Gal Guardians : Demon Purge – De Gal*Gun à Castlevania

Même s’il ne manque pas de jeux fortement inspirés de Castlevania ces temps-ci, je serai toujours parmi les premiers à les jouer. Bloodstained : Curse of the Moon 1 et 2 sont des jeux que j’ai beaucoup appréciés dans les dernières années. Ça adonne bien, car Inti Creates a développé ceux-ci ainsi que le jeu dont je teste. J’ai été surpris d’apprendre que Gal Guardians : Demon Purge est en fait un « spin off » (dérivé) de la série Gal*Gun. Voir les héroïnes de Gal*Gun : Double Peace dans un jeu gothique au style Castlevania n’était pas dans ma carte de bingo de cette année, mais bon, nous voilà. Le jeu permet d’interchanger en tout temps avec les deux personnages qui ont des habiletés différentes. Les « boss » donneront une nouvelle habileté à chaque sœur et on peut même jouer à deux en même temps ! À la base, ça semble être un jeu très intéressant, mais est-ce qu’il se démarque des autres de son genre ?

Note : Le titre du jeu n’est plus Grim Guardians : Demon Purge depuis le 8 mars suite à une plainte. Il est désormais Gal Guardians : Demon Purge. Ce texte a été modifié suite à cette annonce.

• Studio de développement : Inti Creates
• Éditeur : Inti Creates
• Plateformes disponibles : PC (Steam), Xbox One, Xbox Series X/S, PlayStation 4, PlayStation 5, Nintendo Switch
• Plateforme de test : Nintendo Switch
• Classement : T pour adolescents
• Prix : 32,99$
• Site officiel du jeu
• Page Steam du jeu

L’école maudite

C’est sous un joli soleil brillant que les sœurs Kamizono se rendent à l’école. La belle journée vire vite au cauchemar quand elles se rendent compte que leur lycée a disparu et qu’à sa place se dresse un immense château intimidant. Kurona, la démone et rivale des sœurs Kamizono, semble avoir provoqué, par accident, la fusion entre le monde réel et le monde des démons. Ça fait bien son affaire car elle cherchait un moyen de se venger. Les deux héroïnes devront tenter de sortir de cet univers démoniaque en parcourant les nombreux étages du château. De plus, elles devront sauver leurs camarades qui sont aussi prises au piège.

Même si ce jeu est dérivé de Gal*Gun : Double Peace, sorti en 2016, il n’est pas nécessaire d’y avoir joué pour comprendre l’histoire. En fait, l’essentiel n’est pas vraiment là, c’est plutôt la jouabilité. Par contre, j’imagine que les joueurs de Gal*Gun vont peut-être apprécier certains clins d’œil.

Chasseuses de démons

Shinobu et Maya seront les personnages que vous pourrez utiliser dans le jeu. Même si elles sont des sœurs, elles ont des grandes différences.

Shinobu utilise une arme à feu qui, techniquement, possède des munitions à l’infini. Vous aurez 100 balles à utiliser contre les ennemis et lorsque vous rechargez, le nombre de balles se réinitialise. Vous pouvez recharger quand vous voulez et le nombre de fois désiré. Le hic, c’est que chaque fois vous le faites, cela vous met dans une position vulnérable pour une seconde ou deux. De plus, ce que je n’aime pas, c’est qu’il n’y a pas de bouton désigné pour recharger. Vous devrez peser deux fois par en bas pour le faire. Pour moi, c’est un non-sens que ça ne pouvait pas être programmé à un bouton. Enfin, autre qu’avec l’arme à feu, vous obtiendrez une nouvelle habileté ou arme seconde à chaque niveau. Shinobu aura accès à des trucs intéressants comme un crochet pour s’accrocher à des murs et des grenades qui peuvent être lancées ou roulées vers les ennemis.

Maya utilise une lame pour trancher ses ennemis. Elle est très pratique pour éliminer rapidement les démons de façon efficace, ses attaques faisant plus de dommages. Cependant, elle vient avec un désavantage : elle possède moins de points de vie que Shinobu. Je me suis quand même retrouvé à utiliser plus souvent Maya à cause de ses habiletés. Par contre, Shinobu est très pratique pour atteindre des ennemis à distance lorsqu’on veut éviter de se faire frapper. Les armes secondaires de Maya seront aussi très pratiques. La grue de papier vous aidera à atteindre des plateformes qui sont loin ou difficiles à atteindre. Maya aura aussi quelques armes puissantes telles que la faux et le parapluie. Ce dernier semble inoffensif, mais crée une attaque dévastatrice une fois chargé.

J’ai trouvé cela décevant que les armes principales de Maya et Shinobu seront les seules que vous aurez dans tout le jeu. Vous n’obtiendrez pas des armes différentes et c’est dommage car ça aurait pu ajouter de la variété. De plus, quelques armes secondaires m’ont paru pas si utiles. La mine de Shinobu ne m’a semblé vraiment pratique outre à ouvrir certaines portes. Le pingouin de Maya est très bon pour geler à distance les ennemis, mais il peut aussi geler l’eau ou la lave. Toutefois, les occasions de le faire arrivent si peu souvent qu’on oublie complètement cette utilité.

