Je me souviens de l’époque au début des années 90. Il y avait plusieurs choses qui étaient à la mode. Non, je ne veux pas parler du fluo, du Walkman de Sony ou du grunge, mais plutôt des jeux vidéo et des ninjas. La génération 16 bits avec la Super Nintendo et la Genesis était riche avec ses jeux d’action inspirés de ces guerriers asiatiques. Vengeful Guardian : Moonrider est clairement un hommage aux classiques, tels que Ninja Gaiden, Shinobi et plusieurs autres. Le jeu prend aussi quelques inspirations de jeux d’action comme Mega Man X. Vous me connaissez : si un jeu au style rétro sort, je veux y jouer le plus rapidement possible. De plus, il a été développé par JoyMasher, les mêmes créateurs de l’excellent Blazing Chrome. Voyons ce que ce jeu de ninjas en 2D nous réserve.
- Studio de développement : JoyMasher
- Éditeur : The Arcade Crew
- Plateformes disponibles : PC (Steam), Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Amazon Luna
- Plateforme de test : PlayStation 4
- Classement : T pour adolescents
- Prix : 21,99$
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
Quand les robots ninjas deviennent des héros
Dans un monde très chaotique, des machines ont été construites pour la guerre et pour mettre de l’ordre par la force. Chacun de ces super androïdes possèdent une intelligence artificielle exceptionnelle. L’un d’entre eux, réalisant que le but de sa création était pour faire du mal à l’humanité, décide de changer de camp. Moonrider décide donc de se venger et d’affronter les autres machines pour ainsi les empêcher de faire régner un climat de terreur.
Comme plusieurs jeux d’action de l’époque SNES et Genesis, on ne jouait pas à ces jeux pour leur histoire, mais bien pour l’expérience. C’est certain qu’en voyant ça de face, on se demande comment une machine peut raisonner autrement que les autres. Mais après tout, il faut bien qu’un héros se dresse, non ? Des choses plus étranges se sont produites dans d’autres jeux. J’aime bien que le héros apporte ses propres réflexions entre les niveaux et qu’il semble comprendre la situation dans le monde. Ceux qui pensent qu’un jour les machines vont toutes se retourner contre nous, peut-être qu’il y en aura qui voudront nous défendre. Qui sait ?
Par où commencer ?
Une fois que vous aurez terminé le premier niveau, vous aurez le choix entre six autres. Lorsqu’ils seront tous complétés, deux autres seront débloqués, ce qui apporte le total à huit. La présentation fait beaucoup penser à Mega Man. Chacun de ces niveaux peuvent être terminés dans l’ordre que vous voulez. À la fin de ceux-ci, il y aura un « boss ». Dans Mega Man, il y avait un ordre logique si on voulait avoir de l’avantage sur les « boss » en obtenant les pouvoirs de ceux-ci. Dans Moonrider, vous obtiendrez aussi des habiletés spéciales. Par contre, les « boss » n’ont pas de faiblesses précises. Je parlerai d’eux en détails plus tard. Donc, le choix et l’ordre sont totalement libres à vous.
Un monde plus horrifique qu’on croirait
Une chose qui m’a un peu surpris de ce jeu, c’est l’ambiance dans les niveaux. Certains vont se rappeler du style futuriste, mélangé avec de l’horreur, comme certains jeux vidéo de l’époque. Ça m’a fait penser aussi aux créatures et décors horrifiques qu’on voyait dans certains « shoot ’em ups ». Bref, c’est un peu tout ça qu’on a dans Moonrider et parfois, ça déstabilise un peu. Surtout quand on se retrouve dans un niveau où vous plongez dans un liquide rouge qui est probablement du sang. Je ne dirais pas qu’il y a des moments qui font peur comme dans les films d’horreur, mais l’ambiance n’est pas très jolie, si vous voyez ce que je veux dire. Il y a beaucoup de décors qui ne nous mettent pas très à l’aise. On flirte souvent avec « l’ultra violence » et je ne déteste pas ça, franchement.
Par contre, il y a beaucoup de moments où on se sent totalement dans une ambiance de science-fiction, comme Robocop ou un anime du style Akira. J’ai beaucoup aimé les moments où vous parcourez la ville en motocyclette. Vous devrez en même temps tirer sur des ennemis qui se dirigeront soit vers vous, ou vous dépasseront en passant par derrière. Ces moments m’ont beaucoup fait penser aux scènes de Batmobile dans Batman Returns sur SNES.
