutant quelques quartiers. Geste franchement paresseux, mais si ça fonctionne, faites-en plus ! Graphiquement, il y a peu d’améliorations. La ville d’Arkham est ensevelie de neige, mais cette dernière semble plus présente que dans le jeu précédent, Arkham City. Vous saurez définitivement vous y retrouver. Parmi les additions de la carte, deux nouveaux quartiers à découvrir ont été ajoutés, ainsi que la Batcave que vous pourrez visiter comme bon vous semble, puisque le jeu fonctionne maintenant avec un système de lobby central. Celui-ci permet de voyager en accéléré, en débloquant des points de parachutage dans chacun des quartiers. Belle addition, mais après trois jeux et des tonnes de défis de navigation et de voltige, j’oublie souvent qu’ils existent !
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De plus, un tout nouveau mode « détective » attend les vétérans avec une agréable surprise. Les fans de la série CSI sauront s’y retrouver : la coiffe de Batman lui offre la possibilité de reconstituer des scènes de crime et de reculer ou d’avancer dans une partie du temps pour découvrir des indices au fur et à mesure que le crime se déroule. Belle innovation de ce côté ! De nouveaux gadgets ont également été ajoutés, comme la grenade de choc ou le fusil à grappins, qui lance simultanément deux grappins, comme le lance-ligne des deux premiers jeux, mais de façon plus manœuvrable.
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En revisitant la région d’Arkham, vous y découvrirez de nouveaux vilains, comme des anciens : le Masque Noir, Deathstroke, Deadshot Enigma, le Penguin et ses assistantes, Bane, l’Électrocuteur et plusieurs autres sont de la partie. Beaucoup de nouveaux visages, mais malheureusement peu d’apports du côté jouabilité. Le combat contre Deathstroke est une répétition de Ra’s al Ghul, avec une série de contre-attaques à lancer dans une cinématique. Le Sphinx, quant à lui, ne soumettra pas Batman à ses devinettes, optant plutôt pour la collecte de disques durs, similaires aux trophées dans les jeux précédents, ce qui est triste parce que j’avais plus d’intérêt à résoudre les énigmes qu’à ramasser les trophées ! Le combat corps à corps n’a lui non plus pas vraiment évolué. Les compétences sont présentées d’une manière différente, en arbre comme les RPG. Ce qui fait qu’avant d’obtenir des compétences de combat intéressantes, vous devez automatiquement perdre 10 niveaux dans les améliorations d’armure. Déplorable selon moi. Petit ajout intéressant pour les perfectionnistes comme moi : si vous aimiez les défis de combat et de prédateurs, sachez que grâce au système de lobby implanté, vos scores augmenteront vos niveaux en jeu lorsque vous atteignez une médaille.

 

Puis le côté multijoueur mérite à peine une mention. Un seul mode de jeu, 4 cartes. Les camps de Joker et de Bane s’affrontent en ligne pour la capture de zones dites stratégiques pour les deux clans, pendant que Batman et Robin tentent de les arrêter. Jusqu’à 8 joueurs s’affrontent en ligne, donc trois dans chaque clan, en plus des deux justiciers. Les contrôles sont les mêmes pour les justiciers, avec des contrôles tout ce qui a de plus standards dans les jeux de tir à la troisième personne pour les deux clans de malfrats. Des objets sont offerts lorsque vous avancez de niveau, comme une arme, de l’armure aux effets spéciaux (tels que moins de dégât des coups à la tête, réduction des étourdissements lorsque frappé d’une grenade de choc, etc.) et deux accessoires de votre choix.

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Pour conclure, ceux qui y joueront pour l’histoire ne seront pas déçus. Les dossiers de criminels sont complets et le script est solide, avec beaucoup de revirements. C’est d’ailleurs toujours intéressant de voir le plus grand détective au monde et son besoin pathologique de sauver le monde dans diverses situations, ainsi que ses réflexions après ceux-ci. De voir qu’il se sente obligé de sortir affronter les assassins qui veulent sa peau pour s’assurer qu’aucun innocent ne meure, alors qu’il pourrait simplement rester à la maison la veille de Noël, cela en dit long sur le personnage et ses troubles psychologiques.

À propos de Jonathan Lemonde

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