Horizon Zero Dawn a été un des meilleurs jeux offerts sur la console PS4. Son mélange d’action et d’exploration, jumelé à une histoire passionnante sur la fin du monde et l’humanité qui renaît de ses cendres en ont fait un classique instantanément. La finale du jeu laissait prévoir une suite que des légions d’admirateurs attendaient avec impatience. Cinq ans plus tard, nous avons enfin droit à la suite des aventures de Aloy dans Horizon Forbidden West. Sans vouloir tout dévoiler tout de suite, l’attente en valait la peine. Forbidden West est un véritable triomphe, tant au niveau technique, à la jouabilité et à son aspect visuel et audio. Il est aussi un des premiers jeux à démontrer la puissance de la console PS5 avec une qualité visuelle inégalée jusqu’à présent (le jeu est aussi offert sur PS4). Si vous êtes le moindrement attiré par les jeux à monde ouvert qui offrent énormément de contenu, Horizon Forbidden West vous plaira à coup sûr !
Il est à noter que des divulgâcheurs de Horizon Zero Dawn seront inclus dans cette critique. Avis à ceux qui n’auraient pas encore joué.
- Studio de développement : Guerilla Games
- Éditeur : Sony Interactive Entertainment
- Plateformes disponibles : PS4 et PS5
- Plateforme de test : PS5
- Classement ESRB : T
- Prix : 79,99$ (édition standard PS4), 89,99$ (édition standard PS5 et spéciale PS4), 99,99$ (édition spéciale PS5), 249,99$ (édition de collection)
- Site officiel
Nous retrouvons l’héroïne Aloy six mois après la bataille de l’Illumination qui mettait fin au jeu précédent. Malgré qu’elle et ses alliés soient parvenus à vaincre l’intelligence artificielle néfaste HADES, il semblerait que cet exploit ne soit pas suffisant. Les plantes continuent d’être affectées par la même corruption qui menace d’affamer l’humanité entière. Aussi, les machines continuent à manifester une agression de plus en plus marquée alors qu’elles devraient revenir à un état paisible. Aloy n’a d’autre choix que de voyager vers l’ouest, dans une région contestée entre différentes factions et où pourrait se trouver la clé pour redémarrer le système GAIA qui permettrait à la Terre de revivre. Elle y fera la rencontre de nouveaux alliés et ennemis, en plus de revoir de visages familiers de sa première aventure qui referont surface pour lui prêter main forte. Elle aura besoin de toute l’aide possible alors qu’elle fera face à de nouvelles machines encore plus féroces et impressionnantes, ainsi qu’une nouvelle ennemie qui semble elle aussi être capable de les dompter.
Une qualité visuelle à couper le souffle
Horizon Zero Dawn était un des plus beaux jeux disponibles sur la PS4, donc la barre était particulièrement haute pour la suite. Non seulement le studio Guerrilla Games est parvenu à l’atteindre, mais il a réussi à la propulser à des sommets inégalés ! Les environnements sont tout simplement à couper le souffle par leur beauté, leur taille et le niveau de détails. Que ce soit les brins d’herbes que Aloy foule de ses pieds ou les montagnes majestueuses qui la dominent, aucun environnement ne laisse une impression fugace. Le joueur traversera différentes régions aux climats variés, des plaines poussiéreuses aux sommets enneigés. Escalader une falaise et simplement regarder les vastes étendues qui nous entourent n’est jamais lassant. Ce souci du détail est également appliqué au niveau des personnages qui ont des expressions faciales si réalistes qu’on ne remarque presque plus qu’il s’agit d’un jeu vidéo.
Ce qui impressionne le plus est que malgré ce niveau de graphismes élevé, le jeu parvient à maintenir une fluidité constante. Deux modes visuels sont offerts au joueur. Un favorise le détail et la résolution 4K avec une fluidité tournant aux alentours de 30 images par seconde. Le mode performance sacrifie un peu la qualité des graphismes au profit d’une fluidité à 60 images par seconde. Pour avoir essayé les deux modes, je recommande celui qui favorise les performances afin de bénéficier d’une expérience de jeu plus palpitante. La qualité visuelle est à peine réduite avec cette option et le jeu sera beaucoup plus rapide et fluide. La seule différence notoire que j’ai remarquée est pour les détails éloignés de Aloy qui deviennent flous passé une certaine distance avec le mode performance. Le visuel rapproché et les cinématiques sont tout aussi magnifiques qu’avec le mode résolution.
Une expérience audio qui enchante tout autant que l’aspect visuel
L’audio n’a pas été mis de côté. La trame sonore du jeu est magnifique, que ce soit les pièces instrumentales qui accompagnent l’exploration, à celles plus rythmées des combats et mêmes quelques pièces qui incluent des paroles chantées. En particulier, une séquence amènera Aloy à une cité où le conseil prend ses décisions après avoir atteint une harmonie vocale. Toute l’étendue de la ville est bercée par les vocalises d’une chorale qui rappellent certains chants africains. Les performances vocales sont toutes exceptionnelles, autant celles des acteurs qui incarnent les personnages principaux que celles des simples passants que l’on croise dans le monde. La performance de l’actrice qui incarne Aloy, Ashly Burch, est une des meilleures que j’ai eu le plaisir d’entendre. Elle parvient à donner vie à toutes les émotions que le personnage ressent, de la colère au désespoir à l’espérance naissante. La distribution inclut plusieurs acteurs reconnus, comme Lance Reddick (la trilogie John Wick), Carrie-Anne Moss (The Matrix) et Angela Bassett (Black Panther).