Ennemis et « boss » pas très difficiles
La conception des créatures est assez particulière. On joint souvent la technologie avec des choses étranges, difficiles à décrire, qui viennent directement de vos cauchemars. Vous verrez aussi, de temps en temps, des ninjas assassins et des mercenaires. Par moments, les ennemis sont bien placés, mais pas toujours. On aurait gagné à les utiliser davantage comme des sortes de pièges ou d’obstacles à franchir. Dans le cas de Moonrider, les niveaux ne sont généralement pas très difficiles à compléter.
J’aime les « boss » en général mais j’ai été surpris à quel point certains n’étaient pas si dangereux. Le plus souvent, si on sait bien esquiver leurs attaques, on peut contre-attaquer à coups d’épée en abusant rapidement du bouton. Vous verrez bien leur barre d’énergie s’évaporer. C’est pire quand vous utilisez certaines attaques spéciales qui peuvent faire beaucoup de dommage. J’ai remarqué qu’aucun « boss » ne semble avoir une faiblesse à une attaque spéciale précise. Mais vu le niveau de difficulté, ce n’était peut-être pas nécessaire.
Il y a du bon et un peu de mauvais dans ça. L’avantage, c’est que le jeu n’est pas aussi difficile comme certains jeux de ce genre peuvent l’être. Moonrider est donc accessible à tous et il n’y a pas de raison d’avoir peur de ce jeu. Les adeptes d’expérience « hardcore » vont peut-être être un peu déçus. Par contre, sachez que dans le jeu, on peut obtenir des modules qui changent l’expérience. Il y en a qui vont vous aider à recharger vos points de vie ou d’énergie d’attaque spéciale, d’autres peuvent vous donner une seconde chance si vous mourez. Si vous voulez que le jeu soit plus difficile, ne touchez pas à ces modules, car on ne peut pas modifier la difficulté dans les options. L’absence de choix m’a aussi surpris.
Bonne rejouabilité, mais expérience courte
Il y a deux choses qui ajoutent de la rejouabilité au jeu. Premièrement, trouver tous les modules de pouvoirs cachés dans les niveaux. L’ironie est qu’il existe un module secret pour aider à trouver les modules restants. Quand j’ai été « game over » pour la première fois, je ne m’attendais pas à ceci : le jeu m’a offert un module pour perdre moins d’énergie. Clairement, on a voulu tout faire pour vous aider à compléter le jeu.
Le deuxième truc qui ajoute de la rejouabilité, c’est simplement de jouer sans ces améliorations pour rendre le jeu plus difficile. Ou encore, il y a un module spécial qui fait que vous mourez instantanément après un seul coup de l’ennemi. Ça c’est si vous le trouvez. Mais à part cela, c’est tout, malheureusement.
J’ai bien aimé les niveaux en général, mais vous allez vous rendre compte que le jeu se termine assez rapidement. Vous aurez sûrement complété tout après quelques heures. On en aurait voulu un peu plus. Une chance que ce petit jeu vienne avec un petit prix.
Expérience rétro express
En général, j’ai bien aimé jouer à Vengeful Guardian : Moonrider. J’ai beaucoup apprécié son désir d’être plus accessible à plus de joueurs possibles. Car je sais bien que certains jeux au style rétro peuvent être intimidants pour certaines personnes qui n’ont pas l’expérience de ceux-ci. Je veux que ces jeux soient appréciés par le plus de gens possibles. Le hic, c’est que ce jeu ne va probablement pas être apprécié par les plus grands puristes du genre, car ils vont sûrement trouver que Moonrider est beaucoup trop facile pour eux. Ce n’est pas si grave, car de toute façon, il y a déjà plein de jeux sur le marché qui ont des niveaux de difficulté très élevés. Je pense que Moonrider apporte une expérience amusante, courte mais qui peut être appréciée par beaucoup de joueurs.
J’aime
- L’ambiance qui marie la science-fiction et l’horreur ;
- La musique moderne, mais qui garde une saveur rétro ;
- Le fait que le jeu vous offre plusieurs moyens de rendre votre expérience plus agréable et non frustrante ;
- Bas prix intéressant.
J’aime moins
- La durée totale du jeu est très courte ;
- Pas de possibilité de sauvegarder sa partie en plein milieu d’un niveau ;
- Pas de modes en boni pour ajouter de la rejouabilité.
La copie de Vengeful Guardian : Moonrider a été fournie par The Arcade Crew.
Vengeful Guardian : Moonrider
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Bon
Un jeu de ninjas rétro court mais pas cher. Va plaire à ceux qui veulent une expérience remplie d'action et pas stressante.