Star Wars Outlaws – Une aventure palpitante dans les coins sombres de la galaxie

Depuis la sortie de la télésérie The Mandalorian sur Disney+, les adeptes de la saga semblent être très intéressés par son côté plus sombre, loin des Jedi, de l’Empire et de la Rébellion. C’est cet aspect qui est exploré dans le tout dernier jeu vidéo, Star Wars Outlaws. Comme son nom l’indique, il se concentre sur les hors-la-loi, les contrebandiers et autres chasseurs de primes qui occupent la périphérie de la galaxie. Très attendu des passionnés de la franchise et des amateurs de jeux à monde ouvert, est-ce qu’il atteint les exigences ? Pour la majorité des éléments du jeu, la réponse est oui.

• Studio de développement : Massive Entertainment
• Éditeur : Ubisoft
• Plateformes disponibles : PS5, Xbox Series X/S et PC
• Plateforme de test : Xbox Series X
• Classement ESRB : T
• Prix : 89,99$ (édition Standard), 149,99$ (édition Gold) et 169,99$ (édition Ultime)
• Site officiel

La vedette de l’histoire est Kay Vess, une jeune hors-la-loi sur qui la malchance semble vouloir s’acharner. Après une tentative infructueuse d’infiltrer la voûte du chef d’un syndicat du crime organisé, sa tête est mise à prix et elle n’a d’autre choix que de fuir. Sans le sou et avec des chasseurs de primes à ses trousses, elle devra faire affaire avec d’autres groupes de criminels pour amasser une somme suffisante pour disparaître pour de bon. Mais la tâche ne sera pas facile, car ces différents regroupements sont constamment en conflit les uns avec les autres et accomplir une mission pour un fera souvent en sorte qu’elle s’attirera les foudres d’un autre.

Bien que l’argent soit un élément important, la réputation que Kay aura auprès des groupes de criminels l’est tout autant. En effet, ceux-ci se sont taillés des territoires sur les différentes planètes qu’elle aura à explorer et avoir une bonne réputation auprès d’un groupe lui simplifiera la tâche. Elle pourra pénétrer dans ces régions sans devoir se faufiler par des entrées cachées et les membres du syndicat ne lui tireront pas dessus à première vue. Si elle parvient à avoir une excellente réputation, ils ne lui en voudront pas si elle prend quelques objets et ressources laissés sans surveillance. Par contre, certaines sections resteront hors de portée, peu importe la réputation et y entrer présentera toujours un risque de détection.

Le jeu comprend cinq planètes à visiter. Certaines, comme Canto Bight où Kay a grandi, sont limitées dans leur taille, alors que d’autres comme Torasha et Tatooine sont immenses et regorgent d’opportunités de faire de l’argent et de quêtes secondaires. Bien qu’il soit possible de se déplacer à pied, Kay a à sa disposition un speeder qui lui permettra de franchir de grandes distances rapidement. Cependant, la conduite n’est pas toujours facile et il arrive souvent qu’elle entre en collision avec des obstacles qui se semblent pas menaçant. Elle pourra toutefois rencontrer des marchands qui lui permettront d’améliorer les capacités du speeder, souvent en échange de crédits ou de faveurs.

Tôt ou tard, notre héroïne se trouvera en situation de combat. Elle est toujours équipée de son fidèle blaster qui peut être lui aussi modifié au cours de l’aventure. Par défaut, il tire des jets de plasma qui sont parfaits pour éliminer des ennemis humanoïdes, mais qui ont peu d’effets sur les droïdes. Pour eux, elle devra utiliser son tir à ion qui affecte grandement les circuits électriques et qui peut aussi électrocuter temporairement les adversaires de chair et de sang. Cependant, Kay n’est pas un soldat ou un chevalier Jedi et est plutôt vulnérable. Il n’est pas recommandé de foncer dans le tas, mais d’utiliser l’environnement comme couverture et bien exploiter les opportunités d’attaque.

Lorsque son niveau d’adrénaline sera suffisamment élevé, Kay a la possibilité d’utiliser son pouvoir de dégainer son pistolet de façon ultra rapide. Similaire au pouvoir de Eagle Eye de la franchise Red Dead Redemption, son adrénaline lui permet de viser plusieurs ennemis dans une période de temps où ils sont figés et les abattre en succession rapide. Il est recommandé de toujours faire usage de ce pouvoir, surtout lorsque Kay se retrouve à affronter un groupe d’ennemis qui n’en feront qu’une bouchée.

Le volet exploration est tout aussi important que les combats et le joueur est encouragé à fouiller tous les recoins pour y dénicher des ressources, des crédits et de l’équipement. Pour ce faire, Kay a emprunté plusieurs techniques à Nathan Drake de la franchise Uncharted, comme une corde et un grapin pour atteindre des positions en hauteur, et une agilité pour grimper les murs et les corniches. Les cartes des différentes planètes ont plusieurs points d’intérêt où Kay pourra trouver des trésors sous formes de ressources. Ces dernières pourront être utilisées pour améliorer les capacités de son blaster ou déverrouiller des habiletés supplémentaires offertes par différents experts qu’elle rencontrera durant son aventure.

