Vous serez peut-être de mon avis, mais avouez qu’il est difficile de parler de nostalgie sans que « La Guerre des Tuques » ne finisse par faire surface dans la discussion. J’ai reçu la semaine dernière un exemplaire du jeu de société inspiré du très célèbre film des années ’80 et j’ai pensé vous partager mon expérience.
Tout d’abord, on nous suggère un jeu sans dés, sans sablier et sans pions ou plateau. C’est un « simple » jeu de cartes, qui se déroule en formule « tour à tour » durant lequel les équipes les armées formées avant la partie devront tenter de bâtir et protéger un fort tout en infligeant stratégiquement des attaques aux forts des armées adverses. Les cartes distribuées au début de la partie formeront des mains de cinq cartes qui seront constituées d’attaques, de blessures et de morceaux de fort. Lorsqu’un joueur débute son tour, il doit bien gérer sa main et décider s’il lancera une attaque de boules de neige à l’armée adverse ou s’il décide d’utiliser une de ses cartes « Fort » pour bâtir sa forteresse. Si une attaque est lancée, le joueur visé a la possibilité de se défendre s’il possède une carte « boule de neige ». Sinon, SPLAT ! Dans tes dents, Chabot ! J’ai gagné la bataille et tu dois me rendre un des morceaux de ton fort.
Le but ultime du jeu est d’avoir le dernier fort debout à la fin des trois journées fictives durant lesquelles prend part la Guerre. Advenant le cas où plusieurs forts ont survécu jusqu’à la fin des tours de jeu, les points inscrits aléatoirement sur les cartes qui constituent les forts sont comptabilisés et l’équipe ayant le plus de points remporte la partie LA GUERRE !
Les règlements, bien que convenablement expliqués, sont toutefois difficiles à interpréter. Mais dès le premier tour de jeu, mes amis et moi avons vite compris comment se déroulerait le jeu et qu’on s’embarquait dans une aventure amusante ! Les amateurs de jeux de rôle ne seront pas trop dépaysés, mais trouveront peut-être l’aspect un peu simplice et enfantin de ce jeu trop différents des jeux aux 1000 dragons et chevaliers. Pour ma part, je dois dire qu’une fois les règles apprivoisées, j’ai vraiment passé de bons moments à démolir les forts de mes adversaires et à leur infliger de multiples handicaps. Oui, car les cartes « blessure » amènent une dimension stratégique à laquelle on prends vite gout. Allant des mains gelées aux nez qui coulent, des mots interdits aux gestes obligés, il est facile de rendre la Guerre un peu plus amusante. Quelques cartes blessures sont laissées vierges et lorsqu’on en pige une, on peut laisser libre-cours à notre imagination et imposer une obligation ou une interdiction à l’adversaire. Et comme je suis un vrai emmerdeur sympathique, lorsque j’ai pigé une carte vierge, j’ai exigé de mon ami Hugo qu’il chante « Frère Jacques » à chaque carte qu’il jouait.
En résumé, beaucoup de plaisir et de nostalgie ! Et en plus, on s’en tire sans encre dans les yeux, sans doigts gelés et surtout, sans un St-Bernard disparu enseveli sous un fort écroulé. – snif – … CLÉÉÉÉÉOOOOOOOOOOOOO ! ! !
« La Guerre des Tuques, le jeu » est une initiative de la compagnie montréalaise Diceless Games.