Zombie Tycoon 2 – En vaut-il la chandelle ?

J’ai récemment eu la chance de jouer avec un nouveau jeu sur PSN. Un petit RTS « casual » avec une belle présentation, qui fonctionne sur le moteur de jeu Unreal 3. Je parle évidemment de Zombie Tycoon 2, la suite logique de Zombie Tycoon.

J’étais déjà dès le début séduit par l’idée du jeu. Un jeu de stratégie c’est généralement bon, ajoutez-y des zombies et ça ne peut que le rendre meilleur. Mais est-ce vraiment le cas ?

L’histoire débute lors d’une invasion de zombies, mise en œuvre par Tycoon, petit professeur fou au visage masqué, qui dirige une armée de zombies aux talents multiples. Après une invasion couronnée de succès, Tycoon se fait détrôner par son ennemi juré, le professeur Brainhov. C’est là que le jeu commence vraiment, alors que vous dirigerez Tycoon et ses créatures infernales à travers le jeu pour reconquérir le monde.

Côté jouabilité, le jeu est simple. Les niveaux ont des objectifs spécifiques et vous devez aussi capturer chacune des maisons du niveau, pour amasser plus de zombies, que vous pourrez utiliser pour créer diversion ou envahir les ennemis. Trois types de monstres (deux normaux, un gros et le « héros ») sont associés aux quatre boutons de la manette. Lorsque vous appuyez sur un bouton, l’unité correspondante se déplace et effectue la tâche que vous lui donnez. C’est relativement simple, mais pour une raison inconnue il semble que l’intelligence artificielle implémentée ne réussit pas à accomplir les tâches les plus simples. Par exemple, un groupe d’ennemis se dirige vers moi, je laisse un groupe d’unités sur son chemin… Mais elles sont trop stupides pour attaquer ou même se défendre. Ou encore, lorsque je vois que je suis en désavantage et qu’une retraite s’impose, ça leur prend quelques secondes avant de réaliser qu’un ordre a été donné. Ces délais et problèmes d’IA sont inacceptables. Je joue beaucoup à des jeux comme Starcraft, ou à des MOBA tels League of Legends, Dota 2 et Heroes of Newerth. Les styles sont différents, mais les personnages obéissent au doigt et à l’œil. C’est quelque chose qui est aussi nécessaire ici. Tout jeu de stratégie demande un minimum de précision et de gestion d’unité, ce que je suis incapable d’y accomplir. C’est tout simplement frustrant. Pour leur lancer au moins une fleur, mon niveau favori est un niveau où vous n’avez qu’une seule unité, soit une grosse bestiole sur roues qui n’a pratiquement que des yeux et une bouche immense, qui doit se battre contre un gros ours dans un dépotoir. Dans ce niveau, vous contrôlez ladite bestiole et vous devez foncer dans les piles d’ordures à partir desquelles l’ours vous lance des déchets. Lorsqu’il tombe, vous avez la chance de lui faire du dégât avant qu’il recommence la phase précédente. Cette bataille était divertissante et utilisait les mécaniques du jeu de stratégie d’une manière différente, donc pour cela, chapeau.

Les graphiques sont très dessins animés. Des à-plats de couleurs avec des ombrages par cellules vous attendent à la pelle. Il me semble que tout ce qui sort du magasin PSN crie « graphiques minimaux », ou du moins c’est ce que je me dis lorsque je vois des graphiques du genre. Au moins le jeu tente de vous garder à l’affût en vous changeant de côté pour contrôler professeur Brainhov après avoir joué quelques niveaux avec Tycoon. Ses unités sont différentes, favorisant le nombre plutôt que la qualité, ce qui offre un style de jeu différent. Cela n’excuse pas l’absence d’une minicarte ou d’un contrôle de navigation rapide par contre.

Le mode multijoueur ne mérite aucune mention. Il vous laisse simplement jouer contre un autre joueur, en vous laissant choisir votre héros (Brainhov ou Tycoon), ainsi que votre bestiole préférée, comme le badgerker, l’ours ou un robot contrôlé par un cerveau dans un tube de verre. Vous avez le même véhicule de création de zombies mobile et vous devez détruire le véhicule de votre ennemi. Pas plus d’options, pas d’équipes, pas grand-chose à faire, autre que de saccager des maisons, agrandir son armée et attaquer son ennemi.