Jeu de société Neon Gods

Neon Gods – Une guerre de territoire sous les néons

Dans le futur, les rues de la métropole sont remplies de criminels qui s’affrontent sous les néons aux couleurs criantes. Une guerre à finir entre dirigeants de gangs, en pleine année… 2009 ! Neon Gods, le nouveau jeu de société de Plaid Hat Games, se déroule ainsi à la fin des années 2000, telles qu’on imaginait dans les années 80. Couleurs fluorescentes, habillements loufoques, omniprésence de robots et d’androïdes – tout est réuni pour créer un univers déjanté.

Le jeu est issu de l’imagination d’Isaac Vega, qui nous a entre autres donné dans le passé des titres comme Starship Samurai et Dead of Winter. Il est aussi important de noter que Neon Gods est une version simplifiée et améliorée de City Of Remnants, du même auteur, sorti en 2013.

Jeu de société Neon Gods

  • Nombre de joueurs : 2-4
  • Durée : 60-120 minutes
  • Auteur : Isaac Vega
  • Éditeur : Plaid Hat Games
  • Année : 2018
  • Page officielle du jeu
  • Page BoardGameGeek
  • La copie du jeu a été fournie par Asmodee Amérique du Nord / Plaid Hat Games

Plusieurs mécaniques classiques réunies dans la même bataille

À la base, Neon Gods s’appuie sur une mécanique de contrôle de territoires représenté par les différents quartiers de la ville. Votre groupe de criminels doit ainsi s’installer dans le plus de sections de la ville afin de marquer un maximum de points à chacun des trois décomptes de la partie. Il ne sera pas contre pas facile de garder le contrôle des différentes zones alors que tous tenteront d’augmenter leur influence.

En plus du contrôle de territoire, le jeu met de l’avant une mécanique de construction de jeu de cartes simple mais efficace. Les joueurs débutent ainsi la partie avec six cartes dans leur jeu et peuvent à chaque tour recruter un nouveau personnage à partir du plateau. Pour chaque carte ainsi ajoutée à leur main, les joueurs installent une figurine de plus sur le plateau du jeu. Il faudra ainsi trouver un bon équilibre entre avoir assez de personnages en jeu pour pouvoir contrôler les zones, mais ne pas avoir une main de cartes trop diluée.

Jeu de société Neon Gods
Une partie à quatre joueurs remplit bien la table de jeu.

Le tour de chaque joueur se déroule ainsi en cinq étapes :

  • Piger une nouvelle carte ;
  • Recruter un nouveau personnage ou piger une carte supplémentaire ;
  • Déplacer deux figurines dans la ville ;
  • Effectuer l’action de trois cartes en main ou piger des cartes ;
  • Effectuer les combats dans les zones de conflit.

Les différentes actions permettront de récolter de l’argent, déplacer des figurines et plus encore. Elles permettront également de construire sur la carte l’un des trois types de bâtiments de jeu :

  • Les usines qui permettent de créer des produits qui seront par la suite vendus. Plus l’usine est loin de votre base, plus la vente des produits rapportera d’argent ;
  • Les tours de guet qui quant à elles vous aident à défendre les zones contrôlées ;
  • Les monuments qui vous permettent finalement de marquer plus de points à chaque phase de décompte.

Le joueur qui maitrisera le plus ces différentes mécaniques aura ainsi un maximum de chances de remporter la partie après les neufs tours de jeu réglementaires.

Des combats avec une bonne part de chance, mais sans impact majeur

Dans Neon Gods, les combats sont au coeur même de l’interaction entre les joueurs. Pour chaque zone où la figurine d’un joueur se situe avec celle d’un autre, ou avec l’un des policiers androïdes, un combat a lieu à la fin du tour. Le joueur et son adversaire sélectionnent d’une à trois cartes de leur main ou au hasard et roulent les dés fournis par les personnages. Trois types de dés existent, des plus faibles dés bleus jusqu’aux plus forts dés roses. Les joueurs lancent les dés et ajoutent à ceux-ci les bonus de leur tours de guet et des personnages présents autour de la zone de combat.

Les figurines du perdant sont retirées de la zone et ramenées dans leur base. La défaite est ainsi désagréable, mais ne fait au moins pas perdre d’unités à celui qui est malchanceux aux dés. Une défaite recule certes le joueur dans sa stratégie, mais il est très facile de s’en remettre. On verra ainsi apparaître plusieurs combats à chaque tour, ce qui permettra plusieurs interactions entre les belligérants.

Un matériel visuellement éclaté à saveur des années 80

Neon Gods n’y va pas par quatre chemins dans sa stratégie artistique. Le jeu met de l’avant un maximum de couleurs fluorescentes dans l’ensemble de son matériel : plateau de jeu, jetons de ressources et de bâtiments, cartes de jeu et mêmes les dés. Mon premier réflexe a été d’avoir peur que le style nuise à la lisibilité du jeu, mais ce n’est finalement pas le cas. Même si le tout est visuellement chargé, il est toujours facile de repérer les informations clé sur chacun des éléments de jeu.

Cartes du jeu de société Neon Gods
Le matériel de Neon Gods présente des couleurs éclatées mais demeure lisible en tout temps.

Les cartes des différents personnages font également référence à plusieurs éléments clés de la culture populaire. Vous retrouverez ainsi des personnages qui rappellent les héros réels ou fictifs des dernières décennies comme Rocky, Alex de l’Orange mécanique, Freddie Mercury ou même les Gremlins. Le tout ajoute une belle couleur aux personnages qui présenteraient sinon une personnalité plutôt limitée.

Cartes du jeu de société Neon Gods
Les personnages du jeu vous rappelleront des classiques des années 80.

Alors que le style artistique réussit son objectif, il faut par contre mentionner que la qualité du matériel n’est pas irréprochable. Plusieurs personnages dans notre copie de critique étaient en effet quelques peu déformés. Le carton des jetons et des cartes aurait également pu être d’une épaisseur supérieure afin d’en augmenter la qualité. Rien de critique, mais les différentes filiales d’Asmodee nous ont habitués à une qualité plus grande dans le passé.

Un jeu à plusieurs facettes avec beaucoup de rejouabilité

Neon Gods réussit à faire fonctionner ensemble plusieurs mécaniques différentes pour en faire un jeu de contrôle de territoire à la fois simple et efficace. Le jeu offre une bonne quantité d’interactions entre les joueurs sans faire du combat la seule mécanique permettant de remporter la partie. J’aurais par contre préféré que les tours de jeu soient encore plus épurés. Il est en effet parfois facile de se perdre dans les cinq phases qui se ressemblent un peu trop les unes aux autres. Cette optimisation aurait peut-être permis d’accélérer le jeu un tout petit peu, ce qui n’aurait pas fait de tort.

Le jeu offre finalement une belle rejouabilité avec cinq scénarios différents, tous adaptés de façon optimale pour deux, trois ou quatre joueurs. Les scénarios apportent tous quelque chose de différent et certains ajoutent même des règles spéciales à la partie.

Neon Gods est au bout du compte un jeu intéressant, mélangeant plusieurs mécaniques efficaces et offrant une belle variabilité de partie en partie. Il ne s’agit pas d’une révolution du genre, mais il vous fera passer un bon moment entre amis.

Neon Gods

Graphisme
Matériel
Mécanique
Plaisir

Éclaté

Une guerre amusante sans être une révolution !

À propos de Steve Tremblay

Passionné de jeux de société, de cinéma maison, de domotique et d'une foule de gadgets geek, j'espère pouvoir partager avec vous ces passions et les rendre contagieuses.

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