Breath of Death VII : The Beginning : Reanimated – Une belle surprise

Ce n’est pas une surprise, avec ma calvitie, de savoir que j’ai grandi dans une ère de jeux vidéo bien différente d’aujourd’hui. Alors que j’avais encore le nez épargné par les poils qui sortent et les yeux qui pouvaient se passer de lunettes de lecture, je suis tombé sur plusieurs chefs d’œuvre et navets au dépanneur qui louait des cassettes au bord de la principale. Un de ces chefs d’œuvre était le premier Final Fantasy. Nom d’une truite que j’avais détesté ce jeu. Du texte à lire et en anglais en plus ? Un monde ouvert dégoûtant et répugnant ? Ce n’est qu’aujourd’hui que je me rend compte comment j’étais épais.

Le RPG tour par tour est sans doute maintenant mon style de jeu préféré. C’est pour cette raison que j’avais été rapidement séduit par les jeux de Zeboyd Games, plus particulièrement Cthulhu Saves the World : Super Hyper Enhanced Championship Edition Alpha Diamond DX Plus Alpha FES HD – Premium Enhanced Game of the Year Collector’s Edition (without Avatars !). Non, je n’ai pas inventé ce titre. Ce petit studio avait aussi produit Breath of Death VII : The Beginning (qui est le premier et le seul de la série) qui mélange très habilement humour, combats épiques et personnages attachants. C’était donc avec grande joie que j’ai appris qu’un autre petit studio indépendant, Shadow Layer Games LLC, avait comme projet de développer Breath of Death VII : The Beginning : Reanimated. Je n’avais alors d’autres choix que de le tester pour votre plaisir.

• Studio de développement : Shadow Layer Games LLC
• Éditeur : Shadow Layer Games LLC
• Date de sortie : 12 décembre 2024
• Plateformes disponibles : PC
• Plateforme de test : PC
• Prix : 6.49$ (Prix Steam)
• Page Steam du jeu

Un RPG classique avec une touche moderne

L’humanité a été exterminée par une guerre nucléaire. Il ne reste alors que les morts-vivants afin de reconstruire la société. Vous jouez le rôle de Dem, un squelette héroïque avec un humour absurdement inébranlable. Vous serez également rejoint par divers compagnons tout au long de votre aventure. La première à se joindre dans vos rangs est Sara, une fantôme aux pouvoirs de guérison extraordinaire qui est le cerveau de l’équipe. Ensuite, Lita, une vampire à l’œil de lynx capable de décimer des hordes de créatures maléfiques grâce à ses fusils. Pour terminer cette équipe de joyeux lurons, Erik, un zombie prince français qui ne fait qu’une bouchée de ses ennemis à l’aide de sa hache.

La narration est plutôt simple dans Breath of Death VII, mais l’interaction entre tous les personnages est le secret qui génère tous ses charmes au jeu. L’humour est à l’honneur dans tous les recoins et on sent vraiment une chimie qui se développe dans notre groupe. Quoi de mieux pour garder le moral dans un monde qui ne survit que par un fil ? Je dirais que c’est le point majeur de pourquoi ce petit jeu indépendant se démarque de la compétition et je pousserais même l’audace en disant des grands classiques, car il a une identité bien à lui. Nous avons toujours l’habitude de voir de la fantaisie épique qui se prend trop sérieux avec une histoire des plus redondantes. Or, ce présent titre est une touche de fraîcheur dans une pile de jeux flétrie par la nostalgie et qui nous permet de revivre une expérience 16 bits en améliorant des fondations qui devenaient, comme mes jambes, défaillantes.

Une mise à jour nécessaire ?

Les combats de Breath of Death VII font un peu penser à Earthbound, dans le sens qu’ils sont à la première personne, ce qui n’est pas nécessairement courant pour des RPGs tour par tour classiques. Bien que le jeu soit plutôt facile, certains combats demandent une bonne stratégie et de ne pas trop avoir choisi n’importe quoi lorsque vos personnages montent de niveau. Ce dernier point est un aspect plutôt unique de ce type de jeu. Normalement, vous gagnez automatiquement certains attributs lorsqu’un niveau est gagné, or, Breath of Death VII vous permet de choisir généralement entre deux bonus. Par exemple, avec Dem, vous avez souvent le choix entre améliorer ses aptitudes au combat ou davantage sa magie. Cependant, certains de ces choix semblent être des pièges saugrenus. Parmi ceux-ci, j’avais le choix entre faire deux attaques de 75 de dégâts pour un coût de cinq magie ou trois fois 50 pour un coût de huit. Si mes calculs sont bons (c’est rarement le cas), le deux fois 75 me semble plus rentable.

Bien que j’aime énormément mon expérience du jeu, une question persiste qui est souvent un débat dans les forums de joueurs. Est-ce qu’une mise à jour de ce jeu était vraiment nécessaire ? Normalement, je ne suis pas friand des fameux remakes. C’est dangereusement semblable que de manger la même soupe plusieurs fois par semaine, mais de rajouter un peu de sel, en espérant que le goût va tout d’un coup être extraordinaire. Par contre, je crois que dans le cas de Breath of Death VII : Reanimated, c’était une mise à jour presque nécessaire. Ne vous méprenez pas, la version de base était aussi excellente, mais sa connexion avec RPG Maker était un peu trop remarquée. Cette nouvelle version rajoute de bien meilleures animations, une interface plus facile d’utilisation et donne l’impression d’être plus un jeu à part entière plutôt qu’un projet d’étudiant.

Une cure de rajeunissement de Breath of Death VII

Ce n’est pas du tout mon genre d’exagérer, mais en jouant à cette nouvelle version de Breath of Death VII, j’avais l’impression que mon ouïe revenait à celle de mon adolescence et que mon poil de dos entrait par en dedans. Quand je joue à la première itération, j’ai 37 ans alors que la deuxième, j’en ai 24. Sincèrement, cette mise à jour est une véritable cure de rajeunissement qui fait passer le jeu de sympa à franchement intéressant. De coupe Longueuil à cheveux longs bouclés. Titre qui se termine en quatre à six heures, vous en aurez donc pleinement pour votre argent.

J’aime

La copie du jeu Breath of Death VII : The Beginning : Reanimated a été fournie par Shadow Layer Games LLC.