Je ne suis pas un grand fan de caméras compactes. C’est probablement une déformation d’ex-photographe, mais j’ai besoin d’être en contrôle de ce que je fais, photographiquement parlant. Quand je veux laisser l’appareil prendre tout le contrôle, j’utilise mon téléphone mobile et c’est tout. Ceci dit, il y a d’excellents compacts sur le marché. Des super-réglables comme le Canon G1X, le Ricoh GR Digital IV ou le Panasonic Lumix LX7 jusqu’au ultra-automatiques comme la série ELPH de Canon ou les CoolPix de Nikon, il y a réellement de tout pour tous.
J’ai récemment eu la chance de passer deux semaines avec un compact bien surprenant, le Fujifilm FinePix F800EXR. Je vous avouerai que j’ai approché cet essai avec un grand scepticisme. Mais ça, c’est quelque chose que je vous raconterai un peu plus tard. Suivez-moi donc dans cet essai express pour en savoir plus sur le compact qui m’aura forcé à mettre mes préjugés de côté.
Les viscères de la machine
Puisque les traditions sont les traditions, débutons cette célébration par une lecture des caractéristiques principales de l’appareil. Oh yeah.
Fujifilm F800EXR
- Capteur 16 mégapixels CMOS EXR d’1/2 pouces, rétroéclairé
- Objectif Fujinon 20x (à équivalence 25-500mm en système 35mm)
- Ouverture maximal de l’objectif : F3.5 (grand angle) – F5.3 (téléphoto)
- Système de stabilisation par déplacement de capteur
- Écran TFT de 3 pouces
- Sensibilité ISO de 100 à 3200 (6400 et 12800 disponibles en résolution réduite)
- Modes de prise de vue : EXR, Auto, M, A, S, P et plusieurs modes scènes variés
- WiFi et transmission d’images sans fil vers des appareils mobiles Android et iOS
- Plusieurs filtres et effets photographiques
Un extérieur
Le boîtier du F800EXR est une évolution des modèles précédents de la série F. Empruntant la solidité caractéristique de la série avec des matériaux de qualité, le F800EXR offre des courbes élégantes qui donne à la fois une impression forte de qualité et un confort certain. L’appareil se fait en rouge et en noir. Comme les images accompagnant ce texte en témoignent, j’avais la version noire entre les mains.
Au devant de l’appareil, une petite bosse sertie d’une bande de plastique caoutchouté permet de bien saisir la bête à une main et de la tenir avec une prise ferme et sécuritaire. Sinon, peu de choses se trouvent à l’avant du boîtier, sauf l’objectif Fujinon 20x, l’illuminateur AF et quelques inscriptions trahissant son excellent processeur EXR, sa quantité de mégapixels ainsi que le nom de la firme l’ayant fabriqué.
Sur un côté, un bouton pour faire sortir le flash se cache, bien camouflé sur l’arête au look chromé. De l’autre côté, sous une petite porte, on retrouve la prise mini-HDMI ainsi que le connecteur USB faisant également office de sortie AV simple. Au dessus de cette porte habite l’oeillet pour dragonne.
Le dos de l’appareil est relativement simple pour un appareil regorgeant d’autant de fonctionnalités. Sur cette face, on trouve la molette de sélection de modes de prise de vue, l’écran de 3 pouces, les boutons F, Disp, Play et enregistrement vidéo rapide et ce, en plus de la molette de sélection.
En somme, l’appareil possède un design sobre, très fonctionnel et aussi très ergonomique. Un design couplé d’un choix de matériaux bien effectué, avec des plastiques solides et une coque intérieure de métal, ce qui renforce l’impression de solidité et de qualité de l’appareil.
Prise de vue, prise de va
Maintenant qu’il est établi que l’ergonomie de l’appareil me plaît, il est temps de passer au gros jus de l’histoire : les images. Avons-nous affaire à une starlette, avec un joli corps mais peu de substance ? Eh bien non, le Fujifilm possède les munitions pour accompagner son artillerie.