Les effets sonores aussi ont bénéficié du même traitement. Les cris des machines lorsqu’elles détectent Aloy donnent toujours froid dans le dos. Le choc du métal de ses armes contre celles de ses ennemis est toujours intense et violent. Mais certains effets plus subtiles sont également à souligner. Ceux qui accompagnent les différents éléments de la météo sont exceptionnels. En particulier celui du vent qui hurle durant un blizzard sur les montagnes enneigées du nord de la région. Ils sont si réalistes qu’on en frissonnent presque. Celui aussi du vent qui se lève avant l’arrivée d’un orage ajoute une touche à l’ambiance et la rend plus réaliste. Enfin, le bruit d’une chute d’eau qui plonge dans les entrailles d’une caverne vient apporter un sentiment de solitude et d’isolement.
Un immense terrain de jeu qui regorge d’activités pour les amateurs d’exploration
La jouabilité de Forbidden West n’a pas tellement changé de celle de son prédécesseur. On contrôle encore Aloy dans une vue à la troisième personne où l’étendue du monde est notre terrain de jeu. Plus agile que n’importe quel acrobate, elle parvient à escalader les pentes les plus abruptes et courir sur des kilomètres sans se fatiguer. Elle manie l’arc et la lance avec une expertise mortelle et peut traquer ses proies silencieusement pour leur infliger des dégâts considérables. Bien entendu, de nouveaux outils sont venus s’ajouter à son arsenal. En premier, un grapin attaché à une corde relié à un moteur. Ce dernier lui permet de s’agripper à certains éléments du décor comme des anneaux fichés sur le flanc d’une falaise. Il peut aussi servir à déplacer des caisses qui seraient inaccessibles et arracher des plaques qui retiennent un mur de pierre, dégageant un espace où elle pourra se glisser. Sa lance pourra être équipée d’un module réchauffant qui permet de détruire certaines formations de cristaux qui barrent son chemin, en plus de lui permettre de prendre le contrôle de certaines machines après avoir mis la main sur leurs détails techniques. Aloy mettra aussi la main sur un parachute artificiel qui lui permettra de planer d’une falaise à une autre, un atout précieux. Enfin, le fidèle module Focus que Aloy porte sur la tempe est toujours son outil le plus utile, alors qu’il lui permet de voir de l’information invisible à l’œil nu et les endroits où elle peut grimper sans danger.
Le monde du jeu est absolument gigantesque, bien plus grand que celui du jeu original. La carte est remplie d’endroits à découvrir, que ce soit des ruines de l’ancien monde à explorer, des campements ennemis à éliminer ou un refuge où l’on peut modifier son équipement. La quête principale du jeu prend environ 40 heures à accomplir, mais ce temps de jeu varie considérablement si vous vous arrêtez à tout explorer et à accomplir toutes les quêtes secondaires. Je cite en exemple ma propre expérience où j’ai joué plus de 30 heures et je n’avais complété que 27 % du jeu. Les joueurs avides de contenu seront bien servis par Horizon Forbidden West et en auront pour plusieurs semaines à dénicher tous ses trésors. Les amateurs de jeux plus linéaires seront peut-être intimidés par la taille du monde et le niveau de liberté que le joueur a pour l’explorer.
Un côté technique irréprochable malgré la taille immense du jeu
Malgré la taille immense de son environnement et l’énorme quantité de contenu, le jeu contient très peu de problèmes techniques. On y retrouve les habituelles bogues visuels des jeux à monde ouvert, comme des parties du corps d’un personnage qui passent au travers d’un mur, par exemple, ou même la longue chevelure de Aloy qui bouge parfois de façon inhabituelle. Un seul problème majeur est survenu durant mes 30 heures de jeu. Après une longue session, la fluidité s’est mise à chuter drastiquement au point où les mouvements étaient très saccadés. Une simple réinitialisation a suffi pour venir à bout du problème. Le studio Guerrilla Games est déjà au courant de la situation et elle devrait être réglée par une mise à jour prochaine. Un fait cocasse, Guerrilla Games a dû ajouter une fonction à la version PS5 du jeu quant à ses temps de chargement. Ceux-ci sont tellement rapides que les testeurs se sont plaints qu’ils ne pouvaient pas lire les écrans d’aide qui s’affichent lors de ces séquences. Il est nécessaire d’appuyer sur un bouton pour compléter le chargement, ce qui permet de lire ces notices à notre guise.
En conclusion, Horizon Forbidden West est un véritable chef-d’œuvre, une réussite sur tous les points et un excellent exemple de comment faire une suite qui parvient non seulement à rendre justice à l’original, mais également à le dépasser. C’est une expérience à ne manquer sous aucun prétexte !
J’aime
- Les graphismes époustouflants
- La taille immense du jeu et la quantité d’activités offertes
- La superbe trame sonore et le jeu d’acteurs impeccable
J’aime moins
- Quelques bogues visuels et techniques
- La taille du monde pourrait en intimider certains
La copie du jeu utilisée pour cette critique a été fournie par l’éditeur.
Horizon Forbidden West
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Un chef-d'œuvre !
Horizon Forbidden West est un triomphe, autant au niveau technique qu'artistique et saura tenir les joueurs occupés pendant des semaines.
J’ai mis mon alarme pour mars 2024 en espérant une date de sortie de la version PC =)
D’ici là, je retourne jouer à Horizon : Zero Dawn ;-)