D’entrée de jeu, il est évident que cette critique est un brin tardive. Certains sages diront : « Mieux vaut tard que jamais, l’gros. », moi je dis : « Bin voyons donc toi qu’on a jamais fait de critique sur ce jeu-là ! ? ». La série de Mortal Kombat en est une classique et je crois que la sortie printanière du dernier volet mérite bien qu’on s’y attarde un peu.
Fiche Technique :
- Développeur : NetherRealm Studios
- Éditeur : Warner Bros. Games
- Support : Depuis le 19 Avril 2011 sur Xbox 360 et Playstation 3.
- Type : Combat
- Nombre de joueur : 1-2
- Multijoueur : Oui
- Langue : Français
- Sous-titre : Anglais et français
- Site officiel
En bref :
Laissant derrière elle une multitude de suites et de genres différents ayant subi un succès très mitigé, la série Mortal Kombat retrouve ses racines et du même coup, ses amateurs les plus fidèles. Après s’être aventuré dans les jeux en mode histoire, les jeux centrés sur un seul personnage, les modes de combat en 3D et un jeu multi-franchise (Mortal Kombat vs. DC Universe) le producteur Ed Boon a profité du momentum occasionné par le succès de ce dernier titre afin de relancer une des séries de jeu de combats les plus populaires.
Scénario :
L’édition 2011 de Mortal Kombat n’est pas une suite des autres titres, mais bien un « reboot » (une totale ré-édition) du titre original qui a lancé le culte MK. En effet, l’intrigue se présente comme un remaniement complet des histoires de Mortal Kombat, Mortal Kombat II et Mortal Kombat 3. On doit dès le début oublier tout ce qu’on croyait connaître de l’histoire. À la tragique fin de son combat final contre Shao Khan, alors qu’il allait subir la défaite, Raiden, en désespoir, communique avec son « lui-même » de Mortal Kombat 1 pour lui dévoiler ce qui l’attend dans le futur et l’implore de changer le cours de l’histoire afin que Shao Khan puisse être ultimement défait et tué. J’entends déjà Doc Brown de Retour Vers le Futur crier « NOM DE ZEUS ! ! Mais vous allez déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l’univers ! ! ». Les nerfs, Doc, c’est juste un jeu. Le Raiden original doit alors rassembler les acteurs principaux des trois premiers jeux afin de reconstruire le futur et empêcher l’issue fatale que Shao Khan essaie d’infliger à la Terre. Certaines alliances et des vengeances viennent tour à tour aider et nuire au destin de Raiden qui doit modifier le présent afin de sécuriser l’avenir.
L’arrivée des différents personnages dans l’histoire est somme toute bien scriptée. Des cinématiques entre les combats aident à expliquer le lien qu’ont certains personnages entre eux et la raison de leur apparition à ce moment de l’intrigue. Mortal Kombat possédant une énorme collection de personnages (dont Kratos de God of War, exclusif à la PS3), il est remarquable d’avoir pu en inclure autant tout en gardant l’histoire cohérente et intéressante.
Graphisme :
Le style graphique en général respecte bien l’authenticité de la série Mortal Kombat. Les personnages sont très bien rendus et les mouvements sont beaucoup plus élaborés que dans les derniers titres. Les effets d’impact durant les combats traversent bien l’écran et gardent un certain niveau d’immersion dans le jeu. Les angles de caméra sont toutefois limités, comme le veut le style traditionnel des jeux de combat. Quelques ajouts intéressants sont à noter au niveau du graphisme, dont la nouvelle attaque X-Ray, qui comme son nom le veut, est une attaque spéciale durant laquelle, en infligeant d’importants dommages à l’adversaire, on tombe dans un mode de vision à rayons X et on voit des organes internes se faire anéantir.
Le jeu roule sur le moteur Unreal 3, un moteur de jeu hyper-fluide qui a amplement fait ses preuves, mais qui est aussi reconnu pour posséder quelques petits bogues. Durant le mode histoire, plusieurs cinématiques utilisant Unreal 3 servent à enchaîner les chapitres et lors de ces animations, j’ai été témoin de plusieurs bogues de collision et de vêtements rebelles qui se mettent à revoler dans tous les sens. Le taux d’images/secondes est très stable, ce qui est absolument requis dans un jeu de combat.
Durée de vie :
Le mode histoire de Mortal Kombat, en niveau de difficulté moyen m’a arraché une bonne quinzaine d’heures dans ma semaine. Je ne révèlerai pas le nombre de chapitres que contient l’histoire afin de préserver l’effet de surprise quand vous en serez à la fin. Ce que je peux dire toutefois, c’est qu’ils sont, pour la plupart, divisés en trois combats et que les cinématiques qui les accompagnent sont parfois un peu longues à regarder.
