The Messenger est un jeu d’action-aventure développé par Sabotage Studio, une équipe de production basée à Québec. J’ai eu la chance de la rencontrer lors du Comiccon de Montréal cet été (lire notre article sur la Zone de jeux indie), et son tout premier jeu a attiré mon attention. Avec son mélange de style et son côté rétro, The Messenger saura plaire aux vétérans de la NES et de la SNES, ainsi qu’aux amateurs de jeux au niveau de difficulté élevé.
- Studio de production : Sabotage Studio
- Éditeur : Devolver Digital
- Cote ESRB : E10+
- Prix : 22,79$
- Plateforme de test : PC (également disponible sur Nintendo Switch)
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
Le jeu se déroule dans un futur lointain où l’humanité a été décimée par une armée de démons. Les rares survivants ont dû s’adapter à un monde sans pitié et pour ce faire, ils s’entraînent sans relâche aux arts du ninja. Le joueur incarne une jeune recrue qui peine à se faire reconnaître par ses maîtres, mais qui devient l’unique espoir de l’humanité lorsqu’un être mystérieux venant du futur lui remet un parchemin sacré. Le joueur devient alors le Messager et sa quête le mènera à traverser de nombreux mondes où ses ennemis seront nombreux.
Un retour vers le passé réussi
Il est évident que les membres de l’équipe de production de Sabotage Studio sont des amateurs des jeux d’action qui ont connus leur heure de gloire sur les consoles NES et SNES. The Messenger emprunte de nombreux aspects à la célèbre franchise Ninja Gaiden, autant au niveau esthétique qu’à celui de la jouabilité. Le personnage principal utilise un katana comme arme principale et des shurikens. Ses habiletés au départ sont limitées, mais le joueur en obtiendra de nouvelles au courant de l’histoire. Par exemple, la première pièce d’équipement qu’il reçoit lui permettra d’escalader la plupart des surfaces. Plus tard, il aura la possibilité de planer et de lancer un grappin pour atteindre des plateformes surélevées.
Au niveau des graphiques, le jeu emprunte aussi beaucoup à Ninja Gaiden. Le personnage principal est presque un clone de Ryu et ses mouvements sont similaires. Les décors et ennemis offrent une grande variété. Le joueur aura à traverser des forêts, des marécages et des montagnes. Chaque niveau offre des défis particuliers, comme des surfaces gelées où rester en place est difficile ou des falaises à escalader remplies d’ennemis qui attendent le bon moment pour précipiter le héros dans l’abîme. Du côté de l’audio, on retrouve une vaste sélection de pièces musicales qui sont parfaites pour faire monter le taux d’adrénaline, mais elles peuvent finir par devenir lassantes, surtout lorsqu’on doit reprendre le même niveau pour la vingtième fois.
Une particularité de The Messenger survient à mi-parcours environ. Pour ceux qui ne souhaitent pas connaître les surprises, je vous recommande de sauter au prochain paragraphe. Une fois un certain boss éliminé, le personnage principal sera projeté dans le futur où l’apparence du jeu passera du classique 8-bits au 16-bits de l’époque de la SNES. Non seulement les graphiques sont plus avancés, mais l’audio reçoit la même mise à niveau. The Messenger est donc le parfait hommage à deux consoles qui ont marqué toute une génération.
Un titre parfait pour les amateurs de difficulté élevée
Un élément du jeu qui pourra soit séduire ou faire fuir est son niveau de difficulté. The Messenger est très difficile et saura mettre la patience de nombreux joueurs à rude épreuve. Certains niveaux demandent au joueur d’effectuer de nombreux sauts périlleux, tout en évitant des projectiles d’ennemis, ce qui finira par causer la mort à de nombreuses reprises. À chaque fois que le personnage périt, un petit démon apparaît pour le ressusciter. Ce service n’est pas offert gratuitement, car le démon mettra la main sur tous les cristaux (la monnaie du jeu) que le joueur obtiendra durant un temps limité. Aussi, à chaque résurrection, le démon se moquera du joueur avec une réplique cinglante, comme le nombre de fois qu’il a dû le ressusciter.
Enfin, une dernière particularité du jeu à souligner est le choix de langues programmées. On y retrouve les classiques comme l’anglais, le français et l’espagnol, mais les programmeurs ont aussi inclus le québécois. Il est donc possible d’avoir des dialogues où se mêlent des expressions comme « tu vas en manger toute une » et « pèses sur Start ». Les dialogues sont souvent hilarants et on voit que beaucoup de temps et d’efforts ont été mis dans cette traduction.
The Messenger est présentement disponible sur la plateforme Steam et sur la console Nintendo Switch. Si vous êtes amateurs de jeux rétro, autant au niveau de l’esthétique que de la difficulté, The Messenger saura vous charmer.
La copie du jeu a été offerte par Sabotage Studio.
The Messenger
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Nostalgique !
The Messenger est un hommage sincère à la belle époque de la NES et de la SNES. Il offre de l'action, de l'humour et un niveau de difficulté très élevé