Vous êtes nostalgiques de la belle période de la NES ? Les jeux de plateformes à saveur gothique de la franchise vous manquent ? J’ai le jeu parfait pour vous ! Infernax est une véritable lettre d’amour aux jeux de la belle époque du 8-bits. On y retrouve tout ce qui faisait le bonheur de jouer à ces jeux, la difficulté, les graphismes sommaires et la musique aux notes minimales. Par contre, on y a aussi ajouté des éléments plus modernes, comme une structure de niveaux de style « metroidvania » et un système de mise à niveau particulièrement intéressant. Sans être le jeu de l’année, Infernax représente une belle petite surprise et saura plaire aux amateurs de jeux rétro.
- Studio de développement : Berzerk Studio
- Éditeur : The Arcade Crew, DotEmu
- Plateformes disponibles : Nintendo Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et PC
- Plateforme de test : PS5
- Classement ESRB : M
- Prix : 26,99$
- Site officiel
- Page Steam
Dans Infernax, vous incarnez un jeune seigneur d’une contrée infestée de monstres, zombies et autres horreurs de la nuit. La responsabilité vous revient de ramener la paix dans votre royaume et protéger ses habitants. Armé de votre fidèle masse d’armes, vous aurez à affronter une horde de créatures assoiffées de sang et faire des choix qui pourraient revenir vous hanter par la suite. Les habitants terrifiés des villes auront besoin de votre aide en vous donnant des quêtes secondaires qui vous permettront de remplir votre bourse, tout en vous fournissant de l’expérience qui est tout aussi précieuse. Vous aurez besoin de toutes vos habiletés pour venir à bout de votre quête.
Un jeu clairement inspiré par la belle époque de la NES
Infernax puise son inspiration de plusieurs classiques de l’époque de la NES, plus particulièrement de la franchise Castlevania. Ceux qui ont joué au deuxième opus de la franchise, Simon’s Quest, verront beaucoup de similarités entre les deux titres, autant au niveau de l’esthétisme que de la jouabilité. Le monde du jeu est ouvert, mais certaines sections demeurent inaccessibles avant que le héros n’obtienne une habileté spéciale, comme la faculté de briser des blocs de pierre, ou qu’il ait vaincu un ennemi puissant. Quelques villes sont disséminées dans le monde et sont une source de quiétude entre deux combats, en plus de contenir des marchands qui vous permettront d’améliorer votre équipement ou obtenir de nouveaux sortilèges. De plus, certains habitants auront des quêtes secondaires que le héros a le choix de compléter ou non. Il est cependant fortement recommandé de le faire, car elles sont la meilleure source financière du jeu et certaines vous donneront accès à de nouvelles habiletés. Un système de carte qui se complète automatiquement et un registre des quêtes vous permettent de bien naviguer le monde de Infernax.
Les graphismes du jeu sortent tout droit d’un jeu de la période NES. Les similitudes avec Simon’s Quest sont là encore très apparentes. Les décors d’arrière-plan, comme des sommets enneigés ou de sombres forêts, ressemblent à s’y méprendre à ceux du classique de la NES, à l’exception de leur façon de défiler qui est comparable à celle des jeux de la période 16-bits. Les personnages sont animés de façon sommaire, mais cela ajoute à leur charme. Cependant, contrairement aux jeux de la NES qui étaient fortement censurés par Nintendo, Infernax ne rechigne pas dans le sang et la violence. Vaincre un ennemi laisse derrière lui une flaque de sang qui vient souvent éclabousser le héros. Avant chacun des combats contre les boss, une courte cinématique montre l’ennemi dans toute sa splendeur (ou horreur). Une fois qu’un de ceux-ci est vaincu, une animation contenant son lot de viscères et de liquides corporels survient. Lorsque votre personnage est terrassé par un ennemi, l’écran devient rouge et une silhouette de votre personnage se faisant éviscérer de façon particulièrement violente survient. Cette séquence est similaire à celle dans Zelda II The Adventure of Link quand le héros du jeu est vaincu.
Un côté audio et une jouabilité qui séduiront les vétérans, mais qui pourraient rebuter les plus jeunes.
La musique du jeu est serviable, sans toutefois être mémorable. Elle est constituée des habituelles notes que l’on retrouvait dans presque tous les jeux de la NES. Les effets sonores sont également minimaux, à l’exception des hurlements des boss qui sont particulièrement troublants par leur volume et leur effet de distorsion. En tout et partout, l’aspect audio de Infernax vient ajouter une couche de nostalgie au jeu, mais les joueurs plus jeunes risquent de le trouver archaïque et limité.
Un point original du jeu est son système d’expérience et de niveaux. Vaincre des ennemis et compléter des quêtes vous donneront des points d’expérience, mais au lieu de vous faire monter de niveau une fois un certain nombre atteint, vous avez la possibilité de les échanger contre des améliorations à votre force, votre vitalité ou votre potentiel magique. Aussi, les ennemis sont particulièrement généreux avec les points d’expérience, donc en accumuler suffisamment pour augmenter l’une de vos aptitudes se fait relativement rapidement. Encore du côté de la jouabilité, Infernax inclut plusieurs moments où vous aurez à prendre une décision qui auront un impact immédiat ou différé. Par exemple, au tout début du jeu, le héros fait la rencontre d’un être tourmenté qui vous implore de le tuer. Si vous acquiescez à sa demande, vous éviterez un combat contre un ennemi difficile, mais l’épouse du pauvre homme vous aura vu commettre cet acte et vous refusera son aide plus tard. Cet item ajoute un élément de rejouabilité à un type de jeu qui habituellement est limité dans ce domaine.
En conclusion, Infernax est le jeu tout désigné pour ce groupe de joueurs qui repensent avec nostalgie à cette époque plus simple où insérer une cartouche dans sa console était le summum de l’excitation. Il est clair que les développeurs font également partie de cette troupe et qu’ils ont pris soin de respecter au maximum le côté esthétique et ludique des jeux comme Castlevania. Reste à savoir si la nouvelle génération, qui n’a pas grandi avec ces titres, saura apprécier l’effort ou si elle le verra comme juste un vestige du passé.
J’aime
- L’apparence 8-bits
- Les rappels à plusieurs classiques de la NES
- Le niveau de violence surprenant
J’aime moins
- Le côté audio du jeu est plutôt faible
- Le niveau de difficulté est inconsistant
- Il risque de ne pas intéresser la nouvelle génération
La copie du jeu utilisée pour cette critique nous a été fournie par l’éditeur.
Infernax
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
Retour vers le passé
Infernax est une lettre d'amour aux classiques de la NES, en particulier ceux de la franchise Castlevania et plaira aux vétérans de l'époque.