Pour réaliser cet essai, j’ai décidé de passer la majeure partie de mon temps sous le mode EXR, qui est l’espèce d’automatique intelligent de cette gamme d’appareil. Il existe 4 modes EXR distincts, soit EXR Auto, EXR priorité à la résolution, EXR ISO élevé et faible bruit et EXR priorité à l’étendue dynamique. Mais si toutefois on ne voulait pas être en mode EXR, l’appareil possède une panoplie d’autres modes pour satisfaire notre appétit photographique.
L’appareil possède un objectif Fujinon 20x, ce qui lui donne une équivalence de 25mm à 500mm dans le monde de la photographie 35mm classique. Un zoom qui épate, à la fois sur papier et dans la vraie vie. La combinaison du capteur rétroéclairé, du processeur EXR, du stabilisateur optique et de l’objectif font que beaucoup des désavantages majeurs d’un superzoom disparaissent. Les images restent bien détaillées et ne perdent que très peu de contraste, même à 20x.
À l’instar de son cousin le HS30EXR, le capteur fait montre de bruit, même à ISO faible. Cependant, celui-ci semble être beaucoup mieux contrôlé sur le F800EXR. C’est donc une belle victoire pour le F800EXR.
L’autonomie sur pile du F800EXR est surprenante. J’ai dû travailler fort pour drainer la pile, très fort. Pour réussir cet exploit, j’aurai pris plus de 700 photos (donc 500 de celles-ci en rafale), faire deux vidéos FullHD de 30 minutes, visionner des images sur l’écran et transmettre des photos via WiFi. Tout ça sur une seule charge. Évidemment, le test a un peu forcé les choses, mais ceci me laisse croire qu’il serait grandement possible de se débrouiller avec cet appareil et une seule pile sans être malheureux.
Cliquez ici pour visionner la galerie d’images prises avec le F800EXR
Connectivité sans fil
Alors que les autres modèles de la série F possédaient un capteur GPS, afin de géotaguer les images, le F800EXR possède la capacité de transmettre les images via WiFi à un téléphone mobile roulant l’application nécessaire. Par chance, l’application est gratuite et est disponible autant pour iOS et Android.
Le processus de transfert est relativement simple. En mode visionnement, dans le menu de l’appareil photo, on sélectionne l’option de transfert d’images sans fil et on démarre l’appli sur son téléphone mobile (ou sa tablette). Par la suite, l’appareil photo détectera le téléphone et débutera le transfert.
On peut également pallier au manque de capteur GPS dans la caméra via l’utilisation d’un téléphone mobile et d’une des applis gratuites de Fujifilm. Le téléphone transmettra alors les coordonnées de localisation à l’appareil photo. Ingénieux, quand même !
Conclusion
Si je sonne enthousiaste à la lecture de cette critique, c’est que je le suis. Le F800EXR a réussi à me faire mettre mes préjugés négatifs envers les appareils photo compacts (et encore plus envers ceux possédant un superzoom) de côté. Ceci ne signifie pas que l’appareil est parfait ou qu’il sera un remplacement pour une caméra plus avancée. Mais en tant qu’appareil de voyage ou comme appareil tout usage, c’est un réel combattant.
Le positif
- La qualité de la construction
- L’autonomie remarquable sur pile
- L’efficacité du stabilisateur optique
Le négatif
- Petite perte de contraste et de netteté à zoom élevé
- Capteur un peu bruyant
- Autofocus faisant parfois à sa tête
Le dernier mot
Le Fujifilm F800EXR est un appareil possédant un portfolio complet de fonctionnalités, ce qui le rend apte à satisfaire plusieurs types de consommateurs. Il arrive faire de belles photos en presque toute situation et possède assez de technologie pour satisfaire l’amateur de gadgets.
Le Fujifilm FinePix F800EXR a un prix de détail suggéré de 330$ et est disponible chez une multitude de détaillants.
Voir : Fujifilm FinePix F800EXR (Fujifilm Canada) | Applis pour capacités sans fil de l’appareil
Voir également : Fujifilm F800EXR : Galerie d’images