Sauver mon âme

Quand on joue seul, on contrôle donc les deux sœurs, mais une seule à la fois. Elles ont leur propre barre de points de vie et il est sage de changer lorsqu’une est près de la mort. Mais si une des sœurs meurt, la partie s’interrompt et vous devrez recommencer à un certain point dans le niveau que vous serez. Vous devrez donc aller vers l’endroit où la sœur est morte pour la sauver. Parfois, sa position sera altérée selon la configuration du niveau, mais devrait se trouver non loin du point où vous avez échoué. Lorsque vous trouvez le corps, vous devrez ramener le personnage à la vie en « pitonnant » un bouton. Pas évident quand il y a des ennemis ou des pièges autour, donc ça force le joueur à faire attention. Si vous échouez et que la deuxième sœur meurt aussi, la partie est terminée.

C’est, bien sûr, différent lorsqu’on joue à deux joueurs. Vous pourrez sauter sur l’autre joueur, tel un Mario ou Luigi, pour atteindre des plateformes, entre autres. De plus, il est possible pour un joueur de sortir temporairement du jeu en utilisant la fonction « mascotte ». Très pratique quand quelqu’un doit s’absenter ou quitter le jeu. L’autre personne peut continuer et le second joueur peut revenir en tout temps.

Seul ou à deux, il sera possible de vous unir pour lancer une attaque dévastatrice lorsque la jauge d’énergie sera pleine. L’attaque éliminera tout ce qui se trouvera dans l’écran.

Une belle ambiance

Je dois dire que j’ai été impressionné par la conception des niveaux et la qualité visuelle de ceux-ci. Chaque endroit est très distinctif et très détaillé. Le visuel est donc captivant et certains niveaux volent la vedette, tellement qu’il y a de la vie. Bien sûr, plusieurs niveaux sont typiques des jeux Castlevania comme la grotte, la librairie ou la tour d’horloges, mais d’autres se démarquent comme la cour du château remplie de végétations démoniaques et le haut du château avec une magnifique apparence gothique comme on n’en a rarement vue.

Il y a une chose qui doit être comprise : ce jeu n’est pas un « Metroidvania ». On ne peut naviguer à sa guise dans tout le château, comme dans Symphony of the Night. On parcourt plutôt les niveaux un après l’autre, un peu comme dans les Castlevania de la NES ou SNES. Par contre, il est quand même possible de revenir en arrière. Mais pour ce faire, vous devez utiliser les portails au début ou à la fin d’un niveau.

Les difficultés, les ennemis et les « boss »

Deux niveaux de difficulté s’offrent à vous dès le départ dont « casual » et « vétéran ». Quelques détails vont différer dont le système de vies que je trouve intéressant. Avec « vétéran », on peut amasser des vies en tuant un grand nombre d’ennemis, tandis qu’à « casual », les vies sont à l’infini.

Je ne m’attendais pas à ce que ce jeu soit aussi sanglant. Les ennemis vont laisser beaucoup de traces de sang avec les dégâts que vous ferez. Il y a quand même quelque chose de satisfaisant (et sadique) de trancher des ennemis comme un fruit ou un légume. Certains ennemis sont clairement inspirés de d’autres jeux, mais certains m’ont surpris. Avez-vous déjà vu un ennemi avec une scie à béton ? Certains sont aussi malins et ont des boucliers pour se protéger, alors c’est à vous de trouver leurs failles. Un ennemi en particulier va peut-être vous hanter, mais je vous laisse le découvrir. Si je vous dis « énorme chandelier », vous comprendrez.

Si vous avez déjà joué à Bloodstained : Curse of the Moon 1 ou 2, vous aurez une bonne idée comment les « boss » se comportent. Ils sont énormes, font beaucoup de dommages et sont quand même pas faciles à vaincre. Par contre, ils offrent les expériences les plus excitantes du jeu. Et s’il y avait quelque chose que je n’aurais pas repris de Curse of the Moon, c’est quand vous battez le « boss ». Il prendra le peu qu’il lui reste d’énergie pour lancer une attaque majeure afin de vous emporter aussi dans la mort. C’est frustrant d’échouer quand vous étiez si près du but.

Gal Guardians : à garder ou à purger ?

Je pense que l’attrait principal de ce jeu est la possibilité de jouer à deux. C’est vraiment ce qui rend le jeu le plus amusant et qui le démarque des autres. Il n’est pas très long, mais au moins, il y a un peu de rejouabilité. Je devrai y rejouer pour essayer d’ouvrir les portes que je ne pouvais accéder et aussi prendre d’autres chemins dans les niveaux. Gal Guardians ne révolutionne pas le genre, mais offre suffisamment de choses pour plaire aux adeptes de ce type de jeu. Si vous avez aimé les Castlevania et surtout les jeux de Bloodstained, je pense que ça vaut la peine de donner une chance à Gal Guardians.

La copie de Gal Guardians : Demon Purge a été fournie par Inti Creates CO., LTD.