Le menu principal inclue évidemment une option pour le mode histoire, mais aussi plusieurs autres modes comme le classique mode Kombat (versus), le mode Tour des défis qui suggère des épreuves à réaliser et des modes de combat spéciaux, un mode entraînement pour vous aider à apprivoiser les attaques et combos spécifiques à votre personnage favori et, bien entendu, un mode en ligne. La diversité des modes de jeu va bien sûr rajouter quelques heures de plaisir à votre expérience MK, mais, il reste que ca demeure du combat. À moins d’être un vrai fan de jeux de combat comme je le suis, le gamer moyen risque de finir par se lasser d’être limité à du combat et du combat… Par contre, les combats « versus » de salon entre amis vous ramèneront probablement vers le jeu, puisqu’ils ont toujours été une facette importante du jeu.
Jouabilité :
La série Mortal Kombat est basée sur un jeu d’arcade, donc, à priori, ce n’est pas un jeu auquel on doit s’attacher et dans lequel on doit investir énormément de temps. On y a attaché un mode histoire quand même satisfaisant et pour lequel j’ai gardé assez d’intérêt pour vouloir y jouer jusqu’au bout. Pour les fidèles à la franchise, les contrôles seront très familiers. Les attaques se réalisent sensiblement de la même manière que par le passé. Certaines combinaisons ont été modifiées, mais bon, je me dis que c’est peut-être pour ne pas se noyer dans la redondance. Le mode entraînement a sû m’apprendre quelques nouveaux mouvements et attaques dont j’inorais l’existence. Pendant tous les modes de jeu, y compris le mode d’entraînement, il est possible d’accéder à la liste des mouvements spéciaux de votre personnage en mettant le jeu sur pause.
Les différents niveaux de difficulté du jeu semblent être mal calibrés. J’ai fait le mode histoire au niveau moyen et j’en ai eu pour une bonne quinzaine d’heures. Je l’ai fait en difficulté moyenne parce qu’après m’être aventuré dans le niveau difficile le temps d’un chapitre, j’ai tellement pleuré que j’ai cru que j’allais finir par recourir au suicide. Donc, les enfants, moyen, c’est moyen et difficile c’est « F*CK ! ! Amenez-moi un bébé phoque que je le… ». Après un bref apprentissage, les contrôles demeurent intuitifs et sont facilement exécutables. Quand le premier Mortal Kombat est sorti sur Super NES, nos manettes n’avaient pas de joystick, alors on a appris à adapter les contrôles du joystick d’arcade en les transposant sur le pavé directionnel de la manette. Maintenant, les manettes ont des joysticks, que j’utilise en vrai fou dans tous les jeux… SAUF( !) dansles jeux de combat. On dirait que je suis resté marqué et maintenant, je trouve que c’est plus facile de jouer ainsi, surtout quand on sait que les manettes modernes ne sont pas à l’épreuve de tous les ravages. (voir image ci-dessous – attention aux coeurs sensibles). Des contenus téléchargeables (DLC) permettent d’ajouter à la liste de personnages des guerriers comme Skarlet (une nouvelle ninja assoiffée de sang), Kenshi, un manieur d’épée aveugle, Rain ainsi que le tueur des rêves en personne, Freddy Krueger !
Sons :
La trame musicale du jeu n’en sera pas une vraiment mémorable, puisque mis à part quelques sursauts orchestraux et quelques ténébreuses passes d’orgue dramatique, on se contente de bruits d’ambiances liés aux décors. J’y ai joué en français et malheureusement, le mixage des niveaux de volume était affreusement inégal. Le temps d’une phrase, le volume passe de 800 % à 3 %. Je nai jamais été aussi content de voir des sous-titres de ma vie.
Verdict : 8.5/10
Le studio Warner Bros. Games (dont on célébrait l’inauguration d’une branche Montréalaise le 31 octobre) a bien saisi son opportunité en récupérant une franchise qui dérivait et en la ramenant sur le droit chemin. J’ai vraiment eu du plaisir à vivre les chapitres et avoir l’impression de faire partie de l’histoire. Et dans mon livre à moi, un jeu dans lequel on a du plaisir, c’est un jeu qui répond à nos attentes. C’est un jeu de combat, donc je ne m’attendais pas à ce qu’on réinvente la roue, surtout qu’on replonge dans le passé de la série. Pourtant j’ai eu d’agréables surprises tout au long du jeu et je suis confiant que si vous ne le possédez pas encore, vous en ferez certainement un ajout à votre collection. Permettez-moi de quitter ici parce que je retourne de ce pas défoncer des noobs en ligne !
Ce jeu est entre autre disponible sur Amazon.ca pour la PS3 et la Xbox360.