My Time at Sandrock – Un désert loin d’être vide

My Time at Portia nous avait bien amusés en 2018 puis en 2021 sur mobile. Il est difficile d’apprécier le nouveau titre sans le comparer à son prédécesseur. Dans les deux cas, vous êtes un nouveau constructeur qui arrive dans une ville en grand besoin de renouveau. Sandrock a pour objectif de prendre tout ce qui est dans Portia et de l’emmener plus loin. On s’ennuiera certainement des villageois du premier opus, mais il est temps de faire la traversée du désert ou de simplement apprécier qu’il s’agisse majoritairement des mêmes mécaniques, un peu plus poussées dans un nouvel univers. Nous avons aussi eu la chance de faire l’essai du contenu téléchargeable Monster Whisperer en même temps.

My Time at Sandrock – Une bonne itération

• Studio de développement : Pathea Games
  
• Éditeur : Pathea Games
• Plateformes disponibles : Switch, PS5, Xbox one et Series, Steam, Epic
• Plateforme de test : Switch
• Classement : E10+, pour tous
• Prix : 54.99$
• Site officiel du jeu
• Page Steam du jeu

Une histoire beaucoup plus peaufinée

L’histoire débute un peu avant celle de My Time at Portia. De base, c’est encore la même chose où vous êtes un constructeur qui vient prendre la relève dans une ville. Là où les jeux My Time at Portia/Sandrock se distinguent est clairement leur trame narrative. My Time at Portia avait des personnages attachants et une histoire pas trop mal, mais My Time at Sandrock pousse le tout encore plus loin. Je suis encore surpris de certains moments clés qui m’ont surpris. On s’attache aux personnages, certains dialogues sont très réfléchis pour ce genre de jeu dans lesquels l’histoire est souvent secondaire. Le problème est qu’il y a tellement de choses à faire qu’on peut se perdre avant de faire progresser l’histoire. Néanmoins, j’ai apprécié beaucoup plus mon expérience.

On est toujours plusieurs centaines d’années après l’apocalypse. L’environnement désertique est vraiment bien adapté. Là ou Portia on était presque dans l’abondance et les aventures joviales, à Sandrock dans le désert on est en survie. L’eau est importante, les arbres le sont tout autant. Il faudra mettre les bouchées doubles pour réussir à rendre la ville prospère tout en repoussant les méchants mutants et en tentant de renverser la désertification de l’environnement. Toute qu’une commande ! Le tout se déroule dans une carte tout aussi grande, soit 2 kilomètres carrés. Par contre, l’univers jouable est plus grand, puisque la mer n’est pas présente dans celui-ci !

Des mécaniques améliorées

Je vous mentirais si je disais que My Time at Sandrock réinvente la roue avec ses mécaniques. En général, on reprend ce qui était fait dans My Time at Portia et on améliore la recette. Les combats sont particulièrement améliorés. Dans le premier opus, les combats se résumaient à tapocher un bouton en direction d’une créature. Dans celui-ci, vous avez des talents à choisir pour vos armes, vos attaques ainsi qu’une mécanique qui rend les ennemis plus vulnérables lorsque vous réussissez à rendre les ennemis chancelants. Vous avez aussi une esquive. Ce n’est rien de très très profond, mais c’est une nette amélioration comparée au combat du premier opus. Les boss et mini-boss sont un bel ajout et apportent un léger défi aux combats.

Les Mines sont aussi grandement améliorées. Avant on minait, minait, minait dans un environnement terne, brun et un peu à l’infini, bref ce n’était pas très amusant. Ici, on retrouve un peu ce qui se fait dans les autres jeux du genre. Mines où vous devez trouver le chemin vers le prochain niveau. C’est plus simple, mais aussi plus organique. Les constructions sont aussi améliorées. Terminé l’enjeu de devoir avoir tous les matériaux sur nous pour construire un objet. Ils peuvent être bien rangés dans votre maison lorsque vous ferez la construction. Bref, My Time at Sandrock est exactement ça. Tout ce qu’était My Time at Portia, mais un peu mieux. J’aime le premier, mais je me vois mal y retourner après avoir joué au deuxième.

Des villageois plus vivants

My Time at Sandrock est définitivement plus beau. Je trouve que l’apparence des villageois est meilleure et le côté tête géante du premier était moins ma tasse de thé. Les ennemis sont plus variés et les candidats à romancer sont plus intéressants, mais inégaux. Certains semblent réellement plus intéressants que d’autres avec ce qu’il apporte dans l’histoire. J’aurais aimé avoir moins de candidats, mais tous aussi développé, mais on ne s’en plaint pas.

Côté plus négatif versus Portia, le jeu d’acteur. Leurs voix semblent parfois amateurs et de mauvaise qualité. Avec un peu de recherche, il semble que l’enregistrement a été fait à la maison pendant la pandémie. Ça expliquerait la mauvaise qualité, mais c’est tout de même dommage. J’ai l’impression que le jeu souffre sur Nintendo Switch. Les chargements sont parfois longs et il y a beaucoup d’artefacts graphiques qui traînent ici et là. La portabilité, c’est bien, mais je jouerais probablement sur une autre plateforme si j’avais le choix.

Monster Whisperer

Il y a eu du contenu téléchargeable ajouté au jeu de base. Pour le petit prix de 9$ plus taxes, vous pourrez être le maître poké…monstres !  La comparaison inévitable, oui, le principe ressemble à Pokémon. Vos animaux pourront se battre à vos côtés et vous aurez besoin de balles (de nourriture) pour apprivoiser ces animaux.  N’apportez pas vos autres animaux pour capturer ceux que vous voulez, si vous voulez qu’ils restent en vie. Certains peuvent vous aider à obtenir certains matériaux si votre relation avec eux est assez bonne. Vous aurez un arbre de compétences pour cette facette du jeu en plus de quêtes pour vous guider dans ce contenu. Tout ceci est  totalement optionnel, je le suggère seulement si vous adorez le jeu. Le contenu de base est amplement suffisant, mais j’aimais bien cette addition au contenu. Ça faisait changement des mécaniques usuelles.

À qui ça s’adresse, My Time at Sandrock ?

Ce jeu s’adresse d’abord et avant tout aux admirateurs du premier. Ensuite à tous les amateurs de jeux de construction, de relations sociales et de jeux relaxants. Tous ces jeux ont la même base, c’est à vous de voir si l’ambiance désertique, le combat un peu plus poussé, les villageois et la construction dans ce jeu-ci vous intéressent. Personnellement, je le recommanderais à tous ceux qui aiment les jeux du genre. J’ai particulièrement aimé l’histoire qui est généralement absente ou bancale dans ce genre de jeux.  J’en suis à une trentaine d’heures et je n’ai qu’effleuré ce que le jeu à a offrir.

Pathea a aussi annoncé une suite à My Time at Portia et Sandrock qui s’intitulera My Time at Evershine. Une autre suite qui verra le jour grâce à Kickstarter. Un choix questionnable, puisqu’il s’agit d’un troisième jeu dans une série à succès, mais bon, c’est une décision qui leur appartient et j’ai tout de même hâte de voir ce que cette suite nous réserve !

La copie de My Time at Sandrock a été fournie par Pathea Games.