Explorer la surface des planètes, c’est bien, mais il est aussi possible de s’envoler en orbite. Dans l’espace, Kay commande son vaisseau, le Trailblazer, un vaisseau cargo armé jusqu’aux dents. Cela lui sera utile, car l’endroit cache de nombreux groupes de pirates qui défendent jalousement leur territoire et les ressources qui s’y trouvent. Le système de combat spatial est assez basique, mais tout de même amusant. Le jeu offre un système de visée où il est possible de se concentrer sur tirer sur l’ennemi sans trop se soucier de ses déplacements. On a accès à une batterie de canons laser et d’un nombre illimité de missiles, mais ces derniers demandent un temps de chargement une fois utilisés. Tout comme pour le speeder, il est également possible d’améliorer les capacités du Trailblazer.

La majorité du temps est passé à accomplir les missions et contrats pour les différents groupes criminels, mais il est aussi possible de passer du temps plus calme en jouant au Sabbac. Ce jeu de cartes que l’on a découvert dans le film Solo est un des moments les plus agréables du jeu. Les règles sont simples, on a deux cartes en main et l’on tente d’avoir une paire du même symbole avec une valeur la plus basse possible. Par exemple, une paire de deux sera plus forte qu’une paire de cinq. Là où il y a un peu plus de piquant est qu’il est possible d’utiliser des jokers qui viennent influencer la partie. Certains feront payer vos adversaires un montant supplémentaire, alors que d’autres viendront changer les règles du jeu, comme inverser la valeur des cartes. Il est même possible de tricher en demandant à Nyx d’aller furtivement voir ce que les adversaires ont en main.

Parlant de Nyx, il est probablement le personnage de Star Wars le plus adorable depuis Grogu. En plus de son côté mignon, il est très utile pour compléter les missions. Il est possible de l’utiliser pour distraire les gardes, désactiver des barrières de protection ou dérober un objet important des poches d’un personnage non joueur. Tout comme Kay, il obtiendra de nouvelles habiletés tout au long de l’aventure, comme installer un piège dans un panneau d’alarme ou faire exploser une grenade dans les poches d’un garde.

Le jeu a reçu un accueil un peu mitigé suite au nombre élevé de bogues inclus dans la version lancée sur le marché et ce ne sont malheureusement pas des rumeurs. En plus des problèmes couramment liés aux jeux à monde ouvert comme des personnages pris dans un mur ou des animations en répété, le jeu comprend quelques bogues qui peuvent faire planter le jeu complètement. Par exemple, j’ai eu un bogue lors d’une cinématique qui apparaissait à chaque fois que j’utilisais le mode Performance au lieu de Fidélité. Changer le type d’affichage a réglé le problème, mais c’était quand même un trouble majeur. Le studio a depuis sorti des correctifs qui semblent avoir réglé une bonne partie des problèmes.

Visuellement, le jeu est à la fois superbe et décevant. L’environnement est magnifique, on ne se lasse jamais de regarder les paysages qui s’étendent à perte de vue et le niveau de détails est très impressionnant. Ce n’est pas le cas des modèles utilisés pour les personnages qui laissent un peu à désirer. On a l’impression que le studio ne s’est pas branché entre utiliser des modèles très réalistes ou bien y aller avec une apparence plus dessin animé. On a donc droit à un esthétisme un peu hybride où les personnages ont parfois l’air réaliste, mais selon l’angle de vue et l’éclairage, la magie n’opère plus.

La trame sonore du jeu est excellente et intègre souvent des thèmes bien connus à de la musique originale. Si elle est souvent en sourdine lors des périodes d’exploration, elle devient rapidement frénétique lors d’un combat. On a même droit à une fanfare grandiose lorsque l’on s’envole vers l’espace. Les différents personnages sont tous interprétés par des acteurs de talent, surtout ceux qui incarnent les personnages de Kay et de son robot assistant ND-5. La performance de ce dernier est à souligner, il parvient à apporter de l’humanité à un personnage qui n’a aucune émotion.

En conclusion, Star Wars Outlaws est un très bon jeu à monde ouvert qui saura plaire aux amateurs de la franchise en premier. Ils pourront y vivre leur fantaisie d’incarner un personnage similaire à Han Solo. Pour ceux qui n’ont pas cette passion, le jeu demeure agréable, mais il est certain qu’ils n’auront pas le même plaisir. Sur ce, je vous laisse, j’ai uns cargaison à livrer chez Jabba.

La copie de Star Wars Outlaws utilisée pour cette critique a été fournie par Ubisoft.