DiverCity : Des plongeurs qui sauvent des espèces marines

Après l’immense succès de Fourmidable (ma critique ici), Sphere Games lancera son tout nouveau projet Kickstarter le 22 mars 2017 : DiverCity. J’adore les jeux coop : un pour tous, tous pour s’amuser ! De toute façon, je ne suis pas très compétitive, alors c’est parfait pour moi. DiverCity est un jeu qui combine ce plaisir avec notre désir commun et intrinsèque de vouloir sauver la planète.

Plongeons ensemble dans DiverCity

Boite du jeu DiverCity (en version prototype)
Boite du jeu DiverCity (en version prototype)

Le temps d’une partie, vous devenez des plongeurs à la recherche d’espèces marines dans le but de les sauver de l’extinction. Vous devez unir nos forces pour y arriver, car le mal se répand tout autour. Des industries sans scrupules prennent de l’expansion sans voir d’inconvénient à nuire aux animaux marins, même si ceux-ci en arrivent à être complètement éteints. C’est comme dans la vraie vie, quoi !

Déroulement d’une partie

Une partie se déroule en alternance entre les joueurs et les industries, que je me plais à appeler « le méchant ». Il y a deux façons de définir les actions du méchant. Soit que vous tournerez simplement une carte pour indiquer l’action qui se produit et qui va nuire à l’équipe de plongeurs. Ça peut aussi être un autre joueur qui l’incarne, ce qui peut augmenter considérablement le niveau de complexité et rendre l’interaction encore plus intense.

Plateau et quelques accessoires du jeu DiverCity
Plateau et quelques accessoires du jeu DiverCity

Les personnages

L’équipe de plongeurs est composée de quelques-uns de ces personnages et chacun possède son pouvoir particulier. Les noms des personnages ne sont peut-être pas exacts, mais leur courage est incontestablement sans nom.

  • Le Capitaine peut déplacer l’un de ses coéquipiers qui ne se trouvent pas au fond de l’eau ou en faire remonter un à la surface.
  • Le spécialiste de l’exploration peut échanger ses tuiles une fois par tour.
  • Le spécialiste de la plongée possède moins d’actions, mais n’en dépense pas pour plonger au fond de l’eau ni pour remonter à la surface, ce qui est un avantage considérable.
  • Le maître de l’endurance a davantage d’oxygène dans sa réserve, il peut donc rester sous l’eau plus longtemps.
  • Le clairvoyant peut regarder les trois premières cartes de la pile du « méchant » et les réorganiser comme il le veut.
  • L’environnementaliste peut faire fermer un hôtel par tour.
  • Le spécialiste des communications peut divulguer sans action une fois par tour le contenu de la main d’un de ses compatriotes.
  • La nageuse rapide dispose d’une action de plus, mais possède un peu moins d’oxygène que les autres.
Les personnages de DiverCity
Les personnages de DiverCity

Les joueurs

Les joueurs doivent sauver le plus d’espèces marines possible. Ils devront s’assurer de ne jamais manquer d’oxygène, que les îles ne soient pas envahies par des hôtels et que l’océan n’atteigne pas un niveau alarmant de pollution.

Ses différentes actions possibles :

  • bouger d’une case
  • plonger au fond de l’eau
  • remonter à la surface
  • fermer un hôtel
  • remplir son réservoir d’oxygène et réparer son matériel endommagé
  • communiquer à l’un de ses partenaires les espèces qu’il détient sur ses tuiles
  • échanger ses tuiles de corail

« Le méchant »

Pendant ce temps, « le méchant » se manifeste, sans merci, sous différentes formes : soit un bateau qui répand du pétrole, soit des pétrolières ou des hôtels qui se construisent. Le tout mettant en péril la vie d’une douzaine d’espèces marines. Il peut aussi impitoyablement retirer leurs pouvoirs spéciaux aux plongeurs, les priver de l’une de leurs précieuses actions ou même de leur capacité de communication.

Puisque toute bonne chose a une fin

La partie ne peut être gagnée que d’une seule façon : en sauvant le bon nombre d’espèces marines. Cependant, elle peut être perdue pour plusieurs raisons différentes : par la trop grande quantité de pollution dans l’eau, parce que toutes les îles du plateau sont pourvues d’un hôtel ou par l’extinction d’un certain nombre d’espèces défini en fonction du niveau de difficulté désiré.

Matériel dans la boite

Beaucoup de matériel. Le plateau représente un archipel de six îles entourées de récifs de corail. Les coraux sont séparés en six secteurs avec des motifs et des couleurs différentes. Les douze espèces marines à sauver sont représentées dans un tableau où l’on doit les déplacer dans la colonne rouge ou la verte en fonction de leur état. Ceci jusqu’à ce qu’elles atteignent la zone où elles sont définitivement sauvées ou, au contraire, définitivement éteintes. Finalement, on retrouve aussi sur le plateau une rose des vents qui nous aidera à guider le vilain bateau ou à disposer les plateformes pétrolières.

Plateau de jeu DiverCity
Plateau de jeu DiverCity

Outre le plateau de jeu, il y a un dé à 6 faces qui n’indique pas des chiffres, mais bien des directions. Il sert à diriger le bateau ou à indiquer l’emplacement de plateformes pétrolières. Bref, on n’aime pas trop le rouler. Il y a aussi un bateau, des hôtels, des figurines des plongeurs, des cartes personnages, plusieurs jetons, tuiles de corail et différentes cartes, autant des agréables qui nous aident que des pas gentilles qui essaient de nous faire perdre. J’ai hâte de voir le produit fini, car je sais qu’un prototype n’est jamais aussi fascinant que la version finale.

Comparaison avec Fourmidable

Je ne peux pas passer à côté : j’ai trouvé des ressemblances notables entre ces deux jeux qui viennent tout droit de l’imagination fertile de Maxime Tardif. Ils semblent exister dans un même univers. Comme Fourmidable, les dessins et graphismes de DiverCity sont imagés, colorés et attirent irrésistiblement l’oeil.

Mais encore… En quoi d’autre se ressemblent-ils ?

DiverCity a repris l’une des principales qualités de Fourmidable : sa versatilité. Le jeu peut s’adapter à une vaste clientèle, car on peut facilement modifier son degré de difficulté et ses règles. On le simplifie pour jouer avec des enfants, ou on augmente de niveau de difficulté pour jouer avec des gens plus expérimentés.

Comme les fourmis qui indiquent si elles ont accompli leur tâche de jour et de nuit, les pions qui représentent les plongeurs seront dotés de pièces rotatives à leur base, dans ce cas-ci pour indiquer s’ils sont en train d’explorer les bas-fonds de l’océan ou s’ils sont à la surface de l’eau.

De plus, les deux jeux se déroulent en une multitude de petites étapes qui font à la fois leur richesse, tout en les rendant parfois laborieux et relativement complexes : Elles doivent toutes être faites, sans en oublier aucune et, qui plus est, dans le bon ordre. Ce ne sont pas des jeux excessivement complexes au niveau stratégique, mais plutôt minutieux au niveau de l’exécution.

Un jeu qui fera sa place !

En somme, ce fut encore un plaisir pour moi d’avoir la chance de tester une création de Maxime Tardif. Les jeux coopératifs sont de plus en plus présents dans le monde ludique et DiverCity a tout ce qu’il faut pour s’y tailler une place de choix.

Tenterez-vous de sauver les espèces marines qui vivent dans cet archipel ?

DiverCity

Qualité des matériaux, design du jeu et graphisme
Originalité, thème et plaisir de jouer
Stratégie, complexité, réflexion et contrôle
Interactivité, convivialité
Logique, réalisme et fluidité

J'ai adoré ce jeu et je le conseille à n'importe qui appréciant jouer à des jeux coopératifs de stratégie qui sont à la portée de la plupart des gens.

À propos de Annie Boulé

Je ne sais pas trop encore si je peux vraiment me considérer comme une geek, car je suis de celles pour qui la technologie est une utilité et pas tellement un divertissement. Comme Bernadette dit à Howard peu après leur rencontre à propos des ordinateurs : « Je les utilise, je ne les aime pas… » Par contre, je suis amoureuse d’un geek pur et dur, et que je le veuille ou non, il me pousse à m’ouvrir sur la technologie. Je suis maman de deux petites filles, enseignante de mathématiques au secondaire et amatrice de jeux de